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Grimm

Attention : Spoiler

Comme je vous l’avais précédemment dit, deux nouvelles séries font une incursion dans le domaine des contes de fées cette semaine. Après “Once upon a time” qui laisse préfigurer le pire comme le meilleur, voici venir Grimm.

Autant le dire de suite, cette nouvelle saga est des plus décevante. Pour un pilote, tout a été baclé :

– le fil conducteur de la série a des airs de vu et revu : des élus capables de voir les forces obscures qui nous entourent (mon dieu!!!) tout droit sorties des contes pour enfants qui sont en fait vrai de vrai. Si c’est pour nous refaire du Buffy (ah bé tiens c’est les mêmes producteurs) mais sans une blonde, passez votre chemin.

– Le scénario de l’épisode est fait de bric et de broc, torché en 10 secondes sur le coin d’une table. Le coup de la musique d’Eurythmics qui permet de confondre le tueur est risible à souhait. Le personnage de la tante mystérieuse chauve (ça ne se voit du tout du tout le faux crane, non non) qui débarque est un  summum de médiocrité scénaristique. On devine d’avance qui est le grand méchant et qui sera les futures faire-valoirs du héros (avec comme d’hab le noir prévu par les quotas hollywoodiens comme acolyte cool du héros). Le pire restera le rebondissement de dernière seconde de l’épisode qui remporte haut la main l’oscar du lieu commun.

– Pour finir d’enfoncer la série, on pourra juste rajouter que le héros principal n’a aucun charisme comme il se doit.

Grosse déception : 2/10

Ne reste plus qu’à revoir les Frères Grimm de Terry Gilliam pour s’en remettre .

 

Once upon a time : une série limitée

Cette semaine deux nouvelles séries débarquent en s’inspirant de l’univers de contes de fées. En attendant Grimm, nous avons eu droit hier au pilote de “Once upon a Time” nouvelle série de ABC créée par les scénaristes de Lost. L’idée de base est de transposer dans notre monde contemporain les personnages de Blanche-neige, Geppetto et autres fables. L’intention est louable mais risquée :  on a vite fait de tomber dans la mièvrerie ou dans la caricature. La base de départ s’avère intelligente : que se passe t-il après le célèbre “ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants”?

L’épisode alterne entre le décor du château du prince charmant et le monde contemporain. On y suit la triste vie d’Emma, femme célibataire qui ,comme par hasard, se cherche un but dans l’existence. L’élément réconciliateur de ces deux univers est le jeune Henry, enfant biologique d’Emma mais adopté.

Les parties féériques n’échappent pas à l’aspect enfantin et candide du genre mais comment faire autrement. On peut d’ailleurs supposer que cela a été accentué pour contrebalancer les palettes plus variées des personnages “normaux”.

[spoiler show=”Spoiler” hide=”Spoiler”]Le cadre de l’intrique se situe à  Storybrooke (ouh là le jeu de mots) dans le Maine. la Reine noire, par soif de vengeance, a propulsé tout le petit monde des contes dans ce village (bien sûr au Etats Unis, cela va de soit). Chaque protagoniste a oublié qui il était et mène une vie banale et figée dans le temps : Blanche Neige est institutrice, jiminy cricket est psy et la Reine est la maire de la ville. Mère-Grand et le chaperon rouge gère un hôtel, Rumpelstiltskin (Tracassin en français) possède la ville.[/spoiler]

Seule rescapée de cette malédiction, Emma, fille de Blanche neige et du Prince a grandi dans notre monde sans rien savoir des ses origines. Elle seule pourra briser le charme qui emprisonne les habitants de Storybrooke.

C’est clairement une série familiale. les personnages sont encore très fades. D’un autre côté, il s’agit d’un pilote; on peut donc espérer que cela gagne en profondeur et en intrigue au fur et à mesure.

Parmi les acteurs, on retrouve pas mal de transfuges d’autres séries notamment Jennifer Morrison, échappée d’House. On y retrouve aussi Robert Carlyle, l’éternel Begbie de Trainspotting.