L’Edito du Lundi

Ce Week-End fut l’occasion d’une escapade sur mes terres natales (pour ça que je n’ai rien foutu).

L’actualité a continué à tournebouler entre Triple A et bateau qui coule (Tiens Titanic 3D est déjà sorti au cinéma?). Comme l’eau dans la brèche, les opportunistes politiques n’ont pas tardé à arriver, entre les prophètes de leur temps, les annonceurs d’apocalypses et les opportunistes mielleux et fielleux. Je vous laisse mettre dans les cases qui de droit : Marine le Pen, Bayrou, Allègre,etc.

exemple de direction assistée trop sensible

Bizarrement, c’est la mort de Rosy varte qui m’a le plus marqué.

Rosy Varte, c’est avant tout l’actrice qui a joué Maguy dans la série éponyme de 1985 à 1993. C’est l’époque dorée où les soirées étaient rythmées dans le confort d’un peignoir de bain par la diffusion des benny Hill, Cat’s Eyes et autres rendez-vous télévisuels.

La diffusion de Maguy a traversé la rigueur post-socialiste, le première cohabitation, Mitterrand 2 et la dégringolade de 1993.

Bon Sang !!! Boissier Maxi-Discount a perdu son triple A !!

En ce qui me concerne, cette période a été marquée par la fin d’une enfance insouciante et les angoisses de débouler sur un marché de l’emploi sans avenir.

Maguy, c’est un peu l’histoire d’une bourgeoisie en plein doute : elle a eu peur des socialistes et en même temps ce sont eux qui ont libéralisé l’économie (fin du contrôle des changes, création du marché à règlement mensuel, du second marché et du MATIF). Elle voit débouler une nouvelle génération d’entrepreneurs aux dents longues (Bernard Tapie) qui l’oblige à repenser son modèle économique ( Georges Boissier fait du discount).

C’est une période traversée de soubresauts avec son Krach boursier de 1987 et sa crise monétaire de 1993 qui sont autant de témoins des effets déjà néfastes de la dérégulation des marchés monétaires et financiers.

C’est le chômage et la croissance qui joue au yo-yo au gré du vent américain. Ce sont aussi les économies communistes de l’Est qui s’effondrent et la réunification allemande qui s’engage, en contrepartie d’un serrage de ceinture pour de nombreuses années

 

Le parallèle avec la période actuelle est assez troublant : une période de doute et de chômage, de crise monétaire et d’effondrement de nations. A la différence prêt que la télé nous propose “Plus belle la vie” comme expérience sociale télévisuelle.

Dans les journaux, on oppose ces deux périodes à coups de Génération X et de Génération Y, les premiers traitant d’égoïstes, pressées et autres remarques dignes d’une génération rentrées dans celle des vieux cons donneurs de leçons.

Je ne me suis jamais senti plus d’une génération que ça par méfiance (évitons la récupération) ou parce que l’histoire ne se résume pas à un saucissonnage de circonstance. Comme tout le monde je suis porté par mes petites ambitions avec des grands idéaux de justice et de solidarité. Ces convictions ont tendance à finir étouffer sous l’égoïsme de mon confort et la lâcheté mesquine à vouloir agir. Mais de micro résistance en micro résistance (dans le bons sens comme dans le mauvais sens), j’ai du mal à savoir vers quel côté penchera la balance.

Mon fatalisme me ramènera toujours vers l’entropie et l’évolution inéluctable d’un système vers sa propre perte.

 

 

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