Archives de catégorie : humeur

Mathai-Dor et Haxtur

Quand j’étais petit, une collection de bandes dessinées déjà importantes existait dans la maison familiale. Elle était rangée sur ce genre d’étagères en bois à monter soit même et où on peut choisir la hauteur des étages. Elles avaient déjà une couleur ambrée typique des années 70 mais étaient d’une solidité à tout épreuve. Je crois me souvenir que mon papa avait alors environ 500-600 bds. C’est un nombre déjà considérable.

Et toutes ces bds étaient recouvertes d’un film de protection transparent pour les protéger des ravages du temps… Et surtout pour que tous les couvertures prennent une couverture jaunâtre et des traces de scotch sur les pages de garde.

J’ai hérité de cette manie lorsque j’ai commencé à acheter moi même mes bandes dessinées en apprenant l’art sacrée de la du pliage du plastique transparent

Bizarrement au bout de quelques années, ça m’a gonflé

Mais au début je faisais ça comme l’apprenti qui reprenait les gestes de” l’artisan qui l’avait formé : sacrée figure paternelle !!!

Je vous passe les commentaires sur la piètre qualité des reliures et les pages qui se faisaient la malle.

Je ne sais pas d’où lui vient ce gout de la BD. Je pense que ça a commencé petit avec la collection des tintins par des tomes offerts par la famille?. Pour le reste, je ne sais pas. Peut-être juste un gout de provoc par rapport à son père. Il faudra que je creuse…

On retrouvait les classiques de la BD franc-belge des éditions du Lombard,  Dargaud,  Dupuis et Casterman.

Il y avait des Bds pour enfants, des Bds pour adulte et des bds vraiment adultes (j’y reviendrais).

Continuer la lecture de Mathai-Dor et Haxtur

It’s been a long, long, long time

It’s been a long, long, long time…

Bon j’ai un peu de temps et surtout un cerveau à la con à occuper

Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai beaucoup de BDS. Et qu’au final s’amuser à les relire toutes me prendrait un temps.

Imaginons que je lise 3 bds par jour, il me faudrait 2 ans pour tout relire. Sachant que pendant ce laps de temps mon stock va continuer à augmenter, c’est pas gagné.

Mais je me suis dit, pour les deux qui suivent, il serait intéressant que je revienne sur certaines séries pas tant sur l’aspect critique de celle-ci (mais un peu quand même) que sur l’affectif et l’émotion qui s’y rattachent : comment le les ai découvertes, ce que j’en ai pensé la première fois, les autres fois.

L’exercice ne demande même pas que je les relise puisqu’il s’agit juste de jouer la carte de la nostalgie et du souvenir. Quitte à être complètement à côté de la plaque de la vraie histoire.

Alors attention, il risque d’avoir du vieux crouton inconnu et des anecdotes d’un autre siècle. Mais déjà, je ne vous ai rien demandé hein… Et de plus, je pense que nous sommes tous pareils et que ça pourrait permettre à certains de se remémorer des souvenirs à quelque chose.

Continuer la lecture de It’s been a long, long, long time

L’eau émoi

Rêves.

Nous avons tous des rêves récurrents qui reflètent nos envies ou nos peurs profondes. Je ne parle pas de ceux qui vous font chuter indéfiniment ou monter un escalier sans atteindre le bout.

Je parle des rêves qui sont la personnalisation de nos désirs profonds ou de nos angoisses  existentielles.

Depuis tout petit je fais 3 rêves qui bouclent, rebootent et phagocytent mon sommeil.

  • je me balade dans une espèce de conglomérat d’habitations mais plutôt souterraine dont je cherche à sortir. J’erre de pièces en pièces, de rencontres en rencontres, de bizarreries en bizarreries. Cette architecture doit correspondre au méandre de mon subconscient et doit être une manière pour mon cerveau de conceptualiser des questionnements. Même si je me sens perdu et dans une quête sans fin, j’aime bien ce rêve.
  • La perte du pouvoir de voler. je rêve souvent que je peux voler par la force de la pensée. Mais plus le rêve avance, moins je peux m’élancer vers les cieux. Je suis obligé de faire de plus en plus d’effort de concentration pour quitter le sol. En général, je réussis à flotter à 10 cm du sol au prix d’un effort considérable. C’est d’une frustration énorme. Je vous laisse interpréter ça comme vous voulez 🙂
  • Le dernier est celui qui est plus apaisant, le plus jouissif et donc le plus frustrant au réveil. Je rêve souvent que je peux respirer sous l’eau. Je m’imagine immergé dans la quiétude la plus totale et j’arrive à respirer comme en plein air.   Je suis souvent au fond d’une piscine coupé des bruits de l’extérieur, me laissant flotter ou en position fœtale (tiens donc). Je fais aussi la même chose dans l’océan, nageant au gré des courants, dans le silence et les jeux de lumière, les vagues passant au dessus de moi. Il n’y pas tellement de rocher ou de bébêtes qui trainent. C’est l’aspect protecteur et relaxant qui ressort. Je me sens dans mon élément.

Continuer la lecture de L’eau émoi

Catharsis

En ce moment, je me pose des questions

Non, en fait, je me pose toujours des questions. On va juste dire que la période est plus propice : une nouvelle année qui démarre avec son lot de résolutions non tenu, un froid conséquent qui vous fige sous un plaid et autre parpaing que la vie vous balance à la tronche. En plus, je suis assez con pour me prendre des effets boomerang magistraux. En soit, rien d’original.

Mais je commence à accumuler pas mal de casseroles existentielles qui me pèsent comme un boulet à la patte du bagnard.

Et comme je marche par crise existentielle, c’est bien le moment de commencer à se sortir les phalanges de l’arrière train.

Continuer la lecture de Catharsis

Que des salades

Comme je vieillis, je commence à avoir des souvenirs de vieux con.

Encore hier soir, ma douce et tendre s’est mise à décortiquer une salade afin de la nettoyer et extraire quelques feuilles croquantes à souhait.

Et là, dans un flashback digne de Scoubidou,  je me suis retrouvé dans les années 80 dans la cuisine de mes parents dont la déco suintait encore des relents des 70’s : du orange, du vert et du formica.

Continuer la lecture de Que des salades

Dégrippage du site

Hello les deux qui suivent (et encore en me comptant)….

J’essaie de ressusciter mon chtit site en m’obligeant à écrire un peu plus de niaiseries. D’où cette introduction pour dire que j’écris. Ce qui relève du performatif ou du narcissisme

J’ai dégagé mon vieux thème pour un style plus épuré, plus tendance, plus années 3000…

Je me suis surtout penché dans les tripes du site. Et j’avoue que ça ressemble un peu au placard à bordel qui permet de tout cacher.

Entre plugins avariés, procédure d’optimisation qui ralentisse le site (sniff) et un côté “putain, je suis complètement largué”,  j’avoue que j’ai plus reculé qu’avancé.

Heureusement j’ai bénéficié d’une experte dans ce domaine (elle se reconnaîtra) et je me suis lancé tel un troupeau de lemmings vers la rivière des emmerdes.

Continuer la lecture de Dégrippage du site

sable et pas (bin tu sais maintenant)

Ça faisait un bout de gras que je n’étais pas allé à la plage.

 

Partons du postulat que je n’aime pas la plage, du moins la partie qui va du parking jusqu’au sable mouillé. Au delà, ça va 🙂

Entre le monde du sec et du mouillé règne néanmoins une partie intéressante : la zone de marée. En Aquitaine, nous avons la chance  d’avoir des baïnes. Quand je dis chance, je ne me réfère pas à l’inquiétant phénomène d’aspiration qui entraîne moult noyades. Je veux plutôt vous causer des rivières et autres bras d’eau qui subsistent à marée basse.

Continuer la lecture de sable et pas (bin tu sais maintenant)

L’Univers à portée de mains

L’univers à portée de mains de Christophe Galfard – Flammarion


 

J’adore les bouquins de vulgarisation scientifique. Quand vous les lisez, vous vous sentez moins cons, vous abordez des grandes problématiques avec plus de recul. Vous pouvez vous la péter lors de soirées mondaines en sortant des citations ou en sortant des anecdotes croustillantes (Saviez vous que Planck aimait beaucoup le thon?).

 

L’ennui, c’est que je suis aussi victime du syndrome du rayon de bricolage. Vous savez, quand un vendeur vous explique un truc, que vous acquiescez en hochant de la tête dans un signe de connivence virile. Mais une fois sorti du rayon, tout ce magnifique échafaudage s’effondre tel un château de cartes dans le gouffre d’une ignorance crasse.

En gros, si j’ai réussi à retenir 5%, je suis satisfait.

Continuer la lecture de L’Univers à portée de mains

L’Edito d’un Lundi accablant à câbler

N’ayant pas de dessins à poster du fait d’un assèchement des réunions (vacances obligent), me voici contraint et forcé de raconter un truc pas forcément intéressant mais qui aura au moins valeur de preuve de vie.

Je ne sais pas si “ça mérite un article” comme qui dirait mais je me lance.

Je tiens d’abord à m’excuser du mauvais temps subi par tous ce Week-End : après deux semaines de beau temps et de chaleur, on s’est pris un WE de grisaille, de froid et d’Ukrainiens/Russes se tapant dessus.

Je ne vois qu’une seule raison à ce revirement météorologique : J’ai acheté une nouvelle toile de hamac et il me tardait de l’essayer ce week-end. Et comme le veut la loi de Murphy, il a fait un temps de merde. Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si j’avais envisagé un barbecue ou de tondre la pelouse.

Continuer la lecture de L’Edito d’un Lundi accablant à câbler

Abdos attardés

couvbigIl m’a fallu encore une idée stupide pour que l’envie de réapparaître sur ce blog me prenne

Déambulant côté presse, je suis tombé sur la couverture du dernier numéro de Men’s Health avec son titre accrocheur “Un corps parfait en 4 semaines seulement”.

Je ne sais pas comment on peut faire des effets d’annonce aussi con.

– On n’est pas tous égaux devant cette revendication. Entre celui qui pleure pour ses quatre kilos de trop et celui qui est en état d’obésité morbide, cherchez l’erreur.

– Ensuite, c’est quatre semaines comment? En vrai temps d’exercice ? 4 semaines équivaut à 672h. Imaginons que vous avez un niveau acceptable de motivation avec une heure d’exercice par jour. Ca vous fait quand même deux ans pour espérer.

– Même avec un méthode brute-force à coup de liposuccion, de silicone, de protéines et de parcours du combattant avec l’armée colombienne, vous aurez en effet un corps parfait qui tiendra bien dans votre costume parfait dans votre cercueil parfait.

– Et puis le corps parfait en quatre semaines, c’est la porte ouverte à des années d’angoisse et de crainte de prendre 100g sur la balance, à s’arracher le moindre poil blanc sur le téton et finir en vieux beau un peu comme ce modèle très représentatif.

Vous l’aurez compris, ça servira surtout à faire maigrir votre porte monnaie et rien d’autres

D’ailleurs quatre semaines, c’est beaucoup trop. Je vous propose mieux et encore plus fort : faites vous un corps de rêve en quatre jours seulement !!! Si ça vous intéresse c’est ici

 

 

Juniperus

Quand j’étais petit et que je vivais dans une maison qui n’existe plus vraiment maintenant, le jardin était fourni en conifères et autres arbres exotiques. Je me souviens d’un albizia que j’aimais gravir profitant à plein nez de ses fleurs odorantes aussi légères que des plumes. Les chats appréciait aussi le confort de son tronc, se juchant entre deux branches, confortablement installé, profitant de l’ombrage et d’une vue discrète sur l’activité des mets de choix que sont les oiseaux vadrouillant sur le sol.

Dans mes souvenirs il y avait aussi un grand camélia, quelques mimosas et d’autres arbres dont le souvenir s’est effacé totalement de ma mémoire. Sans doute était-il moins majestueux que l’idée que j’en avais, surtout quand on mesure pas plus d’un mètre.

 

Il y avait aussi un grand Juniperus. Il se peut que cela ne vous dise rien si, comme moi, vous avez toute votre vie forgé un nom sur la base d’une incompréhension linguistique de départ. J’ai toujours appelé ça un Gynipirus, ginipirus, Ginypirus (C’est pour la même raison que je dis Soupalin et pas Sopalin). Vous noterez la particularité qu’on le I et Y à jouer à saute mouton dans le Mot.

La petite photo de l’article conviendra mieux que tout discours. Là encore je m’interroge sur sa taille tellement Il me paraissait immense. Mais à 8 ans, une arrière cour prend les proportions d’un terrain de foot.

juniperusCe conifère a la particularité de s’étendre à ras le sol, lançant ses branches en étoile à l’assaut du jardin. Ma soeur et moi aimions nous y étendre comme sur un hamac végétal. Cette mini canopée sentait bon la résine et et son tanin était agréable. Allongé, on pouvait simplement regarder le ciel, lire ou jouer à quelques jeux déjà certainement influencés par la télé. On pouvait aussi détacher les baies de l’arbre, sorte de petites boules collantes vertes ou marrons et se les envoyer à la tronche.

 

Mais ce havre de paix ne l’était pas complètement.

Tout d’abord, le feuillage, composé de petites aiguilles, devenait vite inconfortables, vous grattouillant ou vous piquant au moindre mouvement. J’aimais aussi détacher ces feuilles pour les mâchouiller parce que, parce que voilà….

Nous n’étions pas les seuls à apprécier le Juniperus comme lieu de villégiature : son feuillage se couvrait constamment de toiles d’araignées à l’architecture variée. La fine dentelle de l’argiope ou de l’Epeire s’octroyait les espaces aux extrémités des branches tandis que de plus sombres arachnides se cachait au fond du tunnel sombre masqué dans le creux d’un enchevêtrement anarchique.

Mais la partie la plus terrifiante de l’arbre était la noirceur insondable entre le feuillage épais des branches basses et le sol. C’était un tapis épais d’aiguilles séchées qui ouvrait le chemin vers un monde noir,grouillant de multiples bêtes rampantes, de bruissements mystérieux, et autres phantasmes cauchemardesques enfantins. Quand une balle avait le malheur de se glisser là dessous, on devait trouver autant de courage que Frodon pénétrant dans le Mordor.

 

Je ne sais pas pourquoi j’ai repensé à ça….