Interlude

Petit retard pris sur l’article concernant l’éolienne. 2 raisons à cela :

J’ai recommencé à jouer à Civilization. Quelle belle connerie !!! Depuis les premières versions, j’avais moyennement accroché avec les suites. Civilization premier du nom m’avait valu de nombreuses nuits blanches. C’était moche avec du son 8 bits mais il était impossible de décrocher : “allez je vais jusqu’à l’an 1000 et je vais me coucher”, “allez je finis de construire une ville et j’y vais”,etc. Toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas lâcher l’affaire. Par curiosité, j’ai testé Civ 5 (comme on dit pour faire cool gamer) juste comme ça pour voir. J’ai arrêté à 2h du matin. D’ailleurs pendant que j’écris, je n’ai qu’une envie, c’est de m’y remettre…

 

L’autre raison, c’est que j’ai mis fin à l’un de ces petits questionnements qui remplissent votre existence sans que vous n’éprouviez un réel besoin de l’assouvir.

l'orange mutante !!!

Flashback : Plus petit, je me rappelle m’être posé des questions sur les oranges. Parfois celle ci avait à l’une de leurs extrémité comme une espèce de malfaçon : un trou dans la peau laissait paraître comme une seconde peau en dessous de la première. cette peau se tordait comme un foetus ou une hernie mal branlée. Si l’on y prêtait attention, c’était assez flippant.

Une fois déshabillée, l’orange nous exhibait une excroissance maligne chapeautée de la dire verrue. Comme seul élément de réponse à cette anomalie contre nature, on m’opposait les nécessaires croisements entre espèces et les traitements protecteurs.

Ces explications ne faisaient qu’accroître mon trouble : comment croisait-on des oranges? On coupait en deux chacun des fruits et on greffait une autre moitié avec? On piquait chaque orange à l’aide d’une seringue afin de lui injecter quelque substance maléfique?

Le repas se terminait et je passais à autre chose. Il n’y avait surtout pas Internet pour s’enquérir de ce genre de question triviale.

Ces explications rejoignaient les mythes de l’enfance à l’instar des mures du bas qu’il ne fallait pas ramasser parce que les gens pissaient dessus (1).

Ze monster !!!

Ce midi, en mangeant une orange, ce souvenir a refait surface. Comme chaque fois, les explications enfantines ont voulu saper les velléités de réponse. Ayant quelques ordinateurs à portée de mains de la table à manger, pour le grand malheur de ma femme, j’ai bondi vers mon clavier avant que la force des habitudes ne me visse de nouveau à ma chaise.

Le plus dur fut au départ de trouver les bons mots clés de ma recherche : trou, peau, orange, excroissance…

En fait, il n’y aucune manipulation artificielle à la base de cet agrume. Il s’agit d’une variété appelée Navel. Au Brésil, un arbre s’est mis en tête au début du 19ème siècle de fournir cette bizarrerie : une espèce de frères siamois dégénéré s’est mise à se développer à la base de l’orange. Cette excroissance ragoutante mais néanmoins juteuse tente vainement de s’échapper de l’emprise de la peau du fruit créant cette espèce de nombril si caractéristique (navel en portugais).

A partir d’une bouture de cet arbre, on a ensuite pu développer sur le sol américain la production massive de cette orange ma foi pas dégueu.

Sur cette conclusion, je referme le grand livre des mystères mystérieux pas vraiment importants mais quand même ça fait plaisir de savoir quand même.

 

(1) Par contradiction, j’ai toujours pissé sur les mures du haut chaque fois que l’envie me prenait près d’un buisson de ronces.

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