Segments 1 : Lexipolis


SEGMENTS 1 : LEXIPOLIS

Juan Gimenez et Richard Malka.

Glénat


Y a un peu du Meilleur des Mondes et de l’âge de Cristal dans cette BD ou des choses plus ancrées dans le réel comme la détection des enfants à problèmes dès le plus jeune âge voulue par notre efficient président. J’ai failli oublier Futurama dans la liste.

Nous sommes en 2800 et des brouettes quelque part dans un futur utopique de la race humaine. Afin d’endiguer les tendances auto destructrices de l’homme, chaque individu est soumis à un test à l’âge de 7 ans pour déterminer son orientation future. Ainsi chaque personne sera dirigée vers un système solaire où il pourra s’épanouir selon ses gouts prédéterminés avec ses semblables du même acabit.

 

Au commandes de cette machinerie froide et implacable, sept sages immortels représentant les sept tendances fondamentales humaines définies des siècles avant. Chacun de ses êtres gouverne un secteur galactique dévolu à accueillir la masse homogène des humains. On retrouve :

– le secteur du Travail : production de biens et agricultures

– le secteur de l’ordre : police, justice, administration.

– le secteur de la créativité : religion, philosophie.

– le secteur de la jouissance : sexe, drogues, jeux.

– le secteur de l’échange : commerces, finances, banques

– le secteur de la guerre : armées , conquête

– le secteur de la créativité : arts, sciences

 

Et cette organisation de permettre depuis des siècles la stabilité et la prospérité des activités humaines.

Mais cette domestication poussée est à bout de souffle : certains refusent cet étiquetage forcé et souhaite jouir de leur liberté. Mais plus grand encore est le danger dévoilé dans cet album : la disparition de la race humaine par stérilité.

Dans le rôle du grain de sable, deux individus exclus du système : Loth, jeune étourdi ayant raté le voyage vers son destin préparamétré et Jezréel, jeune femme ayant refusé de finir prostituée sur la planète des plaisirs. Les deux acolytes se retrouvent embarqués dans une rocambolesque aventure dont le but final n’est autre que la chute des sept sages.

 

Aux commandes de cet ouvrage, on retrouve tout d’abord Juan Gimenez, un dessinateur dont j’ai eu déjà l’occasion de parler ici. Son dessin est toujours aussi extraordinaire et coloré (même si je le trouve ici un peu en deçà) et prompt à porter cette histoire fort bien écrite.

On s’attendrait à trouver Jodorowsky au commandes de la BD mais pas du tout. Le scénario a été écrit par Richard Markal que je ne connaissais pas de prime abord jusqu’à ce que je fouille un peu sur le net. Dans la vie, cet individu est un brillant avocat plutôt spécialisé dans les médias : il est notamment l’avocat de Charlie Hebdo. Je vous renvoie à sa fiche sur Wikipédia pour plus d’info.

A côté de ça, il a été scénariste d’un certain nombre de bandes dessinées dont une que j’avais sans me souvenir de ce détail : la face karchée de Sarkozy.

Délaissant l’univers judiciaire, il s’essaie à la science fiction avec cet ouvrage (même si cela lui permet de décrire un procès futuriste non sans humour). Le résultat est très convaincant et plutôt efficace avec ce qu’il faut comme teasing.

 

Chouette, Chouette : vivement la suite : 7/20

 

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