Impondérables 4 de Binet

impondérables

Les deux premiers volumes sont parus en leur temps sous les titres “Propos irresponsables” 1 et 2
Un tome 3 “Impondérables” est paru il y a quelques temps
Le quatrième tome fédère le tout sous un nouvel habillage. Je vous dis pas le foutoir dans la bibliothèque avec 4 albums dépareillés.

Sinon, cet album continue à décrire, au travers de tranches de vie qui s’entrecroisent, les travers de notre société (obésité, chomage, technologie à outrance, secte) sous un angle corrosif mais sans être dénié d’une certaine tristesse ou autres émotions du coeur (l’histoire du manège) qui évite à l’oeuvre de sombrer dans le cynisme le plus total. Souvent les personnages sont décrits sous des travers négatifs. Puis au cours d’une autre histoire, les voilà réapparaître plus fragiles ou plus “humains” dans le bons sens du terme.

Pourtant, l’auteur au final dresse un portrait de la bêtise humaine qui nous renvoie directement à nous même, par ces petits déjà-vus qui nous assaillent à la lecture de cette BD.

On a tort de se croire meilleur ou moins cons que les acteurs de ces histoires. Comme pour les Bidochons, ces histoires nous relient tous au sein de cette humanité qui finalement va vers sa propre perte

A lire absolument !!!

Planant

Ce matin une activité champestre de choix : du planeur !!!
Gràce à une bonne idée d’un gars de ma boîte et notre bienaimé CE, j’ai pu faire mon baptême de vol à voile

Nous avons franchi les airs à Arcachon avec le club Les planeurs du bassin d’Arcachon

Pas franchement d’appréhension juqu’au moment où vous trouvez complètement harnaché dans une cabine exigue, un parachute au cul et un moniteur devant qui vous noie d’instructions.

Tracté par un chtit avion, sous un ciel parfaitement bleu, nous voilà parti. Après une ascension lente ponctuée de quelques hauts le coeur (bien fait de ne manger que deux Princes), l’avion nous laisse à notre destin.

Entre quelques virages qui soulèvent encore les boyaux, des turbulences que même un manège t’as pas, on se retrouve à flaner, planer comme les quelques rapaces qui nous entourent. Là encore le moniteur m’explique ce qui se passe, ce qu’il fait. J’acquiesce n’entendant pas la moitié à cause du vent de la trappe d’aération et ne comprenant pas grand chose à l’autre.

Mais bien vite on se laisse porter par la miniaturisation des paysages, la dune de Pyla qui se dresse au loin, l’étendue bleue de l’ocean qui rejoint celle verte de la forêt. On s’étonne de la mosaïque des piscines individuelles qui bordent le bassin (en voilà qui vont bien savourer la suppression des droits de succession 🙂 ).

On ne se libère jamais totalement de cette sensation d’impuissance totale entre un moniteur qui navigue, l’absence de moteurs et l’imprévisibilité des vents.

Le vol a du durer 20 minutes (comme un couillon j’ai pas regardé l’heure trop occupé à flipper un peu, un tit peu). J’ai même eu l’occasion de prendre le manche quelques minutes dans une ligne droite , osant à peine le bouger de peur de faire un connerie. Les virages serrés pour accrocher les vents ascendants sont perturbants. Mais bon sang, quel pied !!!

j’ai mis les photos dans la section Photos (à gauche).

en bonus : un peu du vol

et beaucoup de l’aterrissage :

Mais où sont-ils?????

Une question me taraude…
Depuis que je suis revenu dans ma boite après les élections, nous avons bien entendu parler des résultats du second tour.
Chacun avait son analyse, ses explications, ses constats. Mais étonnemment, aucun de nous ne semblait avoir voté sarkozy. Je veux bien croire que ma boite a plus un profil de gauche, parce que d’informatique, parce que plus jeune. Mais quand bien même.

Personne pour polémiquer avec nous, ou assumer son vote….

Juste une question : est ce pareil pour vous ????

Echec et malte???

Un repas, un avion, un yacht…
Que pouvons nous tirer de ce fait d’actualité…??
Des réactions puériles “mais qui a payé???” Alors que les gens qui posent cette question savent pertinemment la réponse….

Une réaction troublée : comment un candidat de la rupture (soit disant) fait-il une telle erreur de communication. L’humilité obséquieuse n’a pas tenu longtemps face à l’arrogance triomphante du vainqueur. Il est là pour cinq ans et n’a de compte à rendre à personne
Troublant de constater que son comportement rappelle un président sortant charitablement hébergé par ses amis richement doté libanais.

Une belle preuve de continuité de comportement de roitelet sans envergure…..

Fatal Dimanche

Voici des gens qui ont tout compris :

Artiste: Fatals Picards (Les)
Chanson: Et Puis Merde, Je Vote A Droite!

La France pays d’assistés, je les supporte de moins en moins
A commencer par mon voisin
Ah mais c’est sympa ce qui passe à la radio
Pourquoi je n’aimais pas Sardou c’etait idiot
Pourquoi toujours aider les gens,
Mon chien préféré c’est le berger allemand,
La vérité me frappe enfin maintenant
C’est chacun pour soi, et dieu choisit les méritants
Et tant pis si il faut
Que j’mette des mocassins ou des bateaux
Ca me gène pas si ma fille doit
Apprendre le clavecin ou le haut bois
Et puis merde je vote à droite
Juste pous savoir comment ca fait
Et puis merde je vote à droite,
Je serai surement riche tout de suite après
Et après, et après je vous mépriserais
Ca me rendait malade la fête de l’huma
Au Puy du Fou la je me sentais chez moi
Et s’il fallait tout confesser
C’est seulement à vulcania que j’ai pris mon pied
J’pourrai m’acheter un p’tit 4×4 même un gros
On va pas m’demander d’être écolo
J’revends mes disques de Jean Ferrat
Mais qu’il est drôle ce Laurent Gerra
Et tant pis si il faut que j’lise Le Figaro dans l’métro
Ca m’gêne pas si je dois être le seul atrio qu’applaudit pas
Et puis merde je vote à droite fini d’être culpabilisé
Fini l’partage diplôme, mérite, ceux qui foutent rien ben on les pique
Ca boostera les statistiques
Chérie deux ça suffit pas, c’est pas assez
On va faire cinq enfants, revendre notre stérilet
Tu vas quitter ton travail pour mieux tenir la maison
Et toi ma fille plus jamais en pantalon
Le chômage va reculer, s’infléchir
Mon chien va sur’ment s’mettre à m’obeir
Les poubelles ne s’ront plus renversées
Les mauvais eboueurs s’ront plus régularisés
Et tant pis si il faut
Que j’passe quinze heures par jour au bureau
Ca m’gêne pas si on doit
Supprimer les chômeurs en fin de droits
Et puis merde je vote à droite
Les improductifs pas de chance
Je suis fier, je vote à droite
Marre d’être taxé à outrance
Comme Florent Pagny quitter la France
Papapapapapapapapapapa,,,,,,,,,,,,,,

chronique d'une droite annoncée

Avant de se mettre en colère, il faut éviter de s’énerver (mince je plagie)

Evacuons les bêtises, les raccourcis hasardeux et malsains..

Sarkozy a été élu démocratiquement : il faut prendre compte de la décision des électeurs

Sarkozy n’est pas un nazi. Il est de droite, surement avec des idées réacs, pour certaines limites, des convictions limites. Mais celà ne peut-être assimilé à Hitler et consort de triste réputation. Je rajouterai en plus que je pense qu’il est d’une inculture crasse sur plusieurs domaines… Mais ça c’est un avis personnel… Je pourrais étayer si on me le demande 🙂

ceci dit, que reste t-il : un programme et des actions. L’individu a claironné à hue et à dia qu’il serait l’homme de l’action. On connaît l’habileté des hommes politiques de tout bord à promettre et ne pas tenir. Sarkozy incarne soi-disant la rupture par rapport à ces pratiques. Croyons le sur parole

Même si nous ne sommes pas d’accord avec ces idées, qui prend le pari qu’il fera tout ce qu’il a dit… La rupture ou juste un coup de teinture??

Bon il est tard mais je ferais le point sur toutes ses promesses lors du débat du 2 mai

Rendez-vous est pris….

1825 jours…. Au moins :(

Gros sur la patate, il ne va pas sans dire

Je ne cacherai pas ici mes accointances socialiste. Et oui, je suis une patate à la chair rose 🙂

Et fraîchement encarté pour me permettre de choisir le candidat de mon parti. Et j’avais choisi Ségolène Royal. Et même si ma motivation pour cette candidate a varié au fur et à mesure des mois ( entre grosse quiche, incapable, inspirée, nouveau sang, vision nouvelle), j’ai toujours gardé le cap à gauche. Depuis que je suis éveillé à la conscience politique, il en a toujours été ainsi.

J’ai voté pour trois éléctions présidentielles : trois éléctions, trois émotions différentes…

1995 : Chirac/Jospin : une déception dans la défaite, certes. Mais atténué par le fait que la clique à Balladur qui représentait la part la plus réactionnaire de la droite avait surtout perdu. Le parti socialiste sortait du second mandat de Miterrand qui n’avait été qu’immobilisme et lente agonie. Bien sûr, la suite nous montra qu’il n’y a enfin de compte qu’une seule sorte de droite.

2002 : la claque totale, la division, le second tour pour faire front. Et 5 ans de népotisme de la droite de nouveau entre clientélisme, re-immobilisme et la longue attente de la revanche.

2007 : Jamais je n’ai senti tel antagonisme entre les deux camps, une telle haine… La moitié de la France ne piffrera plus l’autre pendant un moment

je vote pour sarko, pour sego, contre sego, contre sarko… On se retrouve en fait avec les vieux antagonismes politiques droite/gauche mais aussi et c’est plus grave entre le moderne et l’ancien : mai 68 responsable de tous les maux, l’étranger, les femmes incompétentes (ces critères n’étant pas la propriété d’un camp) qui feraient mieux de retourner à leurs émissions de déco ou de cuisine.

Un bref retour en arrière vers un âge doré qui n’existe pas : les femmes à la maison, l’école des blouses bleues, les immigrés apprenant “nos ancêtres les gaulois”, point de vue-images du monde et l’ORTF pour nous montrer la beauté du monde, la glorification de la valeur travail pour mieux faire culpabiliser le salarié qui se plaint….

Un retour en arrière… Attendons donc les nouveaux combats alors……   Même cause, mêmes effets !!!

c’est pitoyable

Pendant que certains font le pont, d’autres travaillent avec la crève. C’est long, y a toujours des boulets qui appellent

Alors bien sûr en fin de journée, vous finissez par vous retrouver sur ça (cliquez sur l’image)

kungfu

Me demandez pas comment on peut tomber sur un tel site…

Bon en fait, c’est à cause de barbie….

Amer tour et Amertune

Et voici donc les résultats du premier tour
Le parti socialiste(dont je suis) a réalisé un très bon score
Sarkozy (que je honnis) a réalisé un très bon score.

Mais que ceci ne nous trompe pas. Si le parti socialiste s’en sort si bien, c’est bien à cause du vote utile qui a laminé les autres partis de gauche.
Au final, le score de gauche est largement insuffisant
Même si je souhaite garder un optimisme à toute épreuve (déplacement des voix de l’udf, front anti sarko) le pays semble bien basculer à droite.

Que dire d’un pays qui se replie sur son petit individualisme, dans son cocooning coupé des réalités du monde, de son voisinage, de sa famille, de tout ce qui ne nous ressemble pas et nous fait peur. On est bien trop occupé à faire sa petite déco maison, sa petite cuisine maison à coup de beaux livres, de belles émissions, accrochant de beaux rideaux sur les fenêtres de son salon comme on pose des ornières sur ses yeux.

Ou les entreprises préfèrent racheter leurs actions et filer des dividendes, plutôt que reinvestir, ou on jette ses mégots dans la rue tout en applaudissant Hulot.

Un pays qui vote majoritairement pour un candidat qui lui fait peur, pour ne pas à avoir de décisions à prendre. Comme on choisit un vigile de bôite de nuit, pour savoir qui passe ou qui passe pas..
Ne trouvez pas de solutions pour ce qui nous rend malsainement coupable de ne pas agir , contentez vous de faire en sorte qu’on ne le voit pas

Nic Oumouk T2 de Larcenet

Nic Oumouk

Comme beaucoup, le dernier album de Larcenet (Attila le Hun) m’avait déçu : enlisement de l’histoire, une philosophie qui se mord la queue…
Avec cet album, nous revoilà dans la fraîcheur et la spontanéité : une approche satyrique pleine d’humour qui permet à l’auteur de défendre ses idées sur la société et le regard qu’il lui porte.

Ca lorgne un peu vers “le retour à la terre”. Néanmoins, on retombe vite sur les pattes de la critique avec les dénonciations des multinationales de l’agronomie et de la malbouffe.

SPIN de Robert Charles Wilson

spin

Tyler Dupree a eu la chance de grandir très près de ses meilleurs amis, les très brillants jumeaux Jason et Diana Lawton, même si c’est en tant que fils de la gouvernante de la maison. Les enfants sont ensemble, dehors, le soir où tout bascule, et que commence la nouvelle ère sous laquelle ils vont grandir : les étoiles disparaissent d’un seul coup sur l’ensemble de la planète. Une transformation moins radicale qu’on ne pourrait le croire, du moins physiquement, puisque la lumière continue de filtrer, conservant l’alternance jour/nuit, et même les saisons ne sont pas modifiées. L’effet du phénomène, baptisé le Spin, sur la population de la Terre est lui nettement plus marqué, et ne fait que croître au fur et à mesure que les chercheurs découvrent les étranges propriétés de la barrière…

Le défaut le plus fréquemment rencontré dans les romans de Hard S.-F., en particulier les plus anciens, est clairement dû à la propension des auteurs de ce type de récit à s’enthousiasmer tellement pour les aspects scientifiques et technologiques qu’ils en négligent le côté humain. Le lecteur se retrouve avec un roman à la fois génial et légèrement bancal, ne reposant que sur la ou les idées géniales de départ, et sa/leur description. C’est heureusement de moins en moins le cas, et Charles Robert Wilson nous en offre ici une belle démonstration, mêlant l’histoire de trois vies dans un monde qui pourrait être le nôtre s’il n’avait pas été inexplicablement modifié, par des forces dont les moyens et les buts semblent irrémédiablement au-delà de notre compréhension. Si c’est Tyler qui s’exprime à la première personne, revenant sur son passé et celui de ses amis, sa propre histoire l’intéresse finalement bien peu, tant il est fasciné par le génial, mais torturé Jason, dont les rapports conflictuels avec son père vont modeler la vie, et par sa sœur, pour laquelle il éprouve une attirance qu’il ose à peine s’avouer à lui-même. Et tandis que les trois s’éloignent lentement les uns des autres, tâtonnant à la recherche d’eux-mêmes, l’auteur dévoile progressivement la nature de l’artefact, qui en devient encore plus incompréhensible, mais également plus menaçant… Tyler, Jason et Diana peuvent-ils réussir leur vie ? Et la Terre a-t-elle encore une chance ?

Un roman original, dans lequel le récit au passé injecte une nostalgie bien inattendue étant donné la situation désespérée, pour un auteur qui mérite d’être découvert…