Archives par mot-clé : Critiques

Que Neil Gaiman soit appelé Araignée

anansi boys

ANANSI BOYS de Neil GAIMAN

Au Diable Vauvert

Il est de ces livres qui vous apporte une espèce de jubilation, une folie dévorante, un excès de gloutonnerie sans crainte de l’indigestion. “Anansi Boys” reprend l’univers forgé lors d’un précédent ouvrage “American Gods”. Les anciens dieux ont aterri au Etats-Unis portés par les légendes et les croyances des migrants d’Europe, d’Asie et D’afrique. Loin d’être discrets, ils se mêlent des affaires humaines et tentent de survivre à l’oubli des contes et légendes anciennes.

Ici, les personnages sont issus des légendes africaines ((du Ghana précisément). Elle parle d’Anansi, le dieu Araignée : “« Dans les vieilles histoires, Anansi vit comme vous et moi, chez lui. Il est avare, certes, et concupiscent, et farceur et menteur. Mais il a bon cœur, et de la chance. Parfois, il est même honnête. Il est parfois gentil, parfois méchant, mais il n’est jamais maléfique. La plupart du temps, on est de son côté. C’est parce que Anansi est propriétaire de toutes les histoires. Mawu les lui a données à l’aube des temps, il les a reprises à Tigre et les a confiées à Anansi qui en tisse si superbement la trame. »

Ce Dieu a un fils qui ignore tout des origines de son père, vieux charmeur à qui tout réussit, au contraire de son fils, qui ressent sa vie comme une perpétuelle humiliation. Et jour ce père tant détesté meurt. Mais voici que “Gros Charlie” se découvre un frère aussi embarassant que son père.

Se balançant entre réalité et conte, les aventures trublionnesques de Gros Charlie sont un bonheur. L’auteur s’amuse et nous aussi. C’est léger, parfois cousu de fil blanc. Mais peu importe!!! On s’attache, on voyage et on rigole !!! . On a l’impression de regarder un vieux film américain des années 50.

Peut-être pas un chef d’oeuvre mais une excellent roman d’un auteur qui plus que jamais est majeur. Vous devriez déjà être parti l’acheter !!!

—————-
Now playing: Green Day – American Idiot
via FoxyTunes

l'étoile de Pandore

http://multimedia.fnac.com/multimedia//images_produits/grandes110/0/3/4/9782915549430.gif L’Etoile de Pandore

Peter F. Hamilton

Bragelonne

J’aime cet auteur, vraiment. On peut le taxer de manque d’originalité. En effet, les thèmes abordés ont déjà traités auparavant par de nombreux auteurs. Néanmoins, le sens de la narration, de la mise en scène et sa manière caractéristique de raconter une histoire à travers plusieurs personnages qui s’entrecroisent font qu’on ne lâche pas ces pavés jusqu’au mot Fin. Il m’a fallu en moyenne 2-3 jours pour dévorer chaque ouvrage de 500 pages. Et je ronge mon frein en attendant la sortie du tome 4 final fin septembre.

Nous sommes en 2380, la Terre a conquis des centaines de planètes grace à la technologie des trous de vers et se permet une grande stabilité grâce à la possibilité de rajeunir son corps ou de sauvegarder sa personnalité. Le commonwealth dirige la société humaine, pilotée en douce par les grandes dynasties industrielles. Seul fait troublant de cette quiétude, un groupe de terroristes, les “gardiens de l’individualité” proclame que l’Arpenteur, une entité extraterrestre échouée sur un des mondes terriens tentent de prendre le contrôle de l’humanité.

Lorsque des astronomes constatent la disparition d’une étoile à un millier d’années-lumière, le Commonwealth construit le premier vaisseau spatial qui va plus vite que la lumière. Son nom : le Seconde Chance. Sa mission : déterminer le degré de dangerosité de l’espèce étrangère responsable de cet incroyable événement cosmique.

Et là tout part en vrille, l’humanité se retrouve face à une espèce extraterrestre intensémment belliqueuse, dont le seul objectif est la destruction de toute autre espèce.

Et de l’humanité de se défendre : par les armes ou en cherchant de l’aide auprès d’autres races extra-terrestres. Bien sûr l’intrigue s’émaillent d’autres trames : bras de fer entre dynastie, enquêtes policières, espionnage et paranoïa.

On retrouve ici des thèmes déjà abordés par l’auteur : quête de l’immortalité, secte, contact avec une civilisation aux antipodes de l’humanité, des courses poursuites à n’en plus finir.

On s’attache aux personnages facilement, même certains “méchants”

Bref, vivement fin Décembre !!!!

Il y a longtemps que ça ne m'était pas arrivé !!

La tyrannie de la Pénitence – Pascal Bruckner – Grasset

Oui ça faisait un moment que j’avais pas terminé un bouquin. Et celui là, ça a été après 20 pages. Ce livre trainait depuis un certain temps chez moi. Il aurait du continuer. Un magnifique exemple de la décomplexion de la droite sur le passé de la France : la colonisation n’a pas eu que des côtés négatifs, l’occident n’est pas responsable de tous les malheurs du monde, marre de la repentance etc. Même si cette approche demande réflexion et n’est pas sans fondements, l’approche de l’auteur est tellement radicale, réac et jusqu’au boutiste qu’elle en ait nauséabonde. A rapprocher du dernier discours de Sarkozy au Sénégal.

Bref ce livre va retourner dans ma bibliothèque mais loin au fond dans la poussière en espérant que les souris le bouffent.

Femme et fait mère ???

Philosopher ou l’art de clouer le bec aux femmes – Frédéric Pages – Mille et une nuits.

Encore un petit livre acheté par hasard (merci au Virgin de laisser “trainer” ce genre d’ouvrage), léger, non dénué d’humour et de sens : “Où sont les femmes philosophes?”

Mais bon sang que diable mais c’est bien sûr, qui est donc capable de citer au moins quatre femmes philosophes. Comme beaucoup je citerai Simone Weil et Simone de Beauvoir. En forçant un peu je rajouterai Hana Arendt. Mais à part ça… Et encore comme toute personne formée à l’école de la république, jeserai bien infichue de vous dire de quoi qu’elles ont causé les bougresses !!!

Et ce depuis la nuit des temps philosophiques, les femmes semblent avoir été écarté du débat, de la scène, ou tout simplement oublié par cette belle assemblée d’hommes libres penseurs et érudits. L’auteur nous décrit le genêse de cette disparition du temps de platon, du mépris des philiosophes pour ces femmes juste bonnes à babiller dans les salons du 18ème

En conclusion : 75 pages de pur délice

Addendum : ce livre fait rééfrence à un philosophe du début du 20ème , Jean-Baptiste Botul, qui n’a hélas laissé aucun écrit alors faîtes comme moi allez voir ici ou . Et soyez surpris 🙂

La SF c'est Bien, la réalité, c'est pire !!

noam chomskyNoam Chomsky : Les Etats manqués : Fayard

Pour cet été, j’avais décidé d’alterner un bouquin de trucs pas vrais avec des livres de trucs vrais et sérieux. J’avais envie depuis longtemps de lire un livre de cet auteur américain. Les rares choses que je savais de lui m’avait plutôt plu. Et je considère qu’un américain est le mieux placé pour décrire les failles de l’Amérique.

Petit résumé de l’auteur :

“Avram Noam Chomsky (né le 7 décembre 1928, à Philadelphie, Pennsylvanie) est professeur honoraire de linguistique au Massachusetts Institute of Technology. Considéré comme le fondateur de la grammaire générative et transformationnelle, Chomsky est connu non seulement pour ses travaux en linguistique, mais aussi largement pour son activisme politique et sa critique de la politique étrangère de plusieurs pays, notamment celle du gouvernement américain, ainsi que pour ses analyses des médias. Chomsky se définit lui-même comme un anarchiste socialiste, un sympathisant de la mouvance anarcho-syndicaliste (il fait partie de l’IWW), et il est souvent considéré comme une figure intellectuelle incontournable de la gauche américaine.”

Pour plus d’infos je vous renvoie sur sa fiche de Wikipédia ou à son site internet.

L’argumentation de ce livre part de la définition par les Etats-Unis des “Etats manqués”, considérés comme dangereux pour leur sécurité et celle du monde, autorisant par la même le recours à des actions préventives.

Les “Etats manqués” sont ceux

  • qui ne peuvent pas ou ne veulent pas «protéger leurs citoyens de la violence, voire de la mort»
  • qui «se croient au-dessus des lois, nationales ou internationales».
  • Bien qu’ils puissent avoir l’apparence de la démocratie, ils souffrent d’un grave «déficit démocratique» qui prive leurs institutions de contenu réel.

Noam Chomsky démontre que les Etats-unis sont les premiers à rentrer dans la définition de cette menace par le fait même : qu’ils n’ont pas su et ne protègent pas leurs citoyens convenablement (Terrorisme, Katrina), qu’ils se placent au dessus des lois internationales (ONU, convention de Genêve et Kyoto) et pour finir que les institutions au plus haut niveau engagent des politiques à l’opposition des attentes des citoyens.

Richement documenté, ce livre se lit d’une traite et balaie toute l’histoire des Etats-unis pour montrer que ce mode de fonctionnement n’est pas l’apanage du dernier président Bush. Ce livre permet aussi d’avoir une approche éclairée du conflit Israélo-palestinien.

Bref, je conseille et reconseille.

Qu'est ce qu'on lit l'été en dilettante

L’été, c’est l’occasion de se délecter de gros pavés de SF, surtout du space Opéra, genre dont j’avoue aimer me délecter dernièrement, même si tout n’est pas bon. Pour éviter l’indigestion qui peut vous prendre facilement au bout de centaines de pages, celà demande une certaine maitrise de la part de l’auteur de son intrigue, de la description des personnages et de la narration en général… Et bien franchement, vous verrez dans les critiques qui suivent qu’il a manqué à chaque fois ce “sense of wonder” qui fait qu’on sort d’un livre comme d’un bon bain 🙂

robert reedLe grand vaisseau de Robert Reed – Editions Bragelonne.

Imaginons un vaisseau aussi grand que Jupiter venant d’on ne sait où et allant on ne sait où non plus. Immense, ce vaisseau est convoité par de nombresuses races de la galaxie. Mais par un coup de chance et d’audace, ce sont les humains qui s’emparent du précieux butin. Depuis, commandé par un maître capitaine et des milliers de capitaines secondaires, le vaisseau accueille de nombreuses races pour une croisière vers l’inconnu. Chaque nouvelle race occupe une des immenses salles du vaisseaux comme une réplique de leur monde d’origine. D’autres s’adaptent pour accomplir des tâches spécifiques comme les Rémoras, qui au fil des générations ont modifié leurs corps pour vivre à la surface du vaisseau et prendre en charge les réparations inhérentes à son long voyage. Entre assimilation et complot, le vaisseau continue sa route depuis des millénaires. Jusqu’au jour où l’on découvre au coeur du vaisseau, une salle secrète ou se cache une planète, Marrow. Une expédition est montée pour explorer ce nouveau monde, mission qui va mal se terminer, obligeant les rescapés à survivre des milliers d’années dans un environnement hostile jusqu’à atteindre un niveau de civilisation assez important pour s’échapper de Marrow.

Bref… Ce roman est à deux doigts de m’avoir plu : le style est maîtrisé, faisant parfois appel à une certaine poésie, les pérégrinations des survivants sur Marrow et leur lente lutte pour survivre est prenante de part l’anayse technologique et sociologique qui en ait faite. Mais à côté de ça, ça reste froid, comme souvent noyé dans du descriptif qui vous donne envie de sauter des pages. Certains personnages sont trop survolés. La gestion de l’histoire qui se passe sur plusieurs millénaires à tendance à se comprimer ou s’accélérer de manière un peu trop agressive. Et pour finir, là aussi une critique qu’on retrouve souvent, un dénouement qui vous tombe du ciel et vous laisse en fin de compte déçu.

En conclusion, j’ai du le torcher en 2 jours mais en sautant ici et là des passages. Je m’attendais à mieux au vu du quatrième de couverture. On a toujours l’impression que certains auteurs font du space opéra mais culpabilisent en noyant ça sous des considération fallotes et pseudos philosophiques.

veillée de newton La veillée de Newton de Ken Mc Leod – Bragelonne.

L’humanité a échappé à la singularité, à savoir l’émancipation des IA et une quasi extinction de l’humanité. Depuis lors, les humains tentent de retrouver le niveau des post-humains à travers les lambeaux de technologie restante. L’humanité est divisée en plusieurs sections : les chevaliers du savoir, caste techno qui collectionne tout le savoir passé, les DK, frange rescapée des anciens pays marxistes, l’AO sorte de version moderne de l’amérique agraire et conservatrice. Au milieu de tout ça se dressent les Carlyle, compagnie spécialisée dans l’archéologie spatiale, prêt à tirer le meilleur parti de ces découvertes. Cette “mafia irlandaise” gère notamment le réseau des troux de ver, reliquat du passé qui permet de relier les anciens mondes colonisés. Au cours d’une exploration, les Carlyle arrivent sur Eurydice. S’y trouve une colonie née des humains ayant fui la guerre contre les IA. S’y trouve aussi un étrange batiment qui semble être le vestige des anciennes IA. Par des circonstances malheureuses, cette IA va se réveiller et bouleverser le fragile équilibre des mondes.

Le style d’écriture est léger, non dénué d’humour (les personnages de Calder et Winter, les pièces de théatre), les personnages sont attachants et l’intrigue est bien menée saupoudrée ici et là de considérations sur l’immortalité (certaines factions de l’humanité se sauvegardent, d’autre non). Jusqu’au 3/4 du bouquin, c’est très prenant et ça part en saucisse après. La fin est baclée, quelque peu incompréhensible (sale manie de la SF) et gache tout le plaisir.

Scott Westerfeld : le secret de l'Empire

CE bouquin fait suite aux Légions immortelles. C’est du Space Opéra pur jus fortement axé sur le combat spatial, à coups de leurres, de tactiques, de gestion de la dimension spatiale,etc. Autant dire que c’est un peu chiant !!!

Dans le futur, l’humanité est gouverné par un Empereur qui a vaincu la mort. Partageant le secret de l’immortalité avec une élite, il partage la gouvernance de l’empire humain avec un Sénat où plusieurs courants s’entredéchirent : mortalistes, déchets de l’humanité (mais détenteur de la diversité génétique). Mais personne ne remet en cause le pouvoir de l’empereur espérant l’accès à l’immortalité.

Quand une autre fraction de l’humanité, les Rix, créatrices d’intelligence artificielle, techno pur jus, conquièrent une planète pour la féconder d’une de ces IA. Par un hasard fortuit, cette IA va se trouver détentrice du secret de l’immortalité. Va s’engager un ultime combat entre Laurent Zaï, héros de l’empire (mais aussi condamné pour avoir défié les règles séculaires de l’Empire) et un vaisseau Rix surarmé chargé de récupérer les précieuses infos.

On finit noyé sous les détails, les explications, les règles physiques. Et c’est bien dommage, car sous ce fatras, on est quelque peu tenu en haleine par les retournements de situation de la bataille. Certains personnages sont attachants, l’histoire d’amour entre Laurent Zaï et la sénatrice est un peu pénible avec des flashbacks pompeux.

Bilan, j’a bouclé la lecture du second tome en une journée pour m’en débarasser.

OS tentation

Histoires d’Os de Clémentine Portier Kaltenbach – JC Lattès – 256 pages

J’ai toujours aimé visiter les cimetières, pas à cause d’une quelconque attirance morbide, mais plus par intérêt architectural ou historique. Les cimetières sont remplis de tombes fantasques et d’illustres inconnus dont la taille et la grandiloquence de leurs monuments funéraires ne les a pas empêchés de tomber dans l’oubli.

Et qu’en est-il de nos illustres connus dont l’âme flotte au Mont Parnasse. Il faut croire que la tentation de la chair (et des os) continue post mortem . Ce livre nous relate les tribulations d’augustes cadavres au cours de l’histoire, leur conservation, leur démembrement et souvent, leur triste fin.

Vous serez tout sur les derniers restes de Voltaire, Descartes, Napoléon et autres grands de France. Vous y découvrirez de funestes collectionneurs convoitant la moindre rognure d’ongles.

Malgré quelques tendances à la redite, ce livre est un délice 🙂

Sociologie de Bordeaux

Editions La Découverte – Collection Repères – 120 pages

Cet ouvrage écrit par un collectif d’enseignants-chercheurs de Bordeaux (sous le pseudonyme d’Emile Victoire) Ont pris pour pari d’expliquer ce qui a fait Bordeaux (à travers son histoire et son économie) .

J’ai particulièrement aimé retrouver dans ce livre les analyses sur l’image qu’on se fait de Bordeaux quand, comme moi, nous n’en sommes pas originaires : froideur, bourgeoisie bordelaise, les étudiants, les quartiers saint Pierre, saint Mich’ ou autres).

Dans tous les cas, malgré un style souvent très universitaire, les auteurs balaient l’ensemble des aspects de la ville : politique urbaine (meriadek, aménagement des quais), les jeux de pouvoir (grandes familles, chabanismes) ce qui fait de ce livre un ouvrage indispensable pour ceux qui veulent mieux connaître Bordeaux

SPIN de Robert Charles Wilson

spin

Tyler Dupree a eu la chance de grandir très près de ses meilleurs amis, les très brillants jumeaux Jason et Diana Lawton, même si c’est en tant que fils de la gouvernante de la maison. Les enfants sont ensemble, dehors, le soir où tout bascule, et que commence la nouvelle ère sous laquelle ils vont grandir : les étoiles disparaissent d’un seul coup sur l’ensemble de la planète. Une transformation moins radicale qu’on ne pourrait le croire, du moins physiquement, puisque la lumière continue de filtrer, conservant l’alternance jour/nuit, et même les saisons ne sont pas modifiées. L’effet du phénomène, baptisé le Spin, sur la population de la Terre est lui nettement plus marqué, et ne fait que croître au fur et à mesure que les chercheurs découvrent les étranges propriétés de la barrière…

Le défaut le plus fréquemment rencontré dans les romans de Hard S.-F., en particulier les plus anciens, est clairement dû à la propension des auteurs de ce type de récit à s’enthousiasmer tellement pour les aspects scientifiques et technologiques qu’ils en négligent le côté humain. Le lecteur se retrouve avec un roman à la fois génial et légèrement bancal, ne reposant que sur la ou les idées géniales de départ, et sa/leur description. C’est heureusement de moins en moins le cas, et Charles Robert Wilson nous en offre ici une belle démonstration, mêlant l’histoire de trois vies dans un monde qui pourrait être le nôtre s’il n’avait pas été inexplicablement modifié, par des forces dont les moyens et les buts semblent irrémédiablement au-delà de notre compréhension. Si c’est Tyler qui s’exprime à la première personne, revenant sur son passé et celui de ses amis, sa propre histoire l’intéresse finalement bien peu, tant il est fasciné par le génial, mais torturé Jason, dont les rapports conflictuels avec son père vont modeler la vie, et par sa sœur, pour laquelle il éprouve une attirance qu’il ose à peine s’avouer à lui-même. Et tandis que les trois s’éloignent lentement les uns des autres, tâtonnant à la recherche d’eux-mêmes, l’auteur dévoile progressivement la nature de l’artefact, qui en devient encore plus incompréhensible, mais également plus menaçant… Tyler, Jason et Diana peuvent-ils réussir leur vie ? Et la Terre a-t-elle encore une chance ?

Un roman original, dans lequel le récit au passé injecte une nostalgie bien inattendue étant donné la situation désespérée, pour un auteur qui mérite d’être découvert…