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Cahin Caha

Ah bé tiens , moi qui me plains de n’avoir rien à dire, j’aurais pu vous causer du dernier album de Mademoiselle K. Mais un album de musique, c’est comme un pot au feu. C’est meilleur quand c’est réchauffé. A part les rares albums qui vous mettent une claque à la première écoute, la plupart demande plusieurs tournées en boucle dans la tuture.

Au premier abord, l’album est moins péchu, moins rock, moins foufou, plus policé. L’impression de déjà vu est là. Attention, ne nous méprenons pas, ça reste quand même dans le très haut du potable.

Mais voilà, le temps passe, les écoutes se suivent et la pâte commence à prendre. Peut-être est ce l’instant qui fait autant l’album que l’album fait l’instant. Et ce matin dans la grisaille froide du trajet jusqu’au boulot, la conjonction s’est faite merveilleusement bien.

L’oscillation entre la rage du rock et la mélancolie des morceaux plus doux m’a entrainé comme dans une plongée vers l’abyme (c’est trop classe écrit comme ça, même le correcteur il ne connait pas). On se sent tomber tel un obus avec la musique vous frappant comme le vent dans la tronche.

Mais c’est au final une chute heureuse, de celle qui font un gros BOUM avec un gros cratère, pleins d’explosions. je trouve aussi que sa voix est plus limpide que sur les deux précédents albums : plus mis en avant (avec quelques effets sonores bien placés).

Le premier morceau “Aisément” est dans la ligne droite de ce qu’on s’attend à trouver : déglingo et rock. le second “Branc” reprend le même concept mais avec moins de conviction. “Jouer dehors” et “la corde” font la part belle à cette mélancolie si particulière.

Et ainsi le balancier oscille.

“Que Toi” et “Vade Retro” sont sympas. “Toujours parfait”, chanson très courte fait office de trou normand de l’album.

Pour le reste, je suis passé à côté de “.Lorène Lhorizon”, trop piano, trop Divine comedy et de “Sioux”.

“T’es mort” (très Franz Ferdinand)et surtout “Solidaires” relèvent le niveau. Cette dernière est la plus aboutie vocalement parlant. On croirait presque du A Capella.

La dernière chanson “A l’infini”

Et j’offre un bâtonnet de réglisse à celui qui m’en dit plus sur le morceau caché.

La dernière chanson “A l’infini” prolonge la chute. Et nous voilà suspendu le temps de l’écoute.

 

de ces musiques qui vous entrainent sur plusieurs chemins à la fois

Erik Satie est un de ces compositeurs qu’on dit incontournable, atypique et qui mérite le détour. L’ennui c’est qu’on se détourne souvent du détour par paresse, manque de temps ou peur d’être déçu.

Et faut donc l’occasion, le déclic pour que le détour recroise votre retour.

Au boulot, j’aime bien de temps en temps écouter de la musique. Mais ne voulant pas imposer certains bruits incongrus ou répulsifs pour certains, je me rabats en général sur la musique classique.
Et c’est bien là qu’à court d’inspiration qu’Erik Satie fit son retour par une simple recherche s

l'âme est noire ou l'ane est Moire ?

Sous ce titre sibyllin et si vilain mais en français, se trouve un texte qui n’a aucun rapport.

Je suis tombé sur la TNT (BOUM !!!) sur le dernier clip de MUSE : Undisclosed Desires que voici :

Et en regardant ce clip, un autrement plus ancien est remonté du tréfonds de ma mémoire. Bon en bref me suis souvenu d’un clip de Duran Duran des 80’S, “Wild boys”.

Dans mes souvenirs, la chanson se déroulait dans un univers post apocalyptique à la madmax 3 avec des danseurs genre iroquois, des machines qui bougeaient dans tous les sens et un moulin à eau spécialement étudié pour te laver les cheveux sans défaire ton brushing.
Voici la petite merveille :



Et au final que reste t-il de tout cela : bé rien….. A part de part et d’autre des chanteurs zarbis qui gesticulent n’importe comment.

Quant au look des chanteurs, ça ressemble à une fusion daniel Balavoine+Johnny+mad max.
Quand on sait qu’il y en a deux sur trois qui sont morts….

Une petite perle

Il y a des choses qu’on attend et qui n’arrive pas : genre le dernier album des Beastie Boys qui devait débarquer en septembre et repoussé cause problème de santé d’un des membres

Il y aussi les choses que l’on attend pas et qui vous tombe dessus comme un morceau de meringue dans la bouche. Et je parle ici du dernier album de Pearl Jam

On commence par la pochette. Difficile déjà de voir que c’est un album de Pearl Jam. D’habitude, on à plus à faire à des photos fantasmagoriques (nébuleuse, pantins) ou très sommaire (un avocat). Là ça pète de couleur entre pop-art et BD underground.

La musique maintenant. Comme souvent plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier l’album. Au départ,  on laisse glisser l’album sans s’y intéresser vraiment (en plus comme on vient de l’acheter c’est dans la voiture) : c’est un album court, des chansons courtes. Pas de réelles sensations d’accroche sur un morceau en particulier. Encore un album mais rien de nouveau,  toujours pas ce retour de flamme qu’on attend depuis bien longtemps (Yield en ce qui me concerne)

Et ensuite, on réécoute, tranquillement, en se laissant fondre dans les ambiances et les enchainements. Et c’est une toute autre idée qui s’installe. Pearl Jam nous a pondu un super album, pêchu, pondu après une bonne soirée, une bonne bière et une bonne pizza.

Les morceaux s’enchaînent vite fait au départ : le premier morceau très rock, bruyant et gueulard réveillant l’auditoire pour la suite. Les 3 morceaux suivants aussi rock mais tintés de plus de joyeuseté sont mes préférés de cet album.

Le cinquième morceau arrive comme une récréation dans cette album; Tout imprégné encore de la BO d’Into the Wild, cette petite balade sans casser trois pattes à un canard est fort plaisante.

Cette connivence entre balade et rock s’alterne ensuite en se mélangeant, se confrontant pour conclure sur une chanson teintée de mélancolie comme seul Peral Jam sait faire

Deux semaines que je l’écoute en boucle sans décrocher et sans m’en laisser. Un bon compagnon pour les matins difficiles