plus petit dénominateur commun

ON a tous une manière différente d’affronter la linéarité du temps en se projetant dans le futur. Je connais des personnes qui sont capables de poser leurs vacances pour les 5 ans qui suivent. J’en connais d’autres qui savent dans 3 mois, ils doivent réserver telle chose ou acheter tel truc. J’en connais d’autres pour lequel le lendemain est une borne suffisante pour se projeter dans le futur. C’est une manière rassurante pour chacun d’entre nous de poser des balises et effacer l’incertitude du temps qui passe, de rajouter de la clarté dans le flou du futur

En ce qui me concerne, j’ai plutôt tendance à ne pas aller au delà de la semaine quand j’essaie d’anticiper les événements. Avec de gros efforts, je peux atteindre les deux mois.

Par contre en ce moment, j’ai bien l’impression que ma fenêtre de tir se réduit à vue d’oeil. Je suis incapable de me dire ce que je ferai ou ce que je serai dans la minute qui suit. C’est un peu comme traverser une forêt de grands arbres et que tout sentier a disparu. Chaque espace entre les arbres devient un bout de chemin qui emmène vers un autre bout de chemin à l’infini mais sans avoir l’impression de progresser.

J’espère ne pas arriver au point où l’unité de temps sera tellement minimale que je me serais pétrifiée.

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