Conan le Barbare

Hier j’ai perdu 1 To de données. Toutes mes séries amassées après tant d’années se sont volatilisées en quelque secondes. Le NAS était en mode bombe à retardement  pour une raison inconnue. J’ai eu beau menacer mon fils des pires turpitudes pour lui faire cracher le morceau, il m’a affirmé qu’il n’avait pas joué avec la multiprise que partage la guirlande de l’arbre de Noël et mon Disque dur désormais aussi vierge qu’une épouse de l’au delà d’un martyr de l’Islam.

Pour me remettre de cette triste nouvelle, j’ai cherché le réconfort parmi les films qui s’entassent sans que je n’y jette un regard. Je voulais un truc pas prise de tête, divertissant et plutôt fantastique. Après quelques zappings j’ai finalement choisi Conan le barbare. Il ne s’agit pas de la bonne version avec Shwarzy mais celle qui nous a été proposée en salle cette année.

Petit note optimiste : pour reprendre le rôle du guerrier cimmérien, on choisi la grande baraque sanguinaire de la série du Trône de Fer. Au final, cette satisfaction ne fera pas long feu.

Mais ne boudons pas notre plaisir et déroulons le film….

Tout débute bien pourtant : nous assistons à la naissance dans la douleur de Conan sur un champ de bataille. A l’époque, la césarienne se fait à l’épée sans anesthésie. Nous avons droit dès le départ à notre premier cri de rage vers le ciel : “BBBBEUUUAAARGH!!!“. Bien sûr, tout autour ça trucide mais personne n’emmerde la sage femme à barbe. Passons sur le fait que sur un champ de bataille, ça doit être coton de trouver du lait premier âge pour nous concentrer sur la beauté du scénario.

Il était une fois un méchant très méchant Achéron qui se fit construire un masque lui permettant de contrôler le monde. Malgré cet instrument le rendant invincible il se fait quand même battre. Moi perso j’aurais fait jouer la garantie pour dysfonctionnement. Ensuite les gentils décident de scinder le masque en plusieurs morceaux et le disperser aux quatre coins du monde. Là encore, il faudra pas venir pleurer si un nouveau méchant se pointe pour faire un puzzle.

Allez c’est parti : nous retrouvons ensuite Conan pré ado. J’avoue que cette partie du film tient la route. Il sait déjà trucider ses premiers barbares et apprend à manier l’épée avec papa et à pousser ses premiers “BEEEUUUARGHH”.

Mais tout ça prend fin avec l’arrivée d’une armée qui se met à trucider joyeusement le village. Conan qui était parti dans la forêt fumer en cachette arrive à rentrer, traverser indemne tous les combats et les nuées de flèches et se pose tranquilou à la fenêtre de sa maison pour voir ce qui se passe à l’intérieur. Là encore, les gens sont sympas : on ne l’embête pas un seul instant.

Le Vilain (joué par stephen lang déjà très méchant dans Avatar) explique qu’il s’est mis en tête de reconstituer le casque (ah si on avait su…) pour devenir maître de le monde. Il trimbale avec lui sa fille, déjà pas mal abrutie, pourvue de griffes en métal que ça doit être pratique dans la vie de tous les jours

Conan se précipite dans la pièce pour sauver son père, tue quelques barbares et coupe un nez puis se fait capturer. Le méchant ne le tue pas parce que sinon il n’y aurait pas de film mais le lie à son père de telle manière qu’il tient le destin de celui-ci entre ses mains. On a droit au beau discours et au père qui se sacrifie pour permettre à son fils de survivre.

Pendant ce temps, le méchant repart avec son masque au complet chercher du sang d’un descendant d’Acheron pour parfaire le travail. Mais comme il est fatigué, qu’il a le papier peint de la chambre à refaire et des miles à dépenser, il se dit qu’il va attendre 20 ans histoire de…

Comme ça, Conan a le temps de grandir, bouffer des protéines, bouter du monstre et se taper des filles. On le retrouve comme bandit au grand coeur à faire la bringue avec son pote Artus. Ce dernier est le black de service dans cette production hollywoodienne. Habillé comme un fan de Georges Clinton, il ne fait pas grand chose  à part raconter qu’il a connu Conan grand comme ça et faire quelques clins d’oeils complices. Dans ces scènes, la technologie montre combien elle a progressé : on est passé des gros rochers en polystyrène à ceux mieux réussis en image de synthèse.

Comme on commence à se faire un peu chier, Conan recroise le guerrier à qui il a coupé le nez : il est dorénavant taulier d’un camp de prisonniers et torture à ses heures perdus. Conan déclenche une bagarre pour se faire emprisonner (haha on rigole) puis butter tout le monde dans la prison et faire cracher des infos au chef. Il en profite pour échanger un carte de visite avec un Voleur : “si t’as un problème de serrure, tu m’appelles, tu hésites pas; si tu veux un autoradio pareil”.

Ah non désolé. Tenue correcte exigée dans la discothèque

Pendant ce temps Khalar Sing (le méchant), qui a fini de passer l’aspirateur dans les 16384 chambres de sa forteresse se rappelle qu’il cherche une descendante au sang pur et repart détruire un monastère. Pas de bol, l’élue arrive à s’enfuir, tombe sur Conan qui la libère.

Khalar Sing fou de rage part immédiatement à la poursuite de Conan sur son bateau porté par des éléphants sur des chemins en bord de ravin (véridique). Conan lui propose un duel dans le troisième sous sol du parking du carrouf et que surtout il vient seul bien entendu.

Le combat commence. Conan se fait rouler dans la farine parce que, bien sûr, l’autre a fait venir sa fille : elle empoisonne Conan mais pas vraiment puisqu’il continue à combattre. Ils sont vraiment cons ces méchants. Pendant ce temps, l’innocente machin se planque dans les gradins où une petite escouade aurait tout loisir d’aller la récupérer. Ensuite Conan combat des guerriers de sable (séquence effet spéciaux) qu’on ne peut pas tuer puisqu’ils sont en sable. Allez savoir pourquoi, il y arrive quand même.

Pour s’échapper il plonge au final dans la mer pour rejoindre le bateau de son pote black qui passait par là.

Scène suivante : nous sommes au milieu de l’océan avec une visibilité maximum en plein jour. Je ne sais pas comment il se démerde mais ils arrivent à se faire arraisonner par un bateau ennemi sans que personne ne voit rien venir… Re combat, re “BEEEUARGH”, re scène de liesse. Bizarrement le bateau ennemi a disparu. Ca devait être un sous-marin.

Conan, toujours soucieux de vengeance, débarque près de la forteresse de l’ennemi, se tape enfin la fille et pique un roupillon. Cette dernière, surement désireuse de faire la grosse commission, part seule dans les bois et se fait kidnapper par les sbires de Khalar Sing; Il peut enfin commencer la cérémonie qui lui donnera le pouvoir absolu…

Ne connaissant pas le code du digicode pour rentrer, Conan retrouve dans son slip la carte du voleur et se précipite à cheval jusqu’à GGHARLARUK (un truc comme ça. les noms de ville sont construits avec un scrabble) récupérer son Pote voleur. Khalar Sing, bon joueur, suspend la cérémonie le temps que Conan se tape les 6 jours aller-retour à cheval.

Arrivé à JIROLHUK, Conan retrouve direct le type en rentrant dans la première auberge, le ramène à la forteresse pour lui faire ouvrir une serrure qu’un coup d’épée aurait fait sauter sans peine. Le voleur ne sert plus à rien par la suite sauf à nous énerver.

La cérémonie a enfin démarré. Elle se déroule comme de bien entendu 200 mètres au dessus d’un lac de lave pour plus de commodités. Conan se faufile jusqu’à la cérémonie subrepticement, déguisé en moine : “pardon, excusez moi, je voudrais passer, pardon merci…”

Le masque, enfin nourri du sang de la descendante s’active. khalar Sing le porte à son visage et….. et bé rien du tout. Le type est pas plus costaud qu’avant : tout ça pour ça. Pendant ce temps, sa fille aux ongles démesurées se rappelle qu’elle a oublié son téléphone dans sa chambre et se barre. Tout le monde se met à explorer les dédales de la forteresse qui en profite pour s’effondrer, histoire de rire. On joue à cache à cache, on se met des coups d’épée. Bref on ne regrette pas sa soirée.

Le final est à la hauteur du film. Conan au milieu d’un pont surplombant le fleuve de lave, retient d’une main la chaine qui le lie à la fille. Arrive Khalar qui se plante aux pieds de Conan et pérore à n’en plus finir, expliquant que tout est fini, maître du monde, pouvoir, 20% en ticket Leclerc, etc. Conan, qui n’est pas la moitié d’un con,claque le pont sous les pieds de Khalar qui tombe comme une merde avec son masque de merde dans la lave.

Le Happy End : nos deux héros s’échappent à cheval, la forteresse s’effondrant au loin. Conan se débarrasse de la fille au premier relais routier et se casse …

FIN.

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