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Amanda Palmer : Theatre is evil

Par ces temps de luminosité déclinante où l’automne pointe le bout de son nez comme dans une mauvaise rédaction d’élève sans imagination , la sortie du nouvel album d’Amanda Palmer réchauffe l’atmosphère.

J’ai découvert cette artiste par hasard il y a deux ans. J’avais vraiment adoré son premier album “who killed Amanda Palmer“, une espèce d’Opéra Rock dynamité où voix et piano constituaient la trame d’un album hors norme.

Depuis j’attendais patiemment la sortie d’un nouvel album. L’ennui de ces artistes hétéroclites et foncièrement indépendants, c’est qu’ils mettent souvent du temps avant de pondre de nouveau. Amanda Palmer est ainsi passé par Kickstarter, un site de financement collaboratif pour produire son dernier album. Bien lui en a pris puisque qu’elle a réuni plus d’un million de dollars en un mois!

Délaissant le côté conceptuel de l’album précédant, Amanda Palmer aligne ici 15 chansons. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’orchestration fait souvent très old school avec des sons sortis tout droits sortis des années 80 : synthétiseur, choeur et gimmick digne de Abba, voire même un sample de My Sharona dans “Melody Dean”

Néanmoins tout ce bazar n’est absolument pas pénalisant tellement il donne un ton joyeux et jem’enfoutiste. Puisque qu’on parle de bazar, il ne faut pas oublier ici que la chanteuse se fait épauler ici par un ” Grand Theft Orchestra“. Ceci nous donne droit à un morceau introductif (avec la chanteuse de cabaret Meow Meow) et à un instrumental de mi parcours “A Grand Theft Intermission” très fellinien.

Au final, on se retrouve avec 76 minutes de pur plaisir.

L’album s’articule entre joyeuseté rock’n roll (The Killing Type,Do It With a Rockstar, Lost) et morceaux plus emprunts de tristesse (Grown Man Cry, Bottom Feeder, The Bed Song) où la part belle est de nouveau faite au piano.

Je voulais commencer à parler des influences de l’artiste. mais je me suis fait la réflexion que dans ce genre de démarche, on s’en tenait plutôt à pondre les siennes. Ce n’est pas parce que ça me fait penser à… ou ça ressemble à… que l’artiste a eu la même analyse. DONC, en ce qui me concerne, quelques réminiscences de The Divine Comedy, de Bowie m’ont traversé l’esprit. Pour le reste, laissons Amanda Palmer dans son originalité, ce dont elle ne manque pas.

C’est un magnifique album que voilà. Mais le meilleur moyen reste de vous faire votre propre opinion et ce, gratuitement

L’album est téléchargeable sur le site d’Amanda Palmer et payant dans une version bonus (libre choix de la somme payée)

 

allez tiens quelques clips