On ne parle pas assez de Pierre Bachelet sur ce site
C’est juste peut être parce que je m’en tamponne complètement.
Mais pourtant comment ne pas se rappeler d’interprète inoubliable des corons, marionnettistes, quand on aura 20 ans en l’an 2001, thriller et autre Voodoo Chile….
Il a fallu que je zappe sur Champs Elysées ce samedi pour tomber sur le chanteur à grande bouche.
Ce qui me revient surtout en mémoire chaque fois qu’on cite ce chanteur, ce sont plus ces bande originales de film comme “Emmanuelle” et “Les Bronzés font du ski”.

Et c’est là que commence l’histoire dans l’histoire. Accrochez-vous c’est parti…
1979, Pierre Bachelet compose cette musique de film. Par contre l’interprète, un illustre inconnu, s’appelle Jean Denis Perez. Pour sa prestation, il touche un cacheton de 2000 francs (850 euros)
Depuis le film a eu le succès que l’on sait et sa chanson avec…
2000 : Jean Denis se réveille d’un coup et se dit mais bon sang, mais au fait, j’ai jamais touché un fifrelin en droit d’interprétation. Que cela ne tienne, le monde du show bizz est un monde merveilleux uniquement composé de gens honnêtes et vertueux. La preuve, à l’époque, j’ai été assez con pour ne rien faire notifier par Contrat.
La société productrice l’envoie bouler avec le postulat que l’interprète est une interprète. Que cela ne tienne, Jean Denis porte plainte, et se lance à la recherche de tous les témoins de l’époque pour leur faire certifier que la voix haut perchée de la chanson, c’est bien lui. Il réclame 800 000 euros de droits et de préjudices
2005 : les Prud’hommes lui donne raison mais la Société d’édition fait appel de la décision
2009 : Le tribunal d’appel de Versailles demande une expertise technique pour être sûr sûr que c’est bien lui qui chante. Celle ci conclue positivement en faveur du chanteur
2010 : la Chanteur est enfin reconnu comme l’interprète de la chanson. Mais une expertise est demandé pour estimer le montant des dommages et intérêts à réclamer.
2012 : La cour reporte sa décision pour éviter une contradiction de décision au motif que la société d’édition s’est pourvue en cassation en jugeant que la prescription de l’affaire entrainait sa nullité.
Bref plus de 30 ans après c’est le gros bordel, Just because of Pierre Bachelet.