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End of somewhere

Somewhere de Sofia Coppola

C’est la séquence Ciné du Dimanche soir. Incidemment, le choix se porte sur le dernier film de Sofia Coppola. C’est avec appréhension que j’abordais ce film : j’avais beaucoup aimé Lost in translation et je me faisais donc une joie de remettre le couvert. D’un autre côté, ça rendait la tâche difficile pour faire aussi bien.

Et Sincèrement, on peut dire que c’est l’hypothèse basse qui l’a emporté. A faire trop creux on fait du vide. On pourrait sans nul doute me rétorquer que la photographie est belle, que les acteurs jouent bien, que c’est bien filmé mais il faudrait encore y mettre un peu de sens. On n’a au final qu’une succession de clichés (la star internationale qui s’ennuie et qui pleure sur son sort, le rapport père/fille, une vision satyrique de l’Italie).

Si on devait résumer le film : au début, le héros s’emmerde mais fait avec. Le héros passe du temps avec sa fille. Le Héros s’emmerde de nouveau mais il ne trouve plus de sens à sa vie.

on se croirait dans Californication mais passé par le filtre de l’esthétique pédante. Le film n’est pas vraiment long mais il arrive à ralentir la vitesse de la lumière. Je comprends bien que c’est là tout l’objet que de pousser au paroxysme une sensation d’ennui que le spectateur se doit de ressentir au même titre que le héros du film. Mais quand bien-même, je ne me suis jamais senti concerné par les turpitudes de notre star.

D’ailleurs le vrai héros du film, c’est la Voiture (Une ferrari) de notre acteur : au début du film, elle tourne en rond. Au milieu, elle tombe en panne. A la fin elle part tout droit et finit sur la bas côté à sec. On peut juste y voir là une belle représentation de toute l’histoire du film.

Pour finir, je vais vous expliquer le pourquoi du titre de cet article: Hier soir, alors que s’égrainait les dernières instants du film, le dvd a calé et je n’ai jamais pu voir la dernière minute. J’espérais naïvement que ce bref instant manquant allait faire exploser la déception que j’avais éprouvée. Que nenni : ça n’ajoute qu’un plus de conformisme à une histoire somme toute banale.

Soyons moins amer : le film se regarde et a des qualités indéniables cinématographiquement parlant. Mais j’ai du mal à comprendre les éloges qu’il a reçu à sa sortie. Il manque un côté décalé qui aurait permis à la sauce de prendre.