Les taudis du landau

“Quand je la regarde, moi l’homme loup au coeur d’acier, quand je la regarde, je ne suis qu’un géant de papier” disait le poète en parlant de Météo.

Pas un jour ne passe sans qu’on se dise “demain, c’est bon, il ne pleut pas, je vais tondre ma pelouse…” et de renvoyer cette funeste prévision au lendemain. Le temps est morose et s’englue se déversant lentement, d’autant plus lentement qu’il rythme l’intervalle entre les deux tours de la présidentielle.

Et franchement cette marche s’apparente à un parcours d’obstacle entre peaux de bananes et étrons nauséabonds. Si pour l’instant, la victoire de la gauche a l’air de résister vaille que vaille à l’appel du pied (et du bras tendu) de Sarkozy à la vague bleue Canard WC, la crainte de rempiler 5 ans ne cesse de me hanter. Cette crainte se double de la conviction d’une résignation lâche et pitoyable de ma part à cette éventualité.

Ce sera 5 ans où comme tout éventuel perdant, je ne saurais faire autrement que m’agacer, râler et supporter cette défaite comme la soude douleur de chaussures trop serrées à ses pieds.

Il est fort à parier que si victoire de la droite il y a, elle sera fanfaronnée à l’excès ce qui aura le mérite de m’énerver encore plus.

Car plus que la défaite de la gauche, je ne supporterai pas une victoire de la droite acquise en se frottant aux cuisses de la xénophobie et qui se gargariserait à coup de belles phrases élogieuses et ronflantes à son encontre.

Imaginez Copé hilare, Lefêbvre triomphant, Bertrand arrogant et autres seconds couteaux se gargarisant sur les antennes expliquant que les français ont fait le bon choix du progrès et de l’espoir. Ce serait pire que la défaite : une espèce d’énervement quotidien, une torture à l’intelligence.

Non là, je ne sais pas quel serait le niveau de mon dégout…

J’arrête là avant de me persuader du cauchemar….

Sinon pour ceux qui veulent s’apaiser en écoutant de belles choses, je vous invite à écouter une émission intéressante passée ce matin sur France Culture, La fabrique de l’histoire, qui diffusait la première partie d’un cycle consacré à l’histoire de la météo. L’invité était, pour ne rien gâcher, Joel Collado, le monsieur Meteo de France Info : http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoire-de-la-meteo-14-2012-04-30

 

bonne semaine

 

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