Contre l’intégrisme : Father Ted

Un seul remède  : Father Ted

Je ne sais pas pourquoi je repense à cette série. Peut-être parce que j’y pense souvent en fait.

 

Livrée à mes yeux humides et nubiles à la fin des années 90 sur Canal Jimmy, à l’époque où cette chaine valait encore quelque chose (avec des séries comme Star Trek, The new stateman, Bottom, Seinfeld et autre Dream On), cette série met en scène trois prêtes catholiques perdus sur l’ïle de Craggy Island, rôcher misérable au large de l’Irlande. Version abrutie et consanguine du Village du Prisonnier, cette île regorge d’idiots du village. ceci dit nos trois prêtres ne font pas tâche car ils sont sur cette île pour de mauvaises raisons.

Father Ted Crilly pour avoir détourné l’argent de sa congrégation pour aller le claquer à Las vegas. C’est un peu le “leader”.

Father Jack est un poivrot fini, grossier et obscène, ne communiquant qu’à coup de jargon (Fuck, ass, girl mal prononcé) ou d’appel à la boisson : Drink, Drink, Drink.

Father Dougal, un simple d’esprit ne sachant même pas pourquoi il est prêtre et recordman de la personne vivante ayant été le plus touché par la foudre.

Ils s’emmerdent royalement sur lîle entre sermons soporifiques et parties de petits chevaux

Pour les seconder dans cette noble tâche, ils peuvent compter sur Mrs Doyle la gouvernante, prête à faire du thé à toute heure : elle ne dort pas pour cette raison.

 

Et avec tout ça on arrive à faire une série extrêmement drôle, cinglante qui se moque des mauvais côtés de la religion mais sans que cela devienne un sacerdoce (sic). Le ressort comique de la série s’appuie sur des quipropos improbables (un concours de sosie d’elvis, l’eurovision,) ou la confrontation avec d’autres prêtres plus ou moins timbrés.

Il y a tout d’abord father Dick Byrne, l’ennemi juré de Ted Crilly avec qui tout est bon pour faire des paris stupides dignes d’une cour de récré : arrêter de fumer, un matche de foot. Il est lui aussi affublé d’un prêtre alcolo et d’un simplet.

Il y a aussi leur supérieur, l’évêque Brennan qui les déteste. C’est à lui que les prêtres doivent leur exil. ceci dit, il n’est pas exempt de pêché puisque marié et père d’un rejeton.

On a ensuite Father Noël, un prêtre tout le temps hystérique et hyperactif, Father Larry Duff que ted appelle toujours au mauvais moment (pendant un hold-up, quand il conduit au bord d’une falaise, à côté d’un rottweiller), Father Fintan Stack, prêtre envahissant et tyrannique qui écoute de la Jungle à fond, father Austin Purcell, le prêtre le plus ennuyeux au monde,etc.

L’île regorge aussi d’habitants hors du commun comme John and Mary O’Leary qui passe leur temps à s’insulter et se cogner sauf quand ted est dans les parages en devenant  tout sourire. Il y a aussi Tom qui est l’archétype de l’idiot du village : regard abruti, pratiquant la vivisection, maniant l’arme à feu et portant tout le temps le même t-shirt avec marqué dessus “I shot Jr”.

En à peine trois saisons, cette série a rejoint le panthéon de mes classiques inaliénables. Il est malheureusement impossible de se la procurer légalement en France. C’est un peu le cas de toutes les séries anglaises de cette époque comme The new stateman, Bottom ou Game On.

A l’origine de cette série, on retrouve Graham Linehan, génial créateur de Black Books et It Crowd (que je ne connais pas mais ça va changer dans pas longtemps)
Pour finir sur une note musicale, il faut savoir que la chanson du générique et autres ritournelles (comme celle de la vidéo un peu plus bas) sont l’oeuvre de Neil Hannon, le chanteur de The Divine Comedy.

En ce qui concerne le petit extrait qui suit : Ted Crilly et Dougal, tout excité de participer à l’Eurovison s’endorment en rêvant conjointement du clip de leur chanson. Si les paroles sont d’eux (ça se voit tout de suite, ils ont piqué la mélodie à une chanson de face B d’un groupe norvégien décédé dans un accident d’Avion. En préambule : la séance d’écriture.

 

 

 

Spéciale dédicace : Comment Father ted remonte le moral à un jeune prêtre et comment Radiohead fout tout en l’air. Il faut savoir que father Ted est de bon humeur car on lui propose un poste aux Etats Unis. Il utilise une manière très expéditive.

 

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