SUPER

SUPER (2011)

de james Gunn

avec rainn Wilson, ellen page, kevin bacon, Liv Tyler

 

 

 

 

 

 


 Pas d’autre choix que d’avancer à reculons avec ce genre de film. Quand on lit le résumé (“Un homme décide de devenir un super-héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d’un dealer. Mais il n’a pas de super-pouvoirs…“), on s’attend au mieux à un film à la Kick-Ass et au pire à une bouze.

Le casting n’est pas mauvais, ce qui est déjà un bon début : Rainn Wilson (the Office), Ellen Page (Juno), Kevin Bacon, Liv Tyler

Timidement, on se lance parce qu’il traine depuis un moment,  qu’il n’est pas trop long et que vous avez envie de tenter le coup de la bonne surprise.

 

Autant dire que la première demi-heure du film, la balance penche plutôt du côté du film raté : c’est brouillon et on ne voit pas très bien la direction que prend l’histoire. Voici un homme (Rainn Wilson) , cuisinier dans un restaurant miteux,marié à un une jolie fille (Liv Tyler) qui croit enfin toucher le bonheur après une vie marquée par les brimades et la tristesse. Mais comme les contes de fée n’existent pas, sa femme se tire pour se mettre en ménage avec un personnage peu recommandable (Kevin bacon). Ancienne toxico, elle a replongé dans les bras d’un dealer.

Fou de tristesse, Frank sombre vite dans le pathétisme le plus total. Il se lance dans l’idée saugrenue de devenir un justicier masqué pour récupérer sa femme. Travaillant d’abord en solo, il se retrouve épaulé par une jeune fille fan de super héros, impulsive et incontrôlable (Ellen Page).

Le film, a ce moment là, paraissait irrémédiablement perdu si certains éléments du scénario n’apportaient pas une approche radicale. Tout d’abord Frank n’est pas un gars normal et rationnel : il est hanté depuis tout petit par des visions schizophréniques (Jésus lui apparaît petit sur les murs de la chambre) et ne gère pas vraiment de la manière la plus saine sa vocation de justicier (il a la clef à molette un peu leste à la moindre occasion). On apprend aussi que la rencontre avec sa femme a tout d’un accident de parcours et que sa mission d’une reconquête de l’être aimé est vouée à l’échec. Sarah, sa femme, n’a vu en lui qu’un élément de stabilité qui pouvait lui faire lâcher prise de son addiction.

Essaimant les cadavres jusqu’au terme final de sa mission, Frank perdra au final toutes ses illusions, ouvrant les yeux sur sa vraie place dans ce monde (mais pour son plus grand bien)

Je préviens tout de suite que c’est quand même extrêmement violent et dramatique. On peut rire mais ce n’est pas le but du film.

Y a t-il un but d’ailleurs dans cette histoire à part nous rappeler que le Bien et le Mal sont des notions bien piètres devant les choix que la vie nous offre.

Sans être une vraie réussite, ce film a le mérite de l’originalité et d’être porté par de bons acteurs  : 6/10

 

 

 

 

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