Un peu de lecture pour ce Week End

C’est à travers un lien qui m’a été envoyé par le sieur Fabrice, dit Boborde aka le chien de presta devant l’éternel, contributeur émérite par ces commentaires (à quand un vrai article sur ton album de la Fouine Fabrice?) que j’ai découvert le Site du collectif Cortex

Véritable boite à réflexion et à dégrippage neuronal, ce site propose de nombreux articles qui sont autant d’occasions de développer un esprit critique.

Ce site fourmille de petite fiche didactique permettant de comprendre les ressorts de la rhétorique ou des pièges de l’argumentation.

Deux petits exemples parmi une tripotée :

 


L’épouvantail

 

«L’Homme de paille, strawman »

Méthode : travestir d’abord la position de son interlocuteur de façon volontairement erronée et facile à réfuter puis détruire cet épouvantail en prétendant ensuite avoir réfuté la position de l’interlocuteur.

Exemple :

– Les évolutionnistes affirment que la vie sur Terre est apparue par hasard. Mais comment un être humain ou un éléphant pourraient apparaître de rien, de nulle part ?

– Les adversaires de l’astrologie prétendent que les astres n’ont pas d’influence sur nous. Allez donc demander aux marins si la Lune n’a pas d’influence sur les marées !

– En critiquant l’efficacité de l’acupuncture vous balayez dédaigneusement d’un revers de la main la culture asiatique.

On peut utiliser d’autres mécanismes sophistiques pour créer cet épouvantail, de sorte qu’il soit facilement réfutable.

Avec un reductio ad hitlerum, par exemple : vous adhérez en somme à des théories eugénistes.

Une attaque ad hominem par association : vous invoquez Voltaire et ses écrits sur l’égalité des Hommes en oubliant soigneusement sa participation au commerce d’esclaves.

 


L’effet Paillasson consiste à désigner une chose ou un objet par un mot qui se rapporte à autre chose.

 

Pour les puristes : il recouvre en linguistique la notion de métonymie, figure de rhétorique dans laquelle un concept est dénommé au moyen d’un terme désignant un autre concept, lequel entretient avec le premier une relation d’équivalence ou de contiguïté (la cause pour l’effet, la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, etc.). Mais il est évidemment plus facile de retenir l’expression « effet paillasson » que métonymie, hypallage, métalepse, synecdoque, etc.

Effet_paillasson_essuyez_vos_pieds Pourquoi paillasson ? L’expression vient de Henri Broch, partant du grand nombre de paillasson portant l’inscription « essuyez vos pieds ». « Pourtant, dit-il, personne n’a jamais enlevé ses chaussures et ses chaussettes pour s’exécuter ! »

Sur ce, bonne lecture et bon week-End. J’ai quelques BD sous le coude pour ma part (et ce satané civilization).

 

Une réflexion sur « Un peu de lecture pour ce Week End »

  1. argh ! j’ai enfin trouvé la gloire !!

    moi qui pensait que ce serait par le biais de la programmation C dans le domaine des préadmissions hospitalières, non c’est sur patatozor.fr !

    pour pousser plus loin dans le débat en vous reposant, je vous propose la réflexion suivante “sommes nous aliénant pour notre environnement, ou construisons nous, nous même notre propre aliénation ?”

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nRZMwZ4Z_Ag

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