Archives de catégorie : Critiques

La loi des séries

Je suis grand consommateur de séries ricaines trouvés ici et là. Un peu comme leur sous titres trouvés ici et là d’ailleurs. Malheureusement pour moi, nous allons rentrer dans la long couloir du désespoir estival. Les dernières séries encore présentes s’achèvent ou se sont achevées (naturellement ou de leur belle mort) :

Flash Forward : bof bof, ou comment d’une bonne idée, tout louper entre errement du scénario et acteurs larmoyants. Pour ceux qui ont Canal plus, inutile de mater la série “événement”, elle n’est pas reconduite 🙂

Breaking Bad saison 3 : certainement la meilleure série du moment. Une grande claque qui vous est infligée au ralenti le long des 13 épisodes. S’il y en a une à retenir, c’est bien celle là.

– celles dont on attend la future saison : Mentalist, Fringe,V, Californication, Chuck, House et surtout Dexter.

– Celles qui n’auront pas de futures saisons : Heroes, Better off Ted (snif, snif)…

– En attendant que reste t-il :

Juste “Lie to me” qui permet de passer le temps : ça se regarde, c’est sympa sans casser trois pattes à un canard. Certaines vont bien reprendre cet été mais c’est encore loin : Psych, Eureka et surtout FUTURAMA !!

Alors on se jette sur les miettes. Pour l’instant, il n’y en a que deux :

Persons unknown : un air de déjà vu : un groupe de personnes séquestrées dans une ville perdue au mileu de nulle part : pourquoi, comment?  On verra bien

Rubicon : c’est malheureusment un épisode en avant première avant le démarrage à la rentrée. Par contre, je pense qu’il y a plus matière à une très bonne série même si on reste dans une trame usée du complot international. Mais l’intrigue, la réalisation, et le jeu d’acteurs sont rassurants quant à la qualité de la série.

Mais tout ça n’est pas suffisant pour assouvir l’appétit sérivore qui me taraude. Une seule solution : Lost et ses six saisons. Voilà de quoi pouvoir tenir un certain temps mais c’est pas gagné.

Kick-Ass : la critique (pas de jeux de mots parce que trop facile)

Les films de super Héros se partagent en deux catégories (j’exclue une pseudo 3ème qui correspond aux bouzes genre Spawn, Punisher, daredevil et consorts) :

  • Les films fidèles à la mythologie : Superman, Batman, Iron-Man, Hell boy.
  • Les films parodiques, satiriques : Mystery men, Hancock, ma Super-ex et les films à la scary movie.

A côté de ça, on a des oeuvres un peu à la marge comme Watchmen. Kick-Ass est un peu dans la même veine. ici pas de super héros piqués par des araignées, venant d’une autre planète ou autre sophistication scientifique.

ce film part du constat simple : pourquoi donc depuis que les histoires de super héros existent, personne n’a essayé d’être un vrai super héros. Cette question amène deux réponses :

  • Porter des collants, c’est ridicule.
  • Faire un film qui décrit des gens ordinaires jouant au super héros dans la vrai vie est en soit une antinomie : ce n’est pas la réalité qu’on nous montre. puisque c’est un film. Mais je m’égare…

On a donc un ado avec ses problèmes d’ados mille fois décrits (bouton, fille, personnalité) qui se met en tête de jouer au super-héros. Mais très vite, cette décision se heurte au principe de réalité : les méchants ont des armes qui font mal, des fusils qui font mal, des poings qui font mal. C’en est vite fini des doux idéaux.

Second problème : si le concept de super héros est assez inopérant dans notre monde, le principe du super-vilain peut lui parfaitement fonctionner : corruption, meurtre, amoralité la plus totale.

Le film tente ainsi de faire cohabiter ses deux postulats avec un brio que je n’hésite pas à souligner. En allant voir ce film, je m’attendais plus au style décrit plus haut : un peu de geek, de potacherie, de bagarre. Si ce cocktail est bien présent, il est suffisamment bien dosé pour ne pas rendre la sauce indigeste. Mais l’ingrédient qui fait que la mayonnaise prend est l’hyper violence qui traverse tout le film : ça bute, ça coupe, ça explose sans pudeur ni compromis. On n’est pas là pour être mielleux ou ado. Cette ultra-violence vous scotche au siège car on ne s’y attend pas un seul instant. D’autant plus quand elle est portée par des personnages souvent très jeunes. L’amoralité, la bestialité, la déshumanisation ne sont pas des caractères propriétaires d’un Mal moralisé mais agissent selon le principe de la nécessité. Il faut en passer par là pour atteindre son but.

Si cette violence est montrée avec réalisme, le pilule passe grâce à un traitement musical et chorégraphique qui nous rappelle qu’on est quand même dans un film de genre.

La conclusion est sans appel : peut-on être un super héros et faire justice en gardant son humanité.

C’est un superbe film en tous cas et très inattendu. Courrez vite le voir.

Le choc des titans : un constat pas à l'amiable

Vendredi soir, je suis donc allé voir le choc des titans, un bon blockbuster américain. J’étais plein de confiance me rappelant la larme à l’œil de la première mouture du début des années 80. Je suis aussi très fan de tout ce qui touche à la mythologie.

Une fois de plus, le traitement narratif n’a pas échappé au massacre.

  • le côté mythologique tient à peu près la route : l’histoire de Persée est peu ou prou conforme. Seul bémol, la présence d’une figure mythologique complètement étrangère à l’histoire de Persée : Io . Les scénaristes sont allés nous pondre une histoire à l’eau de rose complètement crétine entre ces deux personnages. Ainsi Persée au lieu de finir avec Andromède retourne pauvre pêcheur avec l’ex génisse.
  • Un traitement manichéen baigné de christianisme bon ton : On nous fait encore le coup du méchant Hadès (le démon) contre le gentil Zeus colérique mais plein d’amour. C’est là encore s’assoir sur les fondamentaux de la mythologie grecque qui ne comporte pas ce dualisme primaire. Les Dieux ne sont ni bons ni mauvais, ils sont habités des mêmes travers que les humains : plus utilitaristes que moralistes.

Mais le côté le plus énervant, c’est la condition du héros grec appréhendé avec un haut degré de débilité : voilà un Persée qui pendant tout le film va faire son caca nerveux pour refuser sa condition de demi-dieu : “je veux me battre comme homme”, “non, je veux pas toucher à l’épée magique”, blah blah blah…
Les films Peplum ont souvent un charme désuet mais au moins la condition de héros grec est clairement plus respectée : un individu qui s’inscrit dans sa destinée et qui saisit l’instant pour agir : le “Kairos” grec.

Pour finir d’enterrer le film : des longueurs inutiles, des grosses ficelles scénaristiques (l’aide d’une peuplade inconnue pour vous sauver des griffes de monstres) sans compter sur la tête de l’acteur principal qui se croit encore dans avatar ou Terminator.

En conclusion : Courez acheter la première mouture du film qui elle vaut le coup d’oeil.

Son enfance, mon enfance

Tous le matins, mon fils regarde les dessins animés de France 5. Je n’ai rien contre, ils sont plutôt intelligents, éducatifs. L’un d’entre eux, Didou, raconte les tribulations d’un petit lapin qui nous fait découvrir les joies du dessins. C’est calme, colorés et en général, je fredonne le générique pendant mes premières heures de boulot.

Un jour, en regardant le générique, j’ai vu que ce dessin animé était inspiré d’une série de livres pour enfants dont l’auteur était Yves Got.

Ce nom ne m’était pas inconnu. Une petite recherche sur Internet a confirmé mon intuition. C’est bien l’auteur d’une bande dessinée : le Baron noir !!

Bon là attention, on ne doit pas être très nombreux à connaître cette série, pourtant excellent datant de la fin des années 70. En fait ces bds appartiennent à ma tante. Et je les lisais quand j’étais jeune quand on allait chez ma grand-mère. Je me souviens avoir trouvé ça génial, surtout après qu’on m’ait expliqué le sens caché.

Il s’agit d’une critique de la société Française durant la présidence Giscard. La société française est représentée sous les traits de tout un bestiaire animalier :

  • le baron noir : un prédateur sans scrupule représentant un capitaine d’industrie cynique
  • les hippopotames : la police passant leur journée à écraser des fourmis
  • les moutons : le peuple plus ou moins soumis (certains sont syndicalisés ou jeune rebelle)
  • un tatou : la police secrète (de mémoire)
  • un éléphant et une tortue : les intellectuels et les droits de l’hommiste comme qui dirait

les histoires souvent absurdes sont toujours porteurs de messages politiques ou philosophisues. Loin d’avoir vieilli, c’est encore plus d’actualité avec un sarkozisme qui rappelle un peu trop l’époque dirigiste pompidolienne-giscardienne.

je crois que l’ensemble des albums a été réédité en oeuvre complète et je me tate fortement pour les acheter.

Onirique hunter : quatrième tome des notes de Boulet "Songe et mensonge"

La jalousie m’étreint à la lecture des albums de Boulet. Je parle de ses recueils qui font la compilation de ses notes sur son blog.  Cet individu fait ce que j’aurai rêvé de faire si j’avais le talent et la patience de le faire. Croquer le quotidien de ses états d’âme et du monde qui l’entoure. En plus ce saligaud  est grosso modo pourvu du même bagage d’influence que moi, d’un regard sur le monde pas si différent et un intérêt pour le rangement et le ménage aussi pitoyable que le mien

C’est toujours aussi agréable à lire, drôle, tendre, crétin, intelligent et porté par un trait aussi bien nerveux qu’appuyé. Ici et là, l’auteur s’essaie à d’autres styles plus réalistes ou plus 8 bits.

Aussitôt acheté, aussitôt lu. Obligé, ma femme est encore plus Fan de ce gars….. Et ça me rend encore plus jaloux 🙂

l'âme est noire ou l'ane est Moire ?

Sous ce titre sibyllin et si vilain mais en français, se trouve un texte qui n’a aucun rapport.

Je suis tombé sur la TNT (BOUM !!!) sur le dernier clip de MUSE : Undisclosed Desires que voici :

Et en regardant ce clip, un autrement plus ancien est remonté du tréfonds de ma mémoire. Bon en bref me suis souvenu d’un clip de Duran Duran des 80’S, “Wild boys”.

Dans mes souvenirs, la chanson se déroulait dans un univers post apocalyptique à la madmax 3 avec des danseurs genre iroquois, des machines qui bougeaient dans tous les sens et un moulin à eau spécialement étudié pour te laver les cheveux sans défaire ton brushing.
Voici la petite merveille :



Et au final que reste t-il de tout cela : bé rien….. A part de part et d’autre des chanteurs zarbis qui gesticulent n’importe comment.

Quant au look des chanteurs, ça ressemble à une fusion daniel Balavoine+Johnny+mad max.
Quand on sait qu’il y en a deux sur trois qui sont morts….

L'EHPAD notre monde celui là!!!

J’ai encore cédé aux sirènes des têtes de gondole de Librairie.  Et allez savoir pourquoi, cela semble me réussir. Voilà un petit livre dont le titre résume à lui tout seul son contenu

Une fausse autobiographie du fils du président qu’on ne présente plus tant sa crinière blonde occupe les médias.

Cet ouvrage est excellent !!! Le style excelle dans l’exagération outrancière des tics de langage de cette famille si envahissante (“ni plus ni moins”, “légitime”, “moi je dis….”), les variations sur la lettre de guy moquet en toute occasion.  mais c’est un aussi un décorticage complet du parcours de ce jeune prodige venu de la Cité Interdite Neuilly et catapulté vers autant d’aventures tournées en dérision : le théâtre, vendeur chez Darty, les élections municipales et bien sûr l’EHPAD.

Comme dans Tintin, ce sont aussi les personnages qui gravitent autour de lui qui sont truculents : Hortefeux jamais avare d’une blague raciste, Beson toujours à penser qu’il y a un plan de trahison derrière toute action, Pierre Charron, Lefêbvre (c), Bertrand et bien sûr Papa omniprésent Omni président !!!

Un très bon bouquin très rigolo et tellement vrai.

Un livre approuvé à 63 % !!  (*)

(*) Les sarkozy passent leur temps à voter en famille pour pendre des décisions avec un résultat statistique impossible (genre 63% avec deux votants)

Un petit dessin vaut mieux qu'un conflit thermonuclaire global (bon ça c'est mon point de vue)

Je crois que c’est la première fois que je fais l’éloge d’un jeu sur ce blog. Mais celui ci le mérite à plusieurs égards : original, oh lala trop mimi, rigolo. Et surtout faut dessiner.
Attention, quand je parle de dessiner, ce n’est pas esquisser une perspective du quartier de la défense avec jean sarkozy au premier plan mais vraiment de gribouiller.

Ce jeu fait partie de la race des machines infernales. Les nostalgiques de “The incredible machine” savent de quoi je parle. Un but (toujours le même) : faire toucher une étoile par une baballe à l’aide d’instruments que vous aurez à dessiner dans le décor. Mais là où ça devient rigolo, c’est que le design du jeu est entièrement conçu en gribouillis d’enfant. Une petite vidéo pour expliciter le propos :

Crayon Physics Deluxe from Petri Purho on Vimeo.

Le jeu est payant mais une démo est téléchargeable sur le site du jeu ICI

tête d'up Look

La semaine dernière, j’ai cédé aux sirènes commerciales d’une  promo télévisuelle au grand journal. Les auteurs du livre ci-contre sont venus présenter leur ouvrage. J’ai trouvé la promo assez nulle autant par le caractère tout aussi bâclé de cette émission où les invités semblent passer comme des plats de sushi sur un tapis roulant d’un resto japonais que par  la présentation de l’argumentaire des invités : un défilé de clichés vestimentaires.

Pourtant en retombant sur ce livre quelques jours plus tard  dans une librairie, c’est plutôt le souvenir d’un regret de l’enfance qui m’a conduit à l’achat. Dans les années 80 étaient sorti un livre appelé “Les mouvements de mode expliqués aux parents” en format poche qui faisaient l’état des lieux des styles de l’époque. J’avais eu super envie de l’acheter. Je devais avoir 12-13 ans, en pleine sculpture de soi. Par timidité, par peur (ou manque de pognon certainement), je n’avais pas acheté le livre. Et cette histoire fait partie des souvenirs qu’on oublie jamais.

Et là dans cette antre de la consommation multimédia, j’ai voulu prendre une revanche sur la vie (oui !!!) et j’ai acheté le livre. Et plus de 20 ans plus tard, j’ai pu m’informer du look actuel des jeunes, moi qui ne le suis plus maintenant.

Sur la forme, le livre est très joli, fortement illustré et lisible.

Sur le fond, derrière les clichés et une certaine moquerie obligatoire dans ce style d’exercice, le livre s’appuie sur une analyse sérieuse des tendances actuelles. J’ai comme l’idée que certaines populations visées se sentiront trahies genre “ils ont rien compris” “ouah même pas vrai”. Enfin bref tout ceux qui ne supportent pas que l’exposition vestimentaire a pour pendant la moquerie, la critique ou la satire.

Bon j’avoue, ça a bien flatté mon côté langue de pute.  Mais tout le monde y retrouvera ses petits comme j’ai pu y retrouver les miens (moitié geek, moitié bobo, je suis le plus grand des blaireaux!!!) Spéciale dédicace au look “Punk à chien” , joyeuse tribu de nos rues commerçante à qui je dédie ma petite monnaie et une chanson des fatals picards

En conclusion, un bon cadeau de Noël pour les moins jeunes (qui n’ont pas peur des tous ces petits cons)  et les jeunes (qui savent encore lire dans smileys)

Une petite perle

Il y a des choses qu’on attend et qui n’arrive pas : genre le dernier album des Beastie Boys qui devait débarquer en septembre et repoussé cause problème de santé d’un des membres

Il y aussi les choses que l’on attend pas et qui vous tombe dessus comme un morceau de meringue dans la bouche. Et je parle ici du dernier album de Pearl Jam

On commence par la pochette. Difficile déjà de voir que c’est un album de Pearl Jam. D’habitude, on à plus à faire à des photos fantasmagoriques (nébuleuse, pantins) ou très sommaire (un avocat). Là ça pète de couleur entre pop-art et BD underground.

La musique maintenant. Comme souvent plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier l’album. Au départ,  on laisse glisser l’album sans s’y intéresser vraiment (en plus comme on vient de l’acheter c’est dans la voiture) : c’est un album court, des chansons courtes. Pas de réelles sensations d’accroche sur un morceau en particulier. Encore un album mais rien de nouveau,  toujours pas ce retour de flamme qu’on attend depuis bien longtemps (Yield en ce qui me concerne)

Et ensuite, on réécoute, tranquillement, en se laissant fondre dans les ambiances et les enchainements. Et c’est une toute autre idée qui s’installe. Pearl Jam nous a pondu un super album, pêchu, pondu après une bonne soirée, une bonne bière et une bonne pizza.

Les morceaux s’enchaînent vite fait au départ : le premier morceau très rock, bruyant et gueulard réveillant l’auditoire pour la suite. Les 3 morceaux suivants aussi rock mais tintés de plus de joyeuseté sont mes préférés de cet album.

Le cinquième morceau arrive comme une récréation dans cette album; Tout imprégné encore de la BO d’Into the Wild, cette petite balade sans casser trois pattes à un canard est fort plaisante.

Cette connivence entre balade et rock s’alterne ensuite en se mélangeant, se confrontant pour conclure sur une chanson teintée de mélancolie comme seul Peral Jam sait faire

Deux semaines que je l’écoute en boucle sans décrocher et sans m’en laisser. Un bon compagnon pour les matins difficiles

lecture en arrière (dzeux)

Trames Iain M. Banks

Un nouvel opus de la Culture. Le dernier en date, “Le Sens du vent” m’avait considérablement ennuyé. J’aime quand la science-fiction travaille la psychologie des personnages ou développe une alternative philosophique ou sociologique. Mais j’aime aussi qu’il y ait un minimum d’action.

Cette fois ci, Iain M. Banks a saupoudré un peu de space Opéra, ce qui n’est pas pour me déplaire : des mondes gigognes, des civilisations à foison et très, très, très…….. Très vieilles. L’histoire se construit sur l’entrecroisement de deux mondes  : l’un quasi moyen-âgeux (une histoire de roi assassiné, d’enfants qui cherchent vengeance) l’autre hyper avancée : la Culture et sa technologie au delà de toute imagination. Mais cette fois Banks nous ouvre à d’autres civilisations aussi magistrales, capable de remodeler des mondes entiers au gré de leur besoin. On se sent écrasé par cette absence de limite.

Le récit qui parait naif par instant se conclue avec maestria et de manière inattendue. C’est complexe et simple à la fois. Un très bon livre

Fausse route , Réflexions sur 30 années de Féminisme Elisabeth Badinter

Quand je dis que j’épuise le stock. Voilà un livre que j’ai emprunté à un collègue de boulot en 2005, du genre je le lis et je le rends.

Cet ouvrage fait le point sur l’état du combat féministe. Deux constats à avancer :

  • A trop prôner l’égalité, on a vu voulu gommer les différences qui caractérisent chacun des sexes : démasculiniser les hommes par exemple.
  • Inversement, la protection de la femme à eu tendance à la porter en victime. Et victimiser, c’est protéger à l’excès pour cloisonner de nouveau la femme dans sa condition de génitrice.

C’est décalé, à contre-courant, parfois un peu trop extrémiste. Mais ça a le mérite de se poser des questions. Et n’est ce pas là l’essentiel.

Traité d’athéologie Michel Onfray

Bientôt…

Nic Oumouk T2 de Larcenet

Nic Oumouk

Comme beaucoup, le dernier album de Larcenet (Attila le Hun) m’avait déçu : enlisement de l’histoire, une philosophie qui se mord la queue…
Avec cet album, nous revoilà dans la fraîcheur et la spontanéité : une approche satyrique pleine d’humour qui permet à l’auteur de défendre ses idées sur la société et le regard qu’il lui porte.

Ca lorgne un peu vers “le retour à la terre”. Néanmoins, on retombe vite sur les pattes de la critique avec les dénonciations des multinationales de l’agronomie et de la malbouffe.

SPIN de Robert Charles Wilson

spin

Tyler Dupree a eu la chance de grandir très près de ses meilleurs amis, les très brillants jumeaux Jason et Diana Lawton, même si c’est en tant que fils de la gouvernante de la maison. Les enfants sont ensemble, dehors, le soir où tout bascule, et que commence la nouvelle ère sous laquelle ils vont grandir : les étoiles disparaissent d’un seul coup sur l’ensemble de la planète. Une transformation moins radicale qu’on ne pourrait le croire, du moins physiquement, puisque la lumière continue de filtrer, conservant l’alternance jour/nuit, et même les saisons ne sont pas modifiées. L’effet du phénomène, baptisé le Spin, sur la population de la Terre est lui nettement plus marqué, et ne fait que croître au fur et à mesure que les chercheurs découvrent les étranges propriétés de la barrière…

Le défaut le plus fréquemment rencontré dans les romans de Hard S.-F., en particulier les plus anciens, est clairement dû à la propension des auteurs de ce type de récit à s’enthousiasmer tellement pour les aspects scientifiques et technologiques qu’ils en négligent le côté humain. Le lecteur se retrouve avec un roman à la fois génial et légèrement bancal, ne reposant que sur la ou les idées géniales de départ, et sa/leur description. C’est heureusement de moins en moins le cas, et Charles Robert Wilson nous en offre ici une belle démonstration, mêlant l’histoire de trois vies dans un monde qui pourrait être le nôtre s’il n’avait pas été inexplicablement modifié, par des forces dont les moyens et les buts semblent irrémédiablement au-delà de notre compréhension. Si c’est Tyler qui s’exprime à la première personne, revenant sur son passé et celui de ses amis, sa propre histoire l’intéresse finalement bien peu, tant il est fasciné par le génial, mais torturé Jason, dont les rapports conflictuels avec son père vont modeler la vie, et par sa sœur, pour laquelle il éprouve une attirance qu’il ose à peine s’avouer à lui-même. Et tandis que les trois s’éloignent lentement les uns des autres, tâtonnant à la recherche d’eux-mêmes, l’auteur dévoile progressivement la nature de l’artefact, qui en devient encore plus incompréhensible, mais également plus menaçant… Tyler, Jason et Diana peuvent-ils réussir leur vie ? Et la Terre a-t-elle encore une chance ?

Un roman original, dans lequel le récit au passé injecte une nostalgie bien inattendue étant donné la situation désespérée, pour un auteur qui mérite d’être découvert…