Mais que fait La Peluche ?

Jardins sucrés

de Lewis Trondheim et Fabrice Parme

Shampooing

 

Cette semaine, j’ai du résister très fortement à tout achat impulsif lors des achats de Noël. La frustration atteint son summum au rayon librairie comme il se doit.

Vade retro livre scientifique aguicheur !

Dégage vile bande dessinée au couleur chatoyante !!

Va mourir sale ouvrage aux sujet idiot néanmoins décalé et original me permettant d’asseoir ma personnalité  égocentrique et extravagante aux multiples facettes !!!

Bref (ah mince faut plus dire ce mot :  c’est connoté), J’ai pris des livres, j’ai lu les résumés, j’ai pleuré et je le les ai reposés.

Pour me récompenser de cet effort d’abstinence, j’ai quand même acheté un petit livre de rien de tout mais vraiment pas grand chose. Je suis un peu dans la situation du joggeur qui s’est cogné 10 bornes et qui s’enfile un éclair au chocolat en signe de victoire.

Je l’ai pris avec la spontanéité qu’on accorderait à un prospectus flashy au milieu d’un tas de flyer de boites de nuit à la devanture d’un marchand de Kebab.

J’ai eu plutôt la main heureuse puisqu’on retrouve à la barre de cette petit BD Lewis Trondheim, auteur protéïforme et éclectique.

Au coeur de l’ouvrage, l’histoire d’enfants recevant de nouvelles peluches. Comme dans Calvin et Hobbes, ces peluches prennent bien entendu vie dans leur imaginaire. Untel hérite d’un panda, un autre hérite d’un gros monstre. Bien entendu l’attente des enfants est en deçà de la réalité : les bestioles sont souvent pleutres ou veules voire très déçus de leurs propriétaires. Pour l’un d’eux en pleine crise de puberté, se débarrasser de sa peluche est l’acte fondateur du passage à l’adolescence.

Toute cette fine équipe se retrouve au coeur d’un monde imaginaire envahi de monstres, de sorcière et de dentiste richissime.

Au final, c’est très plaisant à lire même si ce n’est pas plus transcendant que ça. On y retrouve un peu du travail de Trondheim avec la série “Allez Raconte” à jouer avec les histoires sans queue ni tête.

Le graphisme me fait penser à celui des Powerpuff girls, très minimalistes et acidulées. Chaque page est une petite histoire qui s’inscrit dans une quête plus générale.

C’est une BD sans prétention qui plaira aux plus jeunes comme aux plus vieux par son côté décalé. Au final une idée de cadeau bien sympa.

Sinon, si vous cherchez plutôt une peluche, il vous reste celles de Patricia Waller.

 

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