Si l’année qui vient est à l’image ce ce Week-End, ce sera triste et gris. De toute manière, tout le monde le dit : on va en chier : chômage, pollution, crise… Mais pas de fin du monde, c’est déjà ça..
A moins de devenir ministre en Russie comme certains, on n’a pas d’autres solutions que de regarder le journal de 13h de TF1 pour se donner l’impression qu’on vit dans un monde merveilleux d’artisans sympathiques, de clochers chantants et de rémouleurs de sabres laser.
Mais il faut être optimiste et se dire qu’on aura quand même quelques plaisirs qui nous attendent encore cette année : de bons livres, de bons films, de la bonne musique, de la bonne rencontre et du bon pain perdu. Tout ça bien sûr se paie et les sous-sous ne suivent souvent pas. On va pas se leurrer, on va grappiller un peu en téléchargeant illégalement et réserver les sesterces qui trainent à ceux qui le méritent.
En parlant de musique et bouquins, il est intéressant de constater combien la société de consommation est retors. Dans les années 80, quand les grands groupes comme la FNAC, Virgin et autres grandes surfaces ont commencé à ouvrir leur temple de la consommation, on a crié à la mort des petites librairies et disquaires. Ce fut d’ailleurs le cas dans un premier temps.
Et pourtant 30 ans plus tard, ce sont quelque part ces petites entités qui s’en sont sorties le mieux :
D’un côté des mastodontes qui ont mal négocié le virage de la crise et d’Internet avec en parallèle des loyers de plus en plus chers du fait de leur implantation en centre-ville. On comprima les effectifs, on mit du vigile et on réduisit le choix au profit d’un site Internet plus florissant.
De l’autre, des boutiques gérées par des passionnés avec des lecteurs fidèles. On organisa la résistance à travers des coopératives d’achat et un maillage à travers des associations et des événementiels. Ils firent venir des auteurs, s’ouvrirent à de nouvelles opportunités (Mangas, Para-BD, livre d’enfants) et, ma foi, se démerdèrent à moins s’augmenter.
C’est ainsi que la librairie BD de Bayonne est toujours là alors que les Virgin et Fnac ouverts à Côté sont en train de fermer.
Voilà encore un phénomène de micro-résistance qui s’organise, une économie de la débrouille qui se superposent à notre superstructure économique. Je vous renvoie à un très bon article là dessus sur ce thème.
C’est là que réside l’espoir : dans les gens et leur intelligence.
Bonne semaine 🙂