La prise de la Pastille

Un raclement de gorge, un t-shirt blanc et jaune et l’effet madeleine se déclenche

Les expéditions discrètes dans la chambre des parents ou dans le placard de la salle de bains, profitant d’un instant de liberté non surveillé, guettant le moindre bruit.

Découvrir enfin la boite métallique, l’ouvrir en forçant mais pas trop au risque d’entrechoc sonore et de déballage involontaire sur le sol.

D’une main tremblante, s’emparer de l’objet du désir, bien rangé avec ses petits camarades, alignés parfaitement en deux couches séparées par du papier sulfuré

On en met une vite fait dans la bouche pour assouvir le désir irrépressible de sentir la pastille fondre dans sa bouche dans une explosion acide et citronnée.

En prendre une deuxième pour plus tard et se faire violence pour ne pas pousser plus loin la vilenie. A trop en prendre, cela se verra.

On referme ensuite la boite, le plus discrètement possible puis on s’éloigne le plus naturellement possible pour déguster le second petit carré jaune et blanc enfoui dans la poche ou le creux de la main.

 

Oui moi aussi petit, je me suis gavé de pastilles solutricine….

 

2 réflexions sur « La prise de la Pastille »

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