Cadavres à la pelle

Cadavres  la pelle (Burke and Hare)

de John Landis

avec Simon Pegg, Andy Serkis.


 

Qui dit Week-end frisquet dit une bonne occasion de regarder tranquillement un film sur le canapé à l’heure du goûter et du chocolat chaud.

Pour que la sauce prenne, il vaut mieux une comédie légère pas trop longue qui puisse divertir sans occuper à 100% les méninges. Si vous avez comme moi un gamin qui traine dans les pattes, évitez les films gore ou de zombis.

Petit zapping sur le bourrier : Et pourquoi pas Burke and Hare (in inglish) avec Simon Pegg (Shaun of the dead, spaced, hot fuzz, Paul, j’en passe et que du meilleur) et Andy Serkis (le Gollum du seigneur des anneaux).

Le propos est alléchant : deux pourvoyeurs en cadavre dans l’Ecosse du début du XIXème. Ca sent les situations cocasses et le cynisme à l’anglaise.

Ah puis tiens, c’est réalisé par John Landis, le créateur des Blues Brothers, Gremlins qui revient à la réalisation après 10 ans de silence : une nouvelle occasion de se lancer dans l’histoire d’un duo de choc.

William Burke en os mais pas en chair

Ca commence plutôt bien avec une description historique de l’intrigue : la rivalité de deux académies de médecine qui souffrent du manque de corps à disséquer

On continue avec une plongée des bas-fonds d’Edimbourg en suivant nos deux compères en manque d’argent mal acquis qui voit dans le déterrage de cadavres et l’assassinat du quidam de passage une rentrée efficace et facile de revenus.

 

Mais malgré un début prometteur où quiproquos et plans foireux s’enchainent plutôt efficacement, le film s’essouffle assez vite. l’accent mis sur l’amourette entre Pegg et l’actrice shakespearienne ancienne prostituée n’apporte pas grand chose à part un ennui certain. Le financement par le brigand d’une pièce d’Hamlet uniquement féminine n’a pas plus d’intérêt que son fondement pré-historique (Sarah Bernhardt jouera le rôle d’Hamlet en 1886).

La sauce ne prend pas non plus en ce qui concerne la relation entre Pegg et Serkis. On en revient vite à regretter l’absence du comparse habituel de Simon Pegg, Nick Frost.

La reconstitution historique sent clairement le manque de moyens et on tente à chaque instant d’en montrer le moins possible, par exemple avec une brigade de police de seulement trois individus.

Que reste t-il de vraiment intéressant dans ce film : peut-être bien les dix premières et dernières minutes du film qui nous rappellent la réalité historique de cette histoire (quelque peu romancée) de deux assassins et de leur triste fin. L’un des deux passera lui-même sur le billard comme objet de dissection avant de finir ses vieux jours comme squelette au musée du collège de médecine d’Edimbourg. La fin est aussi l’occasion de croiser quelques personnages au destin plus que glorieux tel Charles Darwin et Nicéphore Niepce et son héliogravure.

Un maigre 5/10 pour ce film

 

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