Catalogue des horreurs de Noël 2

J’avoue d’emblée que c’est un cadeau bien spécial dont je vais vous parler. Il me renvoie facilement 30 ans en arrière dans la demeure familiale. Vous sentez, j’imagine, poindre encore le souffle de l’instant dramatique du souvenir d’enfance traumatisant à souhait. Que nenni !!!

 

Mais tout d’abord laissez moi vous présenter l’objet. il s’agit de ce répertoire téléphonique :

 

J’ai retrouvé sa trace dans un de ces catalogues des camions magasin qui sillonne la France. L’unique but de ces camions est de vous refourguer la camelote dont les Gifi n’ont pas voulu. Le camion se présente de cette manière : la moitié est réservée au stockage des produits, l’autre moitié à l’atelier clandestin des chinois qui fabriquent à flux tendu les lots de clefs de 12 et autres chaussures rembourrées.

je suis pratiquement sûr que tout le monde a eu ou a vu ce répertoire chez lui ou dans sa famille. Issu quasiment de la technologie spatiale de la NASA (à l’époque, c’était plus vendeur que le technologie allemande), produit phare du catalogue de l’homme moderne, cadeau offert de bon coeur avec l’abonnement au Nouvel Observateur, ce produit malgré sa forme austère était un concentré d’innovation ; c’était un peu l’iphone de l’époque (merci groovy). On pouvait d’un simple geste du doigt positionner le curseur sur une lettre de l’alphabet et arriver comme par miracle à la liste correspondante. Combien de mouvements savoureux j’ai pu passer à tester les possibilités infinies des 26 entrées de cet appareil merveilleux.

Au temps pour moi, Je rectifie : les 18 entrées de ce répertoire. De hautes études statistiques sur le répartition des noms français leur avaient permis d’optimiser les coûts de fabrication en regroupant les DE, FG, IJ, KL, PQ, UV, WX et YZ.

Pour autant, on finissait avec des pans entiers de feuilles inutilisées pour certaines lettres alors que d’autres étaient occupées en moins de deux. Par exemple, quand j’étais petit, la feuille des D et E étaient totalement remplies du fait que c’était la première lettre du nom de famille. Donc les D avaient débordé sur les F. Il fallait aussi compter sur les adresses rayées, les femmes qui se marient. On peut quasiment dire qu’en l’espace d’un an, l’espace d’efficacité et d’optimisation était devenu un taudis infâme.

Ce répertoire téléphonique, c’est un peu comme l’étiqueteuse Dymo : ça amuse un moment  mais la paresse revient vite au galop.

C’est amusant de voir encore cet article proposé un peu partout alors qu’il semble dorénavant tout droit sorti d’un épisode de Derrick.

 

 

2 réflexions sur « Catalogue des horreurs de Noël 2 »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.