In Time

In Time (Time Out en Français, bin oui c’est dingue)

  • Réalisé par Andrew Niccol
  • Avec Amanda Seyfried, Justin Timberlake, Cillian Murphy.

Andrew Nicol est un bon faiseur d’histoire. De Bienvenue à Gattaca en passant par The Truman Show (comme scénariste), il a toujours su chaque fois nous surprendre par l’originalité des thèmes abordés. Ces histoires, loin de s’embarquer dans une anticipation trop irréaliste viennent s’ancrer dans le temps actuel : eugénisme, télé-réalité, asservissement et capitalisme débridé.

Pourtant, cette fois ci, si le sujet reste tout aussi original, l’exploitation qui en est faite s’ankylose plus le film avance. celui-ci s’essouffle en scènes inutiles et en explications peu convaincantes.

Dans un futur non spécifié, le vieillissement et la mort ont été vaincus. Les hommes gardent leur apparence après 25 ans. Néanmoins, pour continuer à vivre par la suite, il faut gagner du Temps. C’est cette unité de mesure qui devient la monnaie officielle de l’économie et un moyen d’asservissement encore plus oppressant. Chaque individu se doit chaque jour de trouver de quoi survivre le lendemain : on peut emprunter le temps, le gagner en travaillant ou en le volant. Foncièrement le temps répond bien au critère d’une monnaie : Intermédiaire des échanges (on achète en donnant de son temps), réserve de valeur (on peut le placer en banque) et unité de compte.

Au 4ème top, il sera... Trop tard

Nous voici donc avec Will Salas (Justin Timberlake) vivant avec sa mère (Olivia Wilde) espérant chaque jour gagner assez de temps pour vivre jusqu’au lendemain. Par un concours de circonstances, il se retrouve doté d’une énorme capital temps légué par un habitant des beaux quartiers désabusé et suicidaire. Will en profite pour intégrer les beaux quartiers et côtoyer les plus hautes sphères. Il devra pourtant s’enfuir étant vite démasqué comme élément indésirable par un système qui refuse ce genre de miracle.

Jusque là, le film est cohérent. Ensuite ça se gâte à coups de poncifs ou d’incohérences. La fifille à son papa milliardaire tombe sous le charme du beau Justin même pas rasé et nous fait ensuite le coup du syndrome de Stockholm. Le réalisateur introduit ensuite des histoires abracadabrantes à propos d’un père disparu, justicier social à ses heures. Et tout finit en couple à la Bonnie and Clyde qui braque des banques pour faire tomber le système, on se demande bien comment puisque rien ne prédispose les riches à ne pas le rester.

C’est bien dommage d’en arriver là. On a l’impression que le film faisait preuve de trop d’intelligence au départ et s’est recentré pour faire teenage moovie.

Fondamentalement, on se demande comment une telle société peut survivre décemment sans un taux plus élevé de meurtres ou de rébellion quand piquer du temps est aussi aisé qu’une bonne poignée de main. Je pense que la peur de la mort pousse dans ce cas plus vers la violence que vers l’acceptation toute soumise.

 

Pour toutes ses mauvaises choses, ma note sera 5/10

 

 

 

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