Les Immortels

Les immortels

de Tarsem Singh

avec Henry Cavill, Mickey Rourke, Freida Pinto, John Hurt


 

Il m’a fallu deux soirs pour regarder ce film long très long (1h50). Contrairement à ce que pourrait faire croire le titre, le film est mortel, mortellement ennuyeux.

Se revendiquant Peplum, il reprend le côté en toc du genre mais avec plus de moyens et d’effets spéciaux. Là où les films italiens en carton pâte et polystyrène peuvent se targuer d’un côté kitsch laissant libre court au lyrisme le plus débridé, le film de Tarsemn Singh est plat, soporifique et de mauvais goût.

L’histoire tout d’abord : ne cherchez pas une quelconque retranscription d’une légende de la mythologie grecque. Si on retrouve Thésée, Phèdre et les dieux grecs, le film en fait une mixture sans queue ni tête. Mais soyons bon joueur et reconnaissons le droit à l’auteur de développer sa propres histoire, les auteurs antiques grecs ne s’étant pas privés de faire de même. L’écueil vient plutôt du fait que c’est service minimum quand il s’agit d’expliquer certains éléments de l’histoire.

Re donc l’histoire : Le roi Hypérion (Mickey Rourke) est très remonté contre les Dieux qui ne sont pas intervenus pour sauver sa famille morte dans d’atroces souffrances. Voulant se venger des Dieux, Hypérion monte une armée pour libérer les Titans emprisonnés par Zeus sous le mont Tartare. Pendant ce temps, Thésée et sa mère vivent comme des parias (pourquoi?) dans un village de pêcheur. Hyperion part à la recherche de l’arc d’Epiros qui permettrait de libérer les Titans de leur prisons. Pour ce faire, il pille le temple de l’oracle et fait prisonnières les prêtresses. Comme il a un peu de temps à perdre, il va massacrer le village de pêcheurs, tuer la mère de Thésée mais laisser ce dernier en vie sinon il n’y  a pas de films. Pour finir sa boulette, il emprisonne  les prêtresses et Thésée dans une prison paumée avec trois gardes. Comme résumer l’histoire est aussi chiante que la voir, j’accélère.

– Thésée se libère, fait crac-crac avec la prêtresse

– Thésée retrouve l’arc qui est caché en fait dans le caveau familial.

– Thésée qui est un gros nigaud se fait piquer l’arc

– Thésée tente d’empêcher Hypérion de libérer les Titans et se vautre

– Les Dieux descendent pour se battre contre les titans.

– Thésée se bat contre Hypérion et le tue

– Dieux / Titans : match nul : Thésée est transféré à l’Olympe

– Fin à chier.

 

Ce film ne possède pas le souffle épique que ce genre d’oeuvre demande obligatoirement. Les acteurs sont inexistants ou sans charisme. Mickey Rourke est risible en roi sanguinaire à grosse bedaine. Pour les reste, les décors font tous carton pâte avec une couche numérique baveuse par dessus. Tout le film se pare d’une couche huileuse badigeonnée aux gros pinceaux infographiques. L’auteur a déclaré avoir voulu donner à son film des tons correspondants aux peintures de la renaissance. Et bien ça sent la mauvaise copie à plein nez.

Huileux, le film avance dans la mélasse et l’indigence cinématographique. Pas un seul instant, on ne sent transporté par l’histoire ou les acteurs ni par le saupoudrage de symboles mythologiques mal maîtrisés.

Deux choses sont positives dans ce film : la bande son et le combat final entre les dieux et les Titans où l’esthétique du combat est plutôt bien réussie. Luke Evans (Zeus) est peut être le seul acteur du film qui s’en sort pas trop mal. Il faut dire que ces pauvres Dieux ont été affublés de costumes plutôt gratinés.

Pour le reste tout est à jeter dans les oubliettes du Tartare : 2/10

 

 

 

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