TOUCH : une série sur le fil

TOUCH : Episode Pilote

Par Tim Kring.

avec Kiefer Sutherland, danny Glover.

Cette nouvelle série du créateur de Heroes nous compte la destinée d’un enfant autiste de 11 qui n’a jamais prononcé un mot. Elevé par un père (Kiefer Sutherland) qui a sacrifié sa carrière de journaliste pour s’occuper de son fils, Jake passe ses journées à poser sur le papier des suites de chiffres qui semblent sans queue ni tête. Echappant à toute logique et tout contrôle, le père voit son fils lui échapper aussi bien dans une relation ou l’affect n’existe pas que dans une séparation en institut spécialisé.

Mais derrière ce chaos de chiffres, Jake trace les grandes lignes qui font la trame du monde à travers l’espace et le temps. Il voit les destins qui se croisent et les harmonies mathématiques qui se déploient. Loin d’être coupé du monde, il le vit au delà de toute perception humaine, ce qui le bannit définitivement des autres humains.

Ce pilote (qui pourrait aussi bien être un one shot par son histoire) nous montre comment jake voit le monde . Nous suivons tout d’abord le destin de téléphones perdus dans des aéroports qui ,passant de mains en mains à travers le monde, enclenchent toute une série d’actions contradictoires mais qui tendent en fait vers un unique but, l’accomplissement d’une destinée : une chanteuse en irlande, un jeune irakien, un VIP qui a perdu sa fille, un pompier du 11 septembre 2001.

 

Il a fallu attendre un instant T pour que l’enchevêtrement de fils, de corrélations, de hasard arrive au but fixé par Jack : que son père le comprenne enfin. Loin d’être l’enfant isolé qu’il est, c’est au contraire jake qui manipule le destin.

 

Cet épisode n’est pas sans défaut : On a bien sur un gros sentiment de déjà vu. on pense à des films (le 6ème sens, Prédictions) où à la série Heroes par les portraits croisés aux quatre coins de monde, le côté mystique, con côté niaiseux

Le plus ennuyeux reste le côté grosse ficelle. Pour exemple : le père commence à se poser des questions, tape trois mots clefs sur un moteur de recherche, tombe comme par hasard sur le site internet d’un institut. Quand il rencontre le pseudo savant (Danny Glover) responsable de l’institut, celui-ci sait pile poil sortir la phrase qui va mettre le père en confiance.

Néanmoins, ne venons pas nous plaindre du côté Deus Ex machina puisque justement c’est le propos fondateur de la série. Même quand Kiefer Sutherland croit agir, il n’est qu’une variable d’ajustement dans les plans de Jake. C’est gros, c’est énorme mais c’est le principe de l’improbable non?

Malgré tout, cet épisode m’a particulièrement touché car les images, les histoires, la musique véhiculent une atmosphère propice à l’émotion. sans compter que je ne peux m’empêcher de me transposer en tant que père face à cette histoire.

 

Reste la grande interrogation : comment faire de cet exercice une série qui tient sur la durée.

– Verra t-on à chaque épisode apparaître une nouvelle série de chiffres et une course contre la montre pour essayer de comprendre ce que dit Jack?

– La série s’épaissira t-elle à travers des trames hors épisode (en évitant la théorie du complot, une agence mystérieuse à la con)?

L’ennui avec Tim Kring, c’est qu’il accouche en général d’un très bon concept et qu’il n’arrive pas à le mener à bout avec la qualité espérée.

Nous verrons bien en Mars quand la série débutera vraiment.

 

 

 

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