Le mot du jour : Potlatch

Mot d’origine amérindienne, il décrit la manière dont le Don se traduit dans les échanges humains. On peut le résumer par trois mots : donner, recevoir et rendre.

Grosso modo : quand vous faites un don à une personne d’un objet (matériel ou symbolique) auquel vous attachez une certaine valeur, la personne qui reçoit ce don reconnait sa valeur et vous donne en retour un objet comme constituant à ses yeux un égal du don reçu. Ce système d’échange permet à la fois de contenter l’égoïsme personnel du don (je me valorise par le cadeau que je fais et par le retour que j’en ai) et le bonheur des autres (je fais plaisir à l’autre par mon cadeau)

Ce système est la meilleure réponse à l’égoisme individuel à l’origine de la dynamique capitaliste. Croire que ne penser qu’à soi  suffit à générer le bonheur de la communauté. C’est aussi une réponse à la pensée abnégationniste qui pense qu’il faut sacrifier le bonheur individuel au bonheur de la collectivité. Cette éthique n’est bien sûr concevable si tout le monde joue le jeu. Si tout le monde sacrifie son bonheur au profit des autres, tout le monde sera payé en retour par les autres. Mais voici une position bien optimiste.

Un exemple parmi tant d’autres de la culture du don dans notre société. Vous êtes invité à manger chez des amis. Conséquemment, vous amenez le dessert, un cadeau, une bouteille de vin. Le don rend redevable. Mais d’un autre côté, que se passe t-il si cela entraîne un déséquilibre : vous invitez des gens à manger et en contrepartie il vous offre une voiture. Comment rétablir l’équilibre ??? Le don est parfois un piège diabolique 🙂

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