Récré et coup d’école

S’il y a une chose qu’on savait bien faire jeunot, c’est inventer des techniques pour faire mal. Entre sadisme et masochisme, il y avait mille et une manière d’infliger à l’autre des douleurs.

Le principe reposait en général sur la rapidité d’exécution pour maximiser pleinement la punition.

Je ne parle pas ici des coups de pieds, pincement et autres jets de projectiles mais de ces petites tortures qui avaient valeur de passage obligé pour faire partie des “grands” ou d’une “bande”. Il fallait savoir donner aussi bien qu’accepter la punition avec une désinvolture genre “même pas mal”.

On peut donc classer ces actes en deux catégories : les consentis et les infligés.

Dans la première catégorie, un certain nombre me vient à l’esprit sans toutefois pouvoir poser un nom sur ces pratiques.

le jeu de la claque en crescendo : chaque partenaire inflige une claque plus forte que celle qu’on lui a infligé. est déclaré vainqueur le dernier baffé. pour faire durer la partie, la première claque s’apparente à un léger frôlement de la joue.

le jeu des tortures : se joue avec des cartes. Chaque joueur selon la carte tirée va infliger une punition correspondant à la figure :

– avec le carreau, on met un coup de poing sur la main de l’autre,

– avec le pique, on tape du bout du doigt.

– avec la trèfle, on tord la peau du dessus de la main

– avec le coeur, deux versions alternatives : une caresse compensatrice ou un labourage en bonne et du forme du dessus de la main.

le jeu du trou : former un cercle avec le pouce et l’index de la main qu’on placera judicieusement à un niveau en dessous de la ceinture. Toute personne qui posera ses yeux sur le cercle se verra châtié d’un coup de poing sur l’épaule. Le jeu peut être déclenché à tout moment. Seule manière de conjurer: placer son index dans le cercle de l’adversaire.

 

Pour les jeux infligés :

la frite : d’un revers de la main, et du bout des doigts, frapper la cuisse de l’adversaire.

la béquille : projeter le genou vers la cuisse de l’adversaire

la torture indienne : attraper le bras de la victime et appliquer un rotation des deux mains comme pour éponger un torchon.

la pichenette en traitre : arriver par derrière et balancer une pichenette sur le lobe de l’oreille.

le ponçage de crane : maîtriser la personne et lui frotter le sommet du crane le poing fermé.

le croche pied : inutile de vous faire un dessin.

Bon il y en a surement d’autres mais ça ne me vient pas à l’esprit

 

 

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