Archives de catégorie : Critiques

I Bouse

Le lundi, j’ai pour habitude de pratiquer une petite balade digestive dans le centre commercial attenant au resto chinois où je mange. Cette balade est très formalisée

  1. Passage par le rayon bricolage/jardinage
  2. Arrêt au rayon librairie presse
  3. Pause au rayon traiteur pour écouter Dire Straits qui passe en boucle
  4. Final en fanfare au rayon multimédia pour vérifier si les disques durs sont bien rangés en taille de capacité.

Et Lundi dernier, pendant l’étape 2, je suis tombé par hasard sur ce livre :

Dont voici le résumé : La vie de Tom Harvey bascule du jour au lendemain, lorsqu’un iPhone lui  tombe sur le crâne du haut d’un immeuble et le plonge dans le coma. En  se réveillant, il découvre avec stupeur que des morceaux de l’appareil  sont restés incrustés dans son cerveau et lui permettent d’intercepter  des connexions Internet et téléphoniques. Ce « iPouvoir » inclut aussi  un champ de force électrique, sorte d’armure « iPeau », et la capacité  de délivrer des électrochocs paralysants.Lorsque Tom apprend que son  amie Lucy a été agressée par plusieurs membres du gang des « Corbeaux »,  qui terrorise toute la Cité, il décide d’agir.Pour punir les agresseurs  et combattre cette bande sans pitié, Tom va utiliser ses pouvoirs. Mais  pour cela, il doit gérer les deux personnalités qui sont en lui : « Tom  », le garçon sain et bienveillant et « iBoy », le super héros aux  désirs de pouvoirs implacables.Tom sera-t-il capable de cohabiter avec  l’ego impitoyable de l’iBoy ? Réussira-t il à trouver l’équilibre entre  faire le bien et faire justice soi-même ? Ce duel moral accompagnera  notre héros tout au long de ces aventures.La lente éclosion des  sentiments entre Tom et Lucy dans un contexte violent et inhospitalier,  l’intrusion du fantastique dans un monde ultra-contemporain, font d’iBoy  un concept original et un cocktail détonnant.Le styleUn ton simple et  direct, une écriture visuelle et forte, s'autorisant un réalisme cru  lors des scènes d'action.L’écriture, fluide et dynamique, est «  infiltrée » par l’univers et le vocabulaire technologique, comme les  pensées de Tom, rythmées par les logiciels qu’il télécharge dans son  cerveau.Les personnagesTom Harvey/iBoy : Tom est intelligent, loyal,  courageux et romantique. IBoy est attachant, orgueilleux, impulsif, et  dépassé par ses pouvoirs.Lucy : Belle, forte, courageuse, mais brisée  par l'agression qu’elle a subie, elle va aider Tom à affronter ses  démons tout en combattant les siens.Howard Ellman : sociopathe notoire,  il organise des trafics de drogue et sème la violence dans la Cité. Sa  noirceur grandit à mesure qu’iBoy le traque.

Bon c’est un peu long mais ça vaut son pesant de cacahouètes quand même non (et j’ai écrit petit pour que ce soit plus pénible encore) ?

Bon déjà, se prendre un iphone sur la tronche c’est déjà pas banal. Mais j’aimerais connaître l’hôpital qui vous laisse des bouts de composants dans le crâne. CA veut quand même dire que le choc a été assez violent pour lui défoncer la boite crânienne, et égratigner le cerveau. Passons sur la nocivité des composants électroniques d’une manière générale (mercure, arsenic, plomb), sur l’incompétence du chirurgien. Mais bon, un type qui dit qu’il a internet dans la tête suite à son accident, il finit en général dans une pièce capitonnée ou dans Secret Story.

Soyons bon public et imaginons que vrai de vrai, il peut téléphoner et accéder à internet. mais dans ce cas là qui est son fournisseur? Où insère t-il sa carte SIM? Comment navigue t-il ? En fermant les yeux, s’il voit un navigateur, est ce Explorer, Firefox, peut-il faire du FTP ou télécharger des divx? Autant de questions qui reste en suspens.

Avouons le : tout ado normalement constitué avec Internet dans la tête aurait une espérance de vie limitée : arrêt cardiaque au bout d’un mois non stop sur Youporn.

 

Et ensuite, c’est le festival du n’importe quoi : il a un champ de force, il peut envoyer une décharge électrique. Moi je veux bien. mais on dit pas qu’il est obligé de se balader avec une batterie de 12kg pour recharger ses accus.

 

Après Ça part sur des pseudos concept philosophiques (le bien ou le mal, ketchup ou mayonnaise), sur du verbiage marketing pour te dire que le style est fluide, le personnage attachant, de l’amour, un méchant très méchant. En langage plus clair, ça veut dire que c’est écrit gros, avec des mots simples, pleins de smileys et de kikoo lol pour que lecteur puisse le lire tout en regardant la télé.

 

Vous l’aurez compris, cher lecteur, je trouve ça atterrant, infantilisant et d’une médiocrité sans nom. Je ne l’ai pas lu et je ne le lirai pas. Les amateurs rétorqueront que c’est faile de critiquer quand on l’a pas lu et qu’en fait c’est super et même que bernard Werber a trouvé ça génial; Bin je n’ai pas besoin de lire le programme du Front national pour me faire à l’idée que ça va pas ma plaire. Certaine me rétorqueraient que là aussi… Bé ta Gueule !!!

Et pour finir de prouver que ce livre est une sombre merde, il suffit de dire que son blog est sur Skyrock.

Par contre on peut décliner à l’infini le concept :

  • un homme reçoit sur la tête une vache. En sortant du coma, il se rend compte qu’il fait du lait. Et quand il fait le poirier, un “meeeeeeeuh” sort de son ventre
  • un homme reçoit du Rouy sur la tête. En sortant du coma, il se rend compte qu’il a une haleine de chacal
  • un homme reçoit un piano sur la tête. en sortant du coma…. Ah bé non, il sort pas

Sucker punch : critique

Commençons dès le départ par évacuer le côté tape à l’œil du film, à savoir les nombreuses scènes d’actions hallucinantes. Il est vrai qu’elles sont magnifiques, haletantes et stylisées. Si ce sont elles qui construisent entièrement la bande annonce, il serait réducteur de penser que c’est là véritable intérêt du film. Je vous dirais que je suis bien malin d’annoncer ça puisque j’ai mordu à l’hameçon.

Soyons clair, ce film parle d’inceste, de viol, de prostitution infantile, de l’incarcération en asile et de ses abus. Dès le départ la situation est posée et la malaise s’installe. Sans dévoiler la narration, Snyder met en place l’histoire du film comme il l’a fait dans les Watchmen : un lent déroulement des événements qui nous amène en ce lieu. Les traitements numériques habituels du réalisateur renforcent le côté “sale”, dérangeant de ce qui nous est dévoilé. la musique est aussi mis à profit pour nous étreindre et nous faire suffoquer.

Le film nous décrit le destin d’une jeune adolescente abusée par un beau père manipulateur et incestueux et conduit à l’asile pour masquer les sombres desseins de ce dernier. L’endroit n’est pas une échappatoire mais une destinée pire que la prison où règnent corruption et abus sexuel. On ne peut rêver pire pour étouffer l’espoir, la vie et la raison. On sait déjà que la descente vers l’enfer va continuer pour notre héroïne. Je m’arrêterai là.

C’est à partir de là que la fiction recouvre la fiction, que la couleur apparaît comme en surexposition d’une réalité insupportable. Et pourtant la couleur ne nous éloigne pas du vice et de la mort. De l’asile, nous passons au bordel clinquant où de jeunes ados se trémoussent pour de vieux notables pervers et aux cheveux gras. Mais la condition humaine n’a pas changé. On n’est toujours enfermé, abusé et plié.

Et dans toutes ces trames qui s’ajoutent, on tente se s’évader par l’action ou par les rêves. Les scènes d’action sont à la fois un rite de passage vers les arrières mondes libérateurs et une manière de donner l’illusion qu’on ne se soumet pas, qu’on ne peut briser la forteresse intérieure de notre être. J’exagère un peu mais il est difficile d’expliquer sans raconter le film.

Pour en finir avec les scènes d’action, elle renvoie aussi à l’univers du manga avec leurs héroïnes en costume d’écolières où l’esthétique flirte souvent avec la pédophilie. Là aussi, la confrontation avec de “vrais” personnages nous rappellent qu’on a bon dos de ne pas se soucier de ce détail quand c’est du dessin animé.

Pour conclure, c’est un écheveau plus complexe qu’il n’y paraît que nous livre ici Zack Snyder. Pour apprécier le film, il faut lever quelques écueils vus ici et là sur les forums (que je vous invite à ne pas lire) : ne comparez pas ce film à Inception, ça n’a aucun rapport (je pense plus à Brazil). Ne croyez pas que ce film est puéril et neuneu sous prétexte que les héroïnes sont de jeunes ados en costume de poupées steampunk (il est vrai que les voix françaises sont une fois de plus pénibles). Ne croyez pas ceux qui disent que le scénario est inexistant et qu’il se résume à du trémoussement obscène.

Voilà difficile de raconter sans trop dévoiler. En tout cas, ce film m’a perturbé et m’a fait pas mal cogité, ce qui pour moi est déjà le gage d’un bon film.

2 dernières choses :

– La BOF est très bonne : des remix et reprises entremêlés de Björk, les Beatles, Eurythmics, Iggy Pop et Skunk Anansie.

– Ce film m’a permis de me pencher sur les méthodes peu ordinaires des années 50 en ce qui concerne la lobotomie et notamment celle de Walter Jackson Freeman, le roi du pic à glace. C’est assez édifiant !!!

manimal est mort !!!!

Mais oui souvenez-vous de cette série des années 80’s, souvenez vous de cette accroche de rêve : Jessie Chase, belle situation, jeune, beau garçon. Un homme qui a un avenir des plus brillants et un passé des plus obscurs. Des replis les plus profonds de l’Afrique aux sommets les plus élevés du Tibet, héritier du savoir de son père et des sombres mystères de l’univers. Jessie Chase, le maître des secrets qui ont séparé l’homme de l’animal et l’animal de l’homme : l’homme-animal !”

Si ça, ça vous fait pas rêver !!!!


C’est une série qui a un peu surfé sur les effets spéciaux de films comme Le loup Garou de Londres où l’on voyait la lente transformation d’un homme en lycanthrope (bon la c’est pour pas faire une répétition dans le texte : un loup-garou quoi !!). Dans cette série, le héros avait la particularité incroyable de se transformer en n’importe quel animal.


Et c’est vrai qu’au début de la série, les transformations étaient assez bluffantes. On voyait Jessie Chase se transformer en aigle ou en panthère noire. on assistait à la métamorphose du visage qui s’étiraient, se garnissant de plumes ou de poils, la rétractation des doigts pour aboutir à une patte de félin.

Bon ensuite, au bout de 3 épisodes, ça a commencé à devenir rasoir. Il faut croire que la production avait bouffé tout le budget effets spéciaux avec ces deux animaux et qu’on a du s’en contenter. Exit les transformation en serpent, tigre et crevette rose !!!

Pour le reste, c’est pas très original : le héros bellâtre subtil mélange d’intellect et de muscle et les deux acolytes habituels : la policière ingénue (avec comme d’hab la relation platonique) et le noir de service (ancien camarade de l’armée : bon là c’est le côté copain de douche. faut plaire au public gay aussi) qui est juste là à cause de la règles des quotas.

C’était finalement tellement ridicule que la série est morte d’elle-même au bout de 8 épisodes.


Denière minute : en fait manimal n’est pas mort, il a juste subi une dernière transformation. Je vous la montre en exclusivité (il est au milieu à droite) :

 

Re dernière minute : une suite à la série est prévue. Ils ont quand même revu à la baisse les effets spéciaux !!!

 



Cahin Caha

Ah bé tiens , moi qui me plains de n’avoir rien à dire, j’aurais pu vous causer du dernier album de Mademoiselle K. Mais un album de musique, c’est comme un pot au feu. C’est meilleur quand c’est réchauffé. A part les rares albums qui vous mettent une claque à la première écoute, la plupart demande plusieurs tournées en boucle dans la tuture.

Au premier abord, l’album est moins péchu, moins rock, moins foufou, plus policé. L’impression de déjà vu est là. Attention, ne nous méprenons pas, ça reste quand même dans le très haut du potable.

Mais voilà, le temps passe, les écoutes se suivent et la pâte commence à prendre. Peut-être est ce l’instant qui fait autant l’album que l’album fait l’instant. Et ce matin dans la grisaille froide du trajet jusqu’au boulot, la conjonction s’est faite merveilleusement bien.

L’oscillation entre la rage du rock et la mélancolie des morceaux plus doux m’a entrainé comme dans une plongée vers l’abyme (c’est trop classe écrit comme ça, même le correcteur il ne connait pas). On se sent tomber tel un obus avec la musique vous frappant comme le vent dans la tronche.

Mais c’est au final une chute heureuse, de celle qui font un gros BOUM avec un gros cratère, pleins d’explosions. je trouve aussi que sa voix est plus limpide que sur les deux précédents albums : plus mis en avant (avec quelques effets sonores bien placés).

Le premier morceau “Aisément” est dans la ligne droite de ce qu’on s’attend à trouver : déglingo et rock. le second “Branc” reprend le même concept mais avec moins de conviction. “Jouer dehors” et “la corde” font la part belle à cette mélancolie si particulière.

Et ainsi le balancier oscille.

“Que Toi” et “Vade Retro” sont sympas. “Toujours parfait”, chanson très courte fait office de trou normand de l’album.

Pour le reste, je suis passé à côté de “.Lorène Lhorizon”, trop piano, trop Divine comedy et de “Sioux”.

“T’es mort” (très Franz Ferdinand)et surtout “Solidaires” relèvent le niveau. Cette dernière est la plus aboutie vocalement parlant. On croirait presque du A Capella.

La dernière chanson “A l’infini”

Et j’offre un bâtonnet de réglisse à celui qui m’en dit plus sur le morceau caché.

La dernière chanson “A l’infini” prolonge la chute. Et nous voilà suspendu le temps de l’écoute.

 

patate actu

j’ai un tel retard sur ce que je lis, fais, vois que je vais essayer de faire un condensé ici.

Bouquin :

J’ai enfin lu la suite de Spin de Robert-Charles Wilson, à savoir Axis. Comme d’habitude, nous avons plus à faire à un roman psychologique, lent et contemplatif. Pas de hard-science, de combat spatiaux, juste le croisement de différents destins. Ce n’est pas déplaisant mais pas transcendant non plus.

Film :

Je suis allé voir Tron Legacy et j’ai été agréablement surpris. Ce n’est pas révolutionnaire mais le scénario tient la route. L’esthétique en elle-même est très réussie. Mais je pense que ça ne peut intéresser que ceux qui ont aimé le premier sorti il y a moults temps.

Série :

Pour patienter jusqu’à la reprise de Breaking Bad, j’ai regardé de nouveau la série Twin Peaks. A part un petit côté vieillot, c’est toujours une très bonne série dont le côté décalé m’a encore plus séduit que lors de sa première diffusion. Par contre, il est vrai que la saison 2 traine en longueur.

J’en profite pour rattraper mon retard sur mes séries Geek préférées : Chuck puis Eurêka. C’est divertissant et sans prétention. Prochaine série dans la pile : Warehouse 13.

Une série pour laquelle j’ai de plus en plus de mal, c’est V. Mal joué, pas crédible : c’est à la limite du supportable.

Trailer de manger

Si comme moi, vous restez sur votre fin en matière de série, en voilà une petite sans prétention qui devrait débouler cet été : WILFRED.

C’est une adaptation d’une série australienne. C’est l’histoire d’un gars dépressif (joué par Elijah Wood) voire suicidaire qui se voit confier la garde du chien de sa voisine. Le seul Hic, c’est que lui le voit comme un homme avec un costume de chien. C’est le scénariste d’American Dad qui a réalisé l’adaptation.

C’est tout con, il y a surement du déjà vu mais le trailer m’a fait sourire.

Duke au hasard

Péter des latrines à coups de tatane, Tirer des des monstres à tête de phacochères, coller un bifton dans le string d’une stripteaseuse avant de l’exploser au lance-missiles.

Autant d’activités trépidantes  que le jeu Duke Nukem vous offrait il y 15 ans (au pif). Et depuis, vous avez sombré dans la dépression en entendant la suite qui n’arrivait pas. Et bien tout ça va prendre fin maintenant !!!!! le plus ancien vaporware va prendre fin le 6 mai prochain.

Contemplez, pauvres mortels !!!!!!!!!!!


Mort d’un poulet

Pas de considération philosophiques ce matin. Aucune considération matinale sur la route.

Par contre, ce matin j’au appris la mort de Julien Guiomar. J’ai mis la photo pour que ça cause. Perso, on m’aurait dit ce matin “jean Guiomar est mort” ça m’aurait fait l’effet d’un morceau de beurre sur un plat de spaghettis: ça aurait glissé puis fondu. Par contre, j’espère que la photo vous parlera un peu plus. Le premier rôle qui vient à l’esprit c’est celui de Tricatel, le rival véreux de de Funès dans l’Aile ou la Cuisse avec ses poulets en plastique. Il a souvent joué des rôles de commissaire : les Ripoux, Inspecteur la Bavure.

Il fait partie des acteurs qui ont traversé le cinéma français des années 70 et 80 à coup de second rôle. Attention cette considération n’est pas péjorative. Beaucoup de films ne tiennent la route que par la personnalité de ses seconds rôles. Guiomar faisait partie de ces gens là. Un présence qu’on ne remarque pas mais qui marque.

un souvenir de plus qui rejoint le cimetière.

Salutations

Série Beauf Beauf

Toujours en perpétuelle recherche de série pour combler mes soirées, je suis tombé inopinément sur Eastbound and down. cette petite série qui est passé inaperçu est produite par Will Ferrell que les aficionados du Frat Pack connaissent bien. Celui-ci fait une apparition dans la série en concessionnaire auto à la chevelure claude-françoitesque.

Cette série raconte les tribulations d’un joueur de baseball de haut niveau dont le génie n’enlève rien à sa crasserie totale :  grossier, crétin, égocentrique. malheureusement, quand le génie s’en est allé ne reste que le beauf rechignant sur sa gloire passé. Et voici notre lascar Kenny Powers tombé de son piédestal à coups de pied au cul (stéroïdé, faiblard et gras) et contré de regagner les pénates de son bled natal et paumé. Le voici débarquant chez son frère, suivi de toutes les reliques commerciales de son passé (affiche, silhouette publicitaire, gant géant) et d’un jetsky dernier symbole peoplesque de son ancienne vie.

Pas question pour notre héros de concéder sur sa déchéance. Revendiquant son statut divin de Star, le sieur emmerde tout le monde (dans les deux sens du terme) à commencer par la famille de son frère, son ex-copine et l’ensemble des autochtones du collège local où il a hérité d’un poste de prof de sport. Même si la série est centré sur Kenny, les autres personnages n’en sont pas moins tous gratinés: le prof de musique qui voue une admiration sans bornes à kenny, le principal du collège à moitié coincé, le patron de bar qui se shoote à tout ce qui peu.

L’arrivée de Kenny va faire exploser les habitudes de la bourgade en subissant l’égocentrisme de l’ex-vedette à commencer par ses élèves (petite parenthèse : son personnage n’est pas sans faire penser à Monsieur Mégot, le prof de sport du petit Spirou). Il veut imposer à tous sa vision du monde, du battant, enfermé qu’il est dans sa bulle.

Et comme de bien entendu, la réalité lui revient à chaque fois en pleine poire comme un parpaing dans une voiture des cités. C’est toujours dans ce cas que notre empathie tente de se glisser sous l’antipathie manifeste que dégage Kenny. Mais la bêtise se relève plus vite que ne le fait le courage. Et c’est toujours regonflé (et pas que par des stéroïdes) que notre anti héros repart au combat perdu d’avance.

Pour en savoir plus, vous pouvez aller faire un tour sur le site officiel de la série et surtout le site officiel de Kenny Powers

Et pour les gourmands, une petite pépite : la vidéo promotionnelle du retour de notre héros réalisé par son fan numéro 1 dans la série (fait avec les moyens du bord)

La loi des séries : épisode 2

L’été est fini et avec lui le temps des grillades. Et c’est parti pour le long couloir des soirées frileuses avec le soleil qui se planque à 17h.

Dans cet abime tristounet, il est d’autant plus appréciable de retrouver à l’écran nos petites séries adorées. Et elle commence à réapparaître petit à petit. Le mot d’ordre de toutes ces séries est un démarrage en mode diesel. On allume le moteur et on laisse chauffer avant de redémarrer.

HOUSE : la saison 7 reprend là où la saison 6 s’est arrêtée. On retrouve House et Cuddy encore sur le coup de leur déclaration sentimentale. pas de cas médical ici, juste un repositionnement de certains personnages et un long cheminement sur les habitudes auto-destructrices de House (va t-il tout foutre en l’air ou non).

FRINGE : Un épisode là aussi tout en emplacement subtil. on repositionne les pièces sur l’échiquier entre notre monde et l’alternatif. On retrouve ici Olivia coincé chez les “autres” soumis à des expériences et cherchant à rejoindre cet Univers. Là aussi sans dévoiler l’intrigue, elle se perdra en cours de route.

CHUCK : Cette petite série sans prétention est toujours aussi divertissante. Elle gagne en maturité à chaque saison. Elle a su passer brièvement le piège de la problématique de la relation entre Chuck et Sarah. Beaucoup de série joue tout au long de leur vie sur le “vont ils s’avouer leurs sentiments” et une fois cet objectif atteint n’arrive plus à rebondir.

DEXTER : là aussi pas de transition. On retrouve Dexter, sa femme assassinée et son fils assis dans une mare de sang. Le grand enjeu de cet épisode : comment passer pour normal quand on ne ressent pas d’émotion ou qu’on n’en montre pas. quelques passages très drôle (merci Mazuka comme d’hab).

THE MENTALIST : un épisode palichon sans grand intérêt. Cette série ne tient que par son acteur principal et son personnage. J’ai toujours trouvé les autres personnages sans grende envergure (à part Cho).

RUBICON : J’en ai déjà parlé précédemment. cette série se passant dans le milieu du renseignement (attention pas celui avec de l’informatique partout mais de bons analystes paperassiers) est avant tout un bijou esthétique : vieux décors, lenteur de l’intrigue, paranoïa insidieuse. J’avoue qu’on accroche ou pas.

NO ORDINARY FAMILY : Pour finir, une série que je n’ai pas encore vu. Normal, elle démarre ce soir. J’espère y trouver la nouvelle série pour combler mes soirées. C’est encore une série avec des gens affublés de pouvoir. Et pourtant, elle se positionne plus comme une série dramatique. Comment une famille en décomposition va t-elle survivre face à ce don (ou malédiction). La série compte parmi ses acteurs Michael Chiklis (acteur principal de THE SHIELD) et Judith Benz (la femme de DEXTER).

Résilience

C’était il y a longtemps, avant le top 50, avant Internet, avant un peu tout en fait, pratiquement la préhistoire.

L’année exacte ne me revient pas en mémoire mais c’était avant 1986 où on tentait de bloquer l’invasion des magnétoscopes à Poitiers.

Justement, cette affaire concerne un magnétoscope,  une gros parallélépipède rectangle gris d’au moins 15 cm de haut, des gros boutons et une télécommande avec fil (si si). Le nom de la bête s’affichait sur la façade tel une injure à l’industrie électronique française, fleuron des plans quinquennaux de modernisation : TOSHIBA !!! (ou Hitashi je sais plus)

C’était le début de l’apparition de ces bouffeurs de cassettes dans les foyers français et de l’arrivée des premiers vidéos clubs. Tous les mois, il fallait au moins aller louer un film pour ne pas se faire enfler niveau abonnement. D’un autre côté, ça ne se battait pas encore au niveau de la quantité disponible. En général, c’était l’occasion d’une sortie avec mon père dans ce temple de la bande magnétique.

Il arriva un jour ou mon père me permit de choisir le film qui ferait l’objet du visionnage dominical. Autant dire que le poids de la responsabilité s’abattit sur mes frêles épaules (je devais avoir 12 ans grand max). Et me voilà arpentant les allées de la boutique cherchant le film qui ferait de moi le cinéphile affirmé des soirées réussies. Mon yeux scrutaient les étagères, mon esprit imaginant le regard de mon père fier d’un choix si judicieux. Mais plus j’avançais et plus ma détermination s’effondrait.

Les jaquettes multicolores aux titres si peu évocateurs ne m’inspirait pas.  La mansuétude de mon père quant au choix du film s’était en plus arrêtée au rayon Comédie. A mon âge, tout le reste ne pouvait être que violence et vilenie.

En désespoir de cause, j’activais le mode pifomètre et ma main s’empara de ce film…..

Oui je sais, l’affiche parle d’elle même.  C’est un gros nanar des années 70, comédie bouffonne italienne où l’humour est aussi gras qu’une joue d’adolescent, où les allemands passent pour des cons qu’on se demande comment ils ont pu menacer le monde.

Même du haut de mes 12 ans, je n’ai pas ri à ce film, ma tête tentant de d’enfoncer dans mon corps telle la tortue apeurée.

Autant dire que ma réputation de fin connaisseur du 7ème art en avait pris un coup.

Cet épisode fut longtemps l’objet de blagues à mon encontre et on me bannit définitivement de tout ciné-club.

et presque 25 ans près, cet épisode hante encore mon esprit !!!

Anecdote : le film est ressorti sous une autre jaquette plus explicite qui aurait pu empêcher ce drame.

de ces musiques qui vous entrainent sur plusieurs chemins à la fois

Erik Satie est un de ces compositeurs qu’on dit incontournable, atypique et qui mérite le détour. L’ennui c’est qu’on se détourne souvent du détour par paresse, manque de temps ou peur d’être déçu.

Et faut donc l’occasion, le déclic pour que le détour recroise votre retour.

Au boulot, j’aime bien de temps en temps écouter de la musique. Mais ne voulant pas imposer certains bruits incongrus ou répulsifs pour certains, je me rabats en général sur la musique classique.
Et c’est bien là qu’à court d’inspiration qu’Erik Satie fit son retour par une simple recherche s