Archives de catégorie : Culture

Le plaisir de la mythologie nordique

Il y a quelques temps de cela, j’ai vu le film Thor Ragnarök avec mon fils.

Je vous rassure, il ne s’agit pas ici de faire la critique de ce film (bon ok vite fait :  un bon film popcorn bien pour le canapé mais pas plus) mais de parler de la mythologie nordique. Si les américains sont très forts pour intégrer dans leur panthéon Comics  les super héros des anciennes civilisations, il serait idiot de les cantonner à une interprétation aussi réductrice. Je préfère largement (quel incroyable hasard) l’approche faite par Neil Gaiman dans American Gods.

Une mythologie est une explication du monde, une eschatologie, un réponse à la peur de la mort et un effet miroir sur une organisation humaine. Elle imprègne le quotidien bien après que l’on ait fini de croire en ses dieux : regardez l’étymologie des jours anglais, du mot Hell,etc.

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La folle histoire de Michel Montana

Vendredi Soir,  je suis allé voir le spectacle de Oldelaf et Alain Berthier : La folle histoire de Michel Montana.

Construit comme  un hommage à un chanteur français méconnu (et surtout inexistant), le spectacle enchaine scénettes et chansons colorées et déjantées.

Sur scène, on retrouve  Oldelaf, dont j’ai eu l’occasion ici de dire tout le bien que j’en pense..

Il est accompagné pour l’occasion d’un vieux complice, Alain Berthier (aka Pepito, aka Alexandre Zapata) avec qui il bosse depuis pas mal de temps déjà.

Sur le mode des frères ennemis (en plus déjantés et conflictuels), les deux comparses nous narrent la “véridique” histoire de Michel Montana, chanteur incompris et maudit de ses débuts dans les années 50 à sa fin tragique dans les années 2000.

Michel Montana a tout traversé, a tout inventé mais s’est fait tout piquer, la faute à pas de bol.

Abbott et Costello sur scène.

Sous couvert de défendre la carrière de Michel Montana, on sent bien qu’on assiste à un drame familial plus complexe qu’il n’y paraît. Ça règle des comptes, ça se chamaille beaucoup entre les deux protagonistes jusqu’à la violence physique digne de vieux films muets en mode Slapstick. Reprenant le principe du clown blanc et de l’Auguste, Oldelaf joue l’adulte de façade qui a vite fait de s’emporter tandis qu’Alain Berthier navigue entre névrosé total et autiste de façade. On peut d’ailleurs le féliciter d’arriver à tenir ce rôle sans relâchement de bout en bout du spectacle.

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Le Club des Cinq

club des cinq 2Dernièrement, je repensais aux aventures du club des cinq, allez savoir pourquoi. Certainement qu’en me baladant dans les rayons d’un librairie, mon regard a inconsciemment croisé le rayon des livres d’enfants.

C’est quand même bien sympa de voir que les livres de votre enfance sont des increvables de l’édition, nés dans les années 40 sous la plume d’Enid Blyton (Oui-Oui, le club Mystère, le clan des 7 et Jojo Lapin entre autres), auteur prolifique de plus de 800 livres.

La bibliothèque, ça a été pour beaucoup l’antichambre de la découverte de la littérature. Trainant chez nos ainés ou des cartons du grenier, on se les passait de génération en génération pour les lire avec le même engouement. Ce furent souvent les premiers emprunts à la bibliothèque.

Je ne vais pas ici vous parler plus de cette série et ces jeunes héros : Claude, François, Michel, Annie et Dagobert. Juste vous raconter deux anecdotes qui me viennent à l’esprit et que je préfère noter ici autant pour les partager que pour ne pas les oublier.

 

jean sidobreOn parle souvent de la disparition de l’envie de lire chez les jeunes à cause de la télé, les jeux vidéos, Internet et la dégradation plus générale de la langue écrite. A peu prêt dans les années 70-80, on a réédité les aventures de notre célèbre quintet (je ne sais pas si ça se dit dans ce cas) mais avec une différence notable : à chaque page gauche du texte, on avait collé à droite la même histoire mais en bande dessinée.

Enfer et damnation, cela ne signifiait-il pas la fin de tout !!! On faisait appel à la paresse de notre jeunesse qui délaissant la page imprimée s’orienterait à droite (encore une idée de Giscard) vers l’apaisante et abrutissante illustration. Plutôt que de lutter contre la décadence de notre civilisation, on préférait s’adapter pour assurer les ventes de la collection.

Personnellement, je n’aimais pas ces livres moitié écrit, moitié BD. Ce n’est pas la partie dessinée qui m’ennuyait étant par ailleurs grand consommateur de petit mickey. C’était juste le mélange des genres qui venait polluer mon plaisir de la lecture. Chacun à sa place et c’est très bien comme ça.

 

glevisperles_amourEn parlant de polluer, voici ma deuxième petite anecdote. Avec ce grand chambardement, la place des illustrations avait largement pris le dessus. Dans les années 70 et 80, un illustrateur avait particulièrement participé à la série. Il s’agissait de Jean Sidobre (les images de cet article sont toutes de lui) . Malgré un trait fin et académique, le club des cinq s’inscrivait dans la mode vestimentaire de leur époque (les seventies).

Bien des années plus tard, alors que j’accédais au stupre et à l’immoralité des choses plus adultes, je fis une découverte des plus inattendues. Il y avait un dessinateur pour lequel j’éprouvais une émotion érotique et graphique bien particulière : G. Levis (noté le jeu de mots). ces personnages féminins oscillaientt entre angélisme et pin-up, en général avec l’habillage qui va avec. C’est dans les Echos des Savanes feuilletés chez des plus grands que je découvrais ces histoires dont le cadre était en général l’après guerre, les murs d’un pensionnat ou l’Inde victorienne.

Le plus surprenant fut de me rendre compte que ce dessinateur sulfureux était en fait le même que celui illustrait les livres de mon enfance.

Que ce soit dans l’innocence de l’enfance ou dans le fantasme de l’adulte, c’est assez troublant de voir que la continuité fut assurée. Gloupsss…

Rendez-nous Malabar

Si vous trainez comme tout adulte gourmand dans le rayon Confiserie ou si vous allez acheter des clopes, Vous avez du vous rendre compte que le Malabar a subi un lifting afin de rajeunir son image.

Et oui, à l’instar de Groquik, du cheval en survet de Poulain ou L’ours Prosper, Malabar a subi le diktat de la bienséance et du rajeunissement à outrance : la bonhommie, la bedaine apparente ou la virilité sont autant de critères qui n’ont plus lieu d’être dans notre société moderne où les enfants obèses grouillent.

Exit le sympathique blondinet à t-shirt jaune et place au Chat Mabulle !!!

Ceci dit depuis 1969, date de son apparition, M. Malabar avait déjà subi une sacrée cure d’amaigrissement passant d’une carrure de déménageur à celle d’un jeune adulte métrosexuel.

Bien sûr, les gens de Malabar étaient bien conscients que ce changement allait entraîner une vague de protestation avec pétition, courrier, forum et bien sûr page Facebook. D’ailleurs ils ont fait une belle FAQ pour expliquer que c’est la faute aux enfants et pas la leur… Depuis quand on demande l’avis à des connards de mioches, je vous demande…

Soit disant qu’ils n’ont pas d’affinité avec notre vaillant gaillard. Soit.. Mais pourquoi mettre à la place un con de chat avec une personnalité d’huître? La réponse marketing est tout aussi édifiante : “Mabulle “va accompagner les enfants dans la cour de récré…espiègle… Rebelle, blabla…”

 Et quitte à changer de mascotte, autant faire dans la coolitude : On lui colle des lunettes de soleil et une cravate jaune pour le rendre plus adulte. En ce qui me concerne prendre un animal qui peut se lécher l’arrière train pour vendre des chewing-gums, ça me laisse un arrière goût dans la bouche.

Ce changement m’a fait penser à un épisode des Simpsons où pour rajeunir la série Itchy et Scratchy, les producteurs introduisent un nouveau personnage cool : Poochie le chien. La ressemblance est assez troublante.

 

Mais le pire reste à venir puisque nos marketeux, à qui il restait surement quelques grammes de poudreuse, n’ont rien trouvé de mieux qu’introduire du Storytelling pour nous conforter sur le bien fondé de Mabulle.

Je vous livre ici la si émouvante histoire de Mabulle.

Petite parenthèse : le site Malabar est d’une mocheté affligeante, tout en flash qui rame avec un look qui ressemble au papier peint Brique de windows 3.1

 

 

Incognito avec un gros t-shirt Malabar….  Et puis Avec sa peau de blond, l’envoyer au Soleil, on se doute bien que c’est pour qu’il choppe un cancer de la peau. Ca évitera de payer trop longtemps une retraite “bien méritée”. Où peut-être a t-il été envoyé sur Sandy Island?

 

Ah Mabulle, l’ami des enfants, prêt à les aider mais qui se barre dès que l’occasion de présente.

 

La c’est la partie “Rémi sans famille” : sortez vos mouchoirs.

Les chats , c’est que des salauds, le monde extérieur est dangereux et les gens méchants. La liberté et l’émancipation n’apporte que des problèmes. Rentrez dans les rangs en savourant les joies de la société de consommation.

J’imagine aussi l’état des boyaux de ce pauvre chat englués par la pâte à mastiquer.

Vous noterez la réutilisation du même dessin de chat dans un souci d’optimisation du ridicule

 

Habituellement, un chat qui fouille une poubelle ressort avec une tête de poisson ou un reste de McDo. Mais pas Mabulle.

Que dire de la partie : révélation existentialiste sur comment se nourrir, où dormir et contrôler ses peurs. C’est pratiquement devenu un Jedi !!

 

l’âge de raison : le Chat, comme Ulysse après un long voyage, revient chez bobonne vivre pleinement sa relation zoophile à coup de “qui lâchera la plus grosse bulle”.

Dans un an, il a droit au Véto et à la castration.

 

Là ça devient Freudien : c’est la mort symbolique du Père.

J’espère qu’il est tout seul sur son île. Sinon tout le monde est bon pour finir avec un chewing-gum collé sous les pieds en allant sur la plage.

 

Et voilà 60 ans d’existence pour finir avec un matou ridicule qui mastique un malabar en quête d’un sens à sa vie.

C’est sûr, j’y crois, je suis convaincu

Allez en bonus, une page qui parle de l’usage des animaux dans la pub et de leur piètre considération

 

Stop Motion

J’ai toujours été admiratif de la patience et de l’imagination déployée par les réalisateurs de films en Stop Motion

Je n’ai déjà pas la patience de prendre en photo un truc qui bouge pas….

Tout ça pour vous présenter les courts métrages de PES vu par hasard quelque part et que je trouve particulièrement rigolo

 

 

 

Il en propose plein d’autres sur sa page Youtube

Schtroumpf people ou village Schtroumpf

Mais qu’est ce qui leur a pris?

Il est notoirement reconnu que ce sont les choses les plus simples qui sont les plus à même de déclencher la contreverse. Pour la BD c’est pareil. Les premiers albums de Tintin ont été attaqués pour leur parti pris colonialiste, anti-communiste, antisémite. Si on peut taxer l’oeuvre d’Hergé d’errement lié à son temps, elle a eu maintes fois l’occasion de montrer l’attachement de son auteur à des valeurs largement plus humanistes.

C’est un peu la même chose avec les Schtroumpfs. Jamais en les lisant petit, je ne me serais imaginer les passer sous la moulinette d’une grille de lecture sociologique, politique ou autre.

En grandissant, je me suis légitimement posé la question de l’orientation sexuelle de cette bleusaille nourrie à la salsepareille. Une telle concentration de mâles ne pouvaient qu’entraîner en toute probabilité des amitiés homosexuelles. C’était plus une blague d’ados attardés qu’une considération inscrite dans une morale sociétale. L’idée n’allait pas plus loin que la bonne vieille blague “pouf pouf ah la la” et s’évaporait vite submergée à la lecture des albums de Peyo. Seul le schtroumpf coquet attirait l’attention sur cette ambivalence.

Dernièrement la polémique a resurgi mais sous d’autres formes à travers l’ouvrage d’un universitaire qui s’est mis à intellectualiser en adulte cet univers enfantin. Que ne faut-il pas faire pour faire parler de soit. On en cause ici et .

Mais tout ça n’était que ratiocinage et tempête dans un verre d’eau.

Pourtant hier en arpentant les allées d’un espace culturel, je suis tombé sur le dernier album de nos petits lutins : “Les schtroumpfs de l’ordre

Si l’histoire en elle-même traite de la mise en place de lois et de règlements dans une société et le risque d’excès (ce qui en cette période électorale, ferait presque penser à une critique du tout sécuritaire sarkoziste), la couverture en elle-même m’a fait beaucoup tiquer… Y aurait-il un message caché, une allusion? Non mais franchement, les schtroumpfs feraient ils donc partie du “Village”?

En passant je suis tombé sur ce site (en anglais) qui recense toutes les figurines des Schtroumpfs.

 

Mark Jenkins

Mark Jenkins est un artiste sympa. Plutôt axé Street-Art. Son grand jeu consiste à placer des mannequins en pleine rue dans des positions et des compositions hors norme. Il a semé ses créatures folles un peu partout dans le monde (même à Bordeaux comme vous verrez plus bas).

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus ensuite qu’à  filmer les réactions des passants.

 

Il a aussi inventé une technique permettant de créer des sculptures à partir de bandes adhésives. Sa technique a donné lieu à un concours sponsorisé par Devinez qui.

 

Pour en savoir plus sur Mark Jenkins, allez sur son site

 

Dime moi tout

Je suis pratiquement obligé d’en passer par là, de vous ennuyer avec un article qui ne vaut même pas un penny. En fait, il vaut dix cents américains.

Lundi en pleine balade digestive dans une galerie commerciale où il y aurait tant à dire, j’ai trouvé une petite pièce argentée. Après l’avoir collé au maximum près de l’oeil, j’ai compris que j’avais affaire à une pièce américaine.

Racontant cette anecdote lors d’un déjeuner suivant, un gougnafier de la pire espèce s’en moqua en déclamant : “Haha, ça mérite un article“. Notez que cette salve a été faite par un individu que j’ai invité précédemment à poster une critique de films sur le site , ce qu’il ne fit jamais. Loin de moi l’idée de ternir la réputation de ce monsieur mais notez que c’est quand même fort de café. On fait moins le mariole quand il s’agit d’écouter du remix d’Alain Souchon.

 

Alors, je relève le défi ici présentement.

Donc voici notre pièce :

Il s’agit d’une pièce de 10 cents : le Dime  issu du vieux français Dime veut dire “dixième”. D’ailleurs légalement la pièce est prononcée “Disme”.

La pièce actuelle est la sixième version d’une pièce qui existe depuis 1796. Elle contient une part d’argent jusqu’en 1965. Depuis elle est composée principalement de cuivre et de nickel. Elle pèse 2.268 grammes, mesure 17,91mm.

Depuis 1946, c’est le visage du président Roosevelt qui a été choisi pour orner la pièce. Deux raisons à celà : à sa mort en 1945, il y eut un mouvement populaire spontané pour que celui ci fut choisi. De plus, avant d’être président, Roosevelt a mené un combat contre la poliomyélite à travers son association “The March of Dimes” qui fonctionnait un peu comme nos opérations pièces jaunes.

Rentrons un peu plus dans les détails :

côté pile, on retrouve la devise du grand sceau américain “E pluribus unum” qui se traduit par “un à partir de plusieurs”

Pour la symbolique , nous avons la branche d’olivier (la paix), la torche (la liberté) et la branche de chêne signifiant la force et l’indépendance.

Côté face, en dehors de la bouille présidentielle, c’est cette fois ci la devise américaine qu’on retrouve “In god we trust”.

Reste les petites lettre mystérieuses…

Les lettres JS : une rumeur avait circulé que des communistes avaient infiltré l’office des monnaies et avaient apposé les initiales de Joseph Staline. Il s’agit en fait de celle de John R. Sinnock, le graveur de la pièce.

Quant au petit “P” à droite, il signifie que la pièce à été fabriquée dans l’usine de Philadelphie. On aurait pu avoir “D” pour Denver ou un “S” pour San Francisco.

 

Allez dernière anecdote pour la route : en 2003 des députés conservateurs ont mené une campagne pour que Ronald Reagan devienne le président représenté sur la pièce et ce de son vivant. cette demande n’a pas aboutie

 

Voilà, Voilà. rendormez-vous

 

 

 

Permettez moi d’insister

J’en remets une petite couche avec Moebius

La fondation Cartier a organisé une expo consacrée au dessinateur : Moebius Transe-Forme.

On peut y  voir notamment une création en direct de dessins réalisés par Gir/Moebius

Je vous invite bien évidemment à y jeter un coup d’oeil, au moins pour que vous puissiez voir la facilité qui semble faussement transparaître derrière la main qui s’agite

 

L’anneau brisé

J’ai appris comme tout le monde hier la mort de Jean Giraud, alias Gir, alias Moebius.

C’est tout d’abord un énorme choc car je n’étais pas au courant de son cancer et je n’avais pas de raison de douter du caractère immortel des auteurs vivants qu’on chérit.

En effet, Moebius/Gir restera sans aucun doute comme la plus grande source d’influence qui a conditionné ma vie, directement ou indirectement.

C’est tout d’abord en terme de dessin que j’ai été le plus inspiré. Comme avait déclaré une personne dont le nom m’échappe : “Moebius nous fait croire que tout le monde est capable de dessiner alors que c’est faux”. Son trait, fouillé au départ s’est épuré jusqu’à une ligne claire faussement simple. C’est aussi un formidable illustrateur et coloriste.

C’est par Blueberry que j’ai découvert son oeuvre, comme beaucoup. Planqué dans la collection familiale, j’ai d’abord survolé le dessin plus que les histoires. Et en vieillissant leur relecture a été une constante découverte : Chihuhua pearl, Angel Face, la mine de l’allemand perdu, autant d’albums magistraux dans l’histoire de la BD

Je suis venu à Moebius par l’Incal aussi comme beaucoup, lors d’un séjour chez ma tante. J’ai ensuite religieusement acheté la série, puis les autres (les Jardins d’Edena, les compilations de la période Metal Hurlant). J’ai ensuite été plus critique car certaines histoires m’intéressaient moins (la folle du sacré coeur) ou me semblaient plus de l’ordre de la collection sans intérêt.

Quand je dessine (parfois), on retrouvera inévitablement du Moebius par les sujets abordés ou la technique  (les jeux d’ombres, les remplissages à coup de traits savamment appuyés ou reportés à l’infini).

Comme je l’ai dit, Giraud est un homme d’influence : c’est grâce à lui que j’ai découvert Jodorowsky, Castaneda et une foultitude d’auteurs de science-fiction.

Influent, Moebius était aussi très influençable, parfois dans des directions discutables comme l’instinctothérapie de Burger. Certaines parties de son oeuvre était aussi très hermétique du fait qu’elle s’appuyait beaucoup sur ses rêves et son interprétation.

Mais bon sang, j’ai hâte maintenant de relire le garage hermétique, le bandard fou, le Chat et autres ouvrages sans commune mesure

J’ai eu le plaisir de l’approcher à Angoulême, lors d’une dédicace. Je n’avais rien dit, écrasé par la foule alentour se pressant autour et ma timidité manifeste devant l’Auteur. Pourtant je criais en moi le désir de lui signifier tout le bonheur que sa lecture m’avait apportée.

Et ce Week-end, je me sens un peu orphelin, comme si on avait amputé mon imaginaire.

Le site officiel (Moebius.fr) n’est pas très à jour. Je vous conseille de jeter plutôt un oeil à un site plus fourni : http://manocorto.free.fr

Mort d’un Charlot

J’ai appris la mort de Gérard Rinaldi ce matin à 69 ans à la suite d’une longue maladie (un cancer quoi).

Pour les plus jeunes, Gerard Rinaldi fut le comédien d’une sitcom à succès, Marc et Sophie.

C’est aussi une voix classique de pas mal de doublages d’acteurs ou de séries américaine comme :

Ted Danson, Ben Kingsley, Joe Spano, des voix des Simpsons etc,etc,etc (voir wikipédia pour le reste).

 

Pour les vieux croutons comme moi, c’est surtout un membre des Charlots, groupe de musique rigolote des 60’s et 70’s ayant aussi tourné dans pas mal de films de Claude Zidi : Les bidasses en folie, les Charlots en Espagne, Le Grand Bazar. Autant de films qui naviguent entre le Nanar et le cultissime.

Ce serait dénigrer Gérard Rinaldi que de le réduire à ce simple étalage. Voix de crooner, mec foncièrement sympa et pas tape à l’oeil, c’est la merde de vieillir tiens.

 

 

Casse auto…

Je crois que je couve une sale maladie entre grippe et crève carabinée. D’ailleurs tout en écrivant cela, il a fallu que je vérifie l’origine de “carabinée”. Je cite d’après le centre national de ressources textuelles et lexicales :

Familier A.−[En parlant de choses]

1. MAR. [En parlant du vent, p. réf. à la manière de se battre des carabins (cf. carabiner1)] Intermittent, soudain et violent :

2. Qui est particulièrement fort, violent. a) [Le plus souvent en parlant de choses pénibles] On s’attend à une baisse carabinée à la Bourse (Vie parisienne,1868ds Larch. 1872, p. 76):

3. − … il [le marquis] a droit à une scène carabinée de la comtesse, avec coups de cravache, engueulade… L. Daudet, Phryné,1937, p. 28.
SYNT. Une gifle carabinée; une grippe carabinée; des douleurs carabinées; un scandale carabiné; une déveine carabinée; un vent carabiné.
Voilà qui est dit.
. . .
..
.
Donc, consécutivement à ce problème de santé, je ne me sens pas en mesure de pondre un article sur quoi que ce soit. Une seule chose m’est venu à l’esprit ce matin en croisant un camion transportant des voitures compressées toutes droit sorties d’une casse Auto.
Je me suis alors rappelé combien les casse autos ont été utilisées dans les films ou séries télé :
.
– C’est toujours là qu’on va planquer un corps dans un coffre
– le mec planqué dans le coffre l’est toujours dans la bagnole tout en haut du tas instable qu’on se demande comment il a été amené là.
– C’est un moyen pratique pour finir broyé dans une presse hydraulique.
– Les mecs qui se planquent dans une voiture sont sûr de se faire alpaguer par l’électro aimant géant.
– Le mec qui manie la pince géante de la grue pourrait être un super champion dans les fêtes foraines.
– C’est toujours là qu’on trouve le coeur d’un trafic de drogues international ou autres activités illégales.
– Le chef dirige tout depuis une petite cahute en tôle ondulée en lisant le journal des paris sportifs, un cure dents entre les lèvres.
– On est sûr de sa faire poursuivre par une meute de chien.
– C’est un haut lieu de consanguinité et d’alcoolisme chez les gardiens.
– Quand quelqu’un cherche un truc dans une décharge aussi petit soit-il, il le retrouve toujours.
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et autres poncifs. J’en oublie surement plein d’autres. On a aussi l’alternative de la décharge de pneux géantes.
Bizarrement, ce lieu a été tellement utilisé que je n’arrive pas à me rappeler d’un film précis à part deux trucs bien entendus pas sérieux :
– le dessin animé “les Entrechats” qui, soyons précis se passent plutôt dans une décharge. Mais les matoux passent le plus clair de leur temps dans une épave de voitures.
– Le film Top Secret où Omar Sharif finit compressé dans sa voiture.
Je délire je vous dis…