ça a failli se faire

oui, ça a failli. Hier j’avais commencé un article pseudo bucolique sur les maladies cryptogamiques (aucun rapport avec les nazis) de mes arbres, le bonheur de voir les petits bourgeons reprendre vie.

Et au moment d’enregistrer l’article, celui-ci s’est auto-suicidé de lui-même tellement il n’a trouvé aucun sens à son existence. Et c’est certainement mieux comme ça.

Faut dire qu’en ce moment, les sujets de discussions sont au choix le futur effondrement par un krach financier thermo-nucléaire ou la déferlante technologique des tablettes, téléphone et autres trucs qui clignotent. C’est d’ailleurs étonnant qu’en plein marasme sociétal, on se retrouve avec autant d’appel à la consommation. Comme si dans un dernier soubresaut, l’occident voulait une dernier fois se faire une petite indigestion.

Pendant ce temps, la Chine rachète petit à petit la Grèce, Les États-Unis se préparent à choisir un candidat républicain qui fera passer Bush Jr pour un éminent intellectuel. En France, la droite se droitise, la gauche est de plus en plus gauche.

Ce qui est bizarre, c’est qu’on nous prévoit l’apocalypse depuis un an, l’explosion de l’Europe, des banqueroutes à n’en plus finir. On continue pourtant à espérer ou à faire comme si cela ne pouvait pas nous impacter. D’un autre côté, il s’agit d’un sentiment personnel. Il y a certainement beaucoup de gens qui en ressentent les effets dans leur quotidiens : précaires, chômeurs, assistés (dans le sens vivant grâce aux aides sociales : handicapés, femme seule avec enfants).

Des fois j’ai du mal à comprendre comment tout ça tient encore le coup. Sans partir dans une diatribe économiste sur le capitalisme lourde et indigeste, on peut dire que ce dernier a survécu grâce à l’appauvrissement d’une partie de la population maintenue dans une servitude “voulue” via les leviers de la société de consommation, une utilisation savante des peurs : consomme et ferme ta gueule où tu rejoindras l’über prolétariat.

La lâcheté, la peur, le petit confort personnel nous font accepter toutes les couleuvres de la vie courante sans nous empêcher de pester comme je suis en train de le faire.

Une seule chose à faire : lire le “Discours de la servitude volontaire” de la Boétie. Je me pose de plus en plus la question de vivre une vie philosophique (à savoir agir conformément aux principes qui nous habitent). Mais c’est franchement une procrastination sans fin. Je peux me gargariser de belles réflexions, je n’en reste pas moins lâche.

 

 

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