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Trop bête pour gouverner

sickochomsky

Étonnamment, deux événements similaires se sont produits en même temps ce Week-end : je suis allé voir Sicko de Michael Moore au cinéma et j’ai commencé la lecture d’un nouveau bouquin de Noam Chomsky “le doctrine des bonnes intentions”.

Le film de Moore au delà des habituelles gouailles et mauvaise fois du réalisateur est un très bon film, structuré, humain et objectif. Il devrait aussi permettre aux habituels Jérémies de notre système social d’arrêter de se plaindre. Notre système est peut-être bancal, déficitaire et quelque peu corrompu. Il n’en reste pas moins qu’il met l’humain au centre du dispositif et non pas d’avides sociétés d’assurance maladie, pour qui aider leurs clients, c’est faire moins de profit. Un assuré mort rapporte plus qu’un assuré à soigner.

La question centrale du film comme du livre de Chomsky est : comment un pays si civilisé est il arrivé à de tels extrêmes??? Comme un peuple sensé peut-il accepter que ses dirigeants privilégient les puissances de l’argent (tiens tiens ) au détriment du bienfait collectif. Pourquoi les électeurs votent pour des gouvernements qui leur mentent et ne se révoltent pas. Et c’est là qu’entre en jeu toute la beauté de la propagande. L’individu est considéré comme trop bête pour juger de ce qui est bon, seule l’élite sait ce qui doit être fait et doit employer tous les moyens pour y parvenir. L’acculturation, le contrôle des informations sont autant de facteurs qui aveuglent le citoyen lambda. Mais le système vous broie dès votre plus jeune âge. Des études qui vous endettent dès 20 ans, un boulot où travailler plus est la seule manière de s’en sortir avec la peur de tomber malade et de voir tout s’effondrer. Et au dessous de ça, la chape de paranoïa tissée par le gouvernement sur la crainte de l’ennemi extérieur ou intérieur. La peur est la petite mort… Comme qui dirait…

La Fin est proche

doomsday clock Au cas où vous ne le sauriez pas, je ne suis pas un optimiste convaincu en ce qui concerne la survie de l’humanité. L’actualité, le principe d’entropie, rien ne me pousse à croire que le point de non-retour n’est pas atteint. Cette conviction n’est pas née d’un fatalisme mystique ou iraisonné. De nombreux observatoires valident ce point de vue.
Connaissez vous par exemple “L’horloge du jugement dernier”??? c’est une horloge symbolique maintenue depuis 1947 par le conseil d’administration du bulletin des scientifiques atomiques à l’université de Chicago. Elle représente l’histoire de l’humanité reportée sur un cycle d’horloge où minuit représente la fin du monde. Au départ le placement de l’aiguille des minutes se basait sur les risques d’une guerre nucléaire globale mais a depuis évolué pour prendre en compte les armes nucléaires, les bouleversements climatiques et les nouveaux développements en biotechnologie, nanotechnologie qui pourraient influer sur l’espérance de vie de l’humanité.
Actuellement l’aiguille est positionnée sur minuit moins cinq. l’aiguille a été avancée de deux minutes en 2007 suite aux essais nucléaires en Corée du Nord, aux politiques bellicistes des Etats-unis et de la Russie. sans compter l’Iran et la dégradation accélérée de l’environnement

Je vous invite à aller consulter ce bulletin et son historique sur http://www.thebulletin.org/. Essayez d’être optimiste après ça 🙂

Chronique d'une branlée annoncée

A voir comment les leaders socialistes réagissent récemment, y a de fortes chances de voir le petit agité être réélu pour cinq ans.

-Jospin fait son donneur de leçon alors qu’il a été un candidat pitoyable, un mauvais perdant et a fini par faire un caca nerveux quand personne n’a voulu de lui en 2006. Qu’il retourne à l’îe de Ré et qu’on dynamite le pont par pitié.

– Segolène est en plein trip mystico-chrétien, s’embrouille et dit n’importe quoi sans réfléchir au lieu de tirer habilement parti de la situation.

– DSK part au FMI, histoire de revenir dans 5 ans, espérant se mettre au dessus des querelles du parti et revenir comme le sauveur. Attendons de voir… Vu que le FMI n’a pas franchement une image sympathique dans ses politiques d’accompagnement des pays en voie de développement, le pari est risqué.

– Delanoë travaille son image à coup de site internet et tente de s’émanciper de ses amis boulets (jospin pour le citer)

– Les seconds couteaux piaillent et s’agitent à l’intérieur même des courants.

Une fois de plus, l’opposition à Sarkozy et à sa politique du “je m’agite beaucoup pour faire croire que je fais plein de trucs” se fédèrent autour des associations, du Modem et des quelques libres penseurs pas encore lobotomisés. Et bien sûr notre cher Canard Enchaîné….

Le parti socialiste me désole et m’attriste. Comme d’habitude, les seuls espoirs de faillite du pouvoir viendront de l’intérieur de celui-ci tant la main-mise despotique du président rend explosive la conduite du gouvernement.

Attristant de voir que l’état de l’économie française, des finances publiques vont mettre une bonne claque dans la figure des français à qui on va faire manger de la rigueur cette automne et faire se serrer la ceinture cet hiver. Tandis que certains passeront de belles vacances dans leurs résidences défiscalisées de Megêve.

à trop cliquer

la main du diable:

On cherche une info sur la tournure grammaticale de Nonobstant et j’aterris là : ABSURDITIS, site (suisse de toute évidence) qui recèle déjà quelques pépites. Je vous laisse le soin de vous balader dessus (notamment la partie dico).

Et par ricochet, et par un clic malheureux, on se saborde la journée en allant .

Mais le pire, c’est que je partage les mêmes valeurs que ces gens là

Ce sont les petits détails qui font tout

bordeaux

Bordeaux secret et insolite

Philippe Prévôt, Richard Zéboulon – Éditeur : les Beaux jours, Paris

En fait, au départ, je bataillais pour acheter une revue spéciale et spécieuse consacrée à Bordeaux et à son classement au Patrimoine de l’Unesco. J’ai fini par la trouver au Virgin (pas de commentaire 🙂 mais je suis tombé sur ce livre. La revue était ennuyeuse et pompeuse, faisant la part belle à la magnificence et la grandiloquence. Une vraie revue pour bordelais qui pérore. Dans ce bouquin, j’ai trouvé bien mieux. J’ai trouvé les réponses à toutes mes interrogations de pedestres bordelais. Sur ces petites choses qui trainent ici et là et dont personne ne parle. Ces maisons aux façades étranges, ces stèles effacées, ces grafittis ignorés qui témoignent plus que tout autre que Bordeaux est une ville qui a traversé les siècles. Rien que pour ma rue, ce livre m’a éclairé sur toutes mes interrogations. Non, je dirais pas ma rue 🙂

Les photos sont très jolies, l’auteur maîtrise son sujet et a toujours le souci de sortir des sentiers battus. Un livre indispensable pour les esprits curieux et les vrais amoureux de l’histoire de Bordeaux

L'éternité c'est long, surtout vers la Fin

stephen baxterJe déteste ce livre. Je le déteste parce que je dois attendre la suite. Stephen Baxter est doué très doué. Il arrive à faire un livre qui donne le vertige tellement il touche à de nombreux sujets : la conquête spatiale, le devenir de l’homme et de l’univers, les probabilités, l’évolution d’autres espèces, les univers parallèles. La narration va à toute vitesse, tout semble s’emballer schizophréniquement. Et le plus miraculeux, c’est que la sauce prend et ne retombe pas.

Le début ressemble à un film de propagande de la Nasa (pas vraiment en fait) sur le rêve d’un homme de repartir à la conquête de l’espace,. Reid Malenfant voit loin, très loin et rêve d’une humanité occupant la galaxie.

Mais il trouvera sur son chemin un autre homme qui voit encore plus loin, jusqu’à la fin des temps ou l’Univers n’est plus que noirceur et froideur. Mais un homme qui voit aussi à court terme ou tout semble présumer d’un effondrement de la terre dans les 200 ans à venir (j’avoue que l’explication probabilistique est un peu confuse).

Ce livre est comme une fusée qui décolle. Au début vous vous sentez écrasés. Mais par la suite, vous vous sentez plus léger et pris par les défis à relever

Je déteste ce livre, il est trop prenant 🙂

Je travaille dans une world company

Pour ce qui l’ignore, je bosse dans une boite d’informatique qui fait des logiciels hospitaliers. Pour ce qui l’ignore, nous sommes la filiale américaine d’un société américaine genre 20ème entreprise mondiale. Aussi étonnant que cela paraisse, nos aimables managers semblent penser que cette seule évocation suffirait à voir des millers de développeurs se bousculer et se battre pour des salaires de misère au seul nom de notre société.

Imaginez la Scène…

Le manager : Tu as travaillé chez nous 6 mois sur un développement prioritaire à partir d’un cahier des charges inexistant sous les ordres d’un chef qui ne connaît pas ton nom et gratuitement. En récompense, nous te proposons un cdd de 6 mois pour un salaire de misère.

Le développeur : mais on me propose un CDI pour un salaire mirifique pour faire des applis pourries sur des téléphones portables…

Le manager : Oui mais attention, tu travailles pour une world company!!! Soumets toi ou retourne dans les limbes de l’oubli..

Le développeur : oui, oublie !!

Et ainsi va la vie dans ma société. Les clients subissent des bugs, la hotline fait bureau des pleurs et debugage manuel. La production surfe fièrement sur les nouvelles évolutions inabouties, les commerciaux ne comprennent rien et font des claquettes et les sousous continuent à rentrer.

Tout le monde court après tout le monde sans que personne ne sache d’où vient la stratégie qui consiste à remettre à demain les décisions de l’année dernière.

Et tout ceci tant que nos bénéfices permettront au retraité de Floride de continuer à payer leur abonnement au cable pour voir Matlock. Peu importe que tout celà pollue, que des gens prennent des décisions qui tueront leurs enfants de cancer ou de guerre dans 10 ans. Les retraités de Floride, leurs enfants ne vont plus les voir, l’avenir, ils n’en ont plus vraiment… Quand au travailleur actuel, ils continuent à capitaliser joyeusement pour un avenir qu’il ne verra jamais.

Je ne me sens pas meilleur que d’autres. Mais je n’arrive pas à comprendre comment des dirigeants peuvent préférer gonfler leurs bénéfs en polluant. Comment une éducation peut rendre avide au point de sacrifier sa progéniture. Toujours cette envie d’être l’homme le plus riche du cimetière.

D’un autre côté, avec tous ces gens malades à soigner, il faudra des logiciels pour les hôpitaux… C’est bon pour mon avancement ça…. Et merde 🙁

Récidive

Un puits dans les étoiles

Un puits dans les étoiles de Robert REED – Edition Bragelonne

Y a pas si longtemps, j’avais fait la critique du premier tome “Le grand vaisseau” critique pas vraiment élogiuse d’ailleurs.

Et bien , comme quoi je suis pas rancunier, j’ai lu la suite. Et bien, ça va un peu mieux, l’histoire est moins pénible à lire, les personnages sont plus sympathiques et gagnent en profondeur. On sentirait presque poindre de l’humour !!

En gros l’histoire, notre gros vaisseau continue son périple et le voilà obligé de traverser une no man’s land sans planète où seule l’obscurité règne. Bon bref, je l’ai lu parce qu’à Oléron faut bien s’occuper.

Si le space Opéra descriptif vous attire peu, passez votre chemin 🙂

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Now playing: Sublime – Thanks
via FoxyTunes

Que Neil Gaiman soit appelé Araignée

anansi boys

ANANSI BOYS de Neil GAIMAN

Au Diable Vauvert

Il est de ces livres qui vous apporte une espèce de jubilation, une folie dévorante, un excès de gloutonnerie sans crainte de l’indigestion. “Anansi Boys” reprend l’univers forgé lors d’un précédent ouvrage “American Gods”. Les anciens dieux ont aterri au Etats-Unis portés par les légendes et les croyances des migrants d’Europe, d’Asie et D’afrique. Loin d’être discrets, ils se mêlent des affaires humaines et tentent de survivre à l’oubli des contes et légendes anciennes.

Ici, les personnages sont issus des légendes africaines ((du Ghana précisément). Elle parle d’Anansi, le dieu Araignée : “« Dans les vieilles histoires, Anansi vit comme vous et moi, chez lui. Il est avare, certes, et concupiscent, et farceur et menteur. Mais il a bon cœur, et de la chance. Parfois, il est même honnête. Il est parfois gentil, parfois méchant, mais il n’est jamais maléfique. La plupart du temps, on est de son côté. C’est parce que Anansi est propriétaire de toutes les histoires. Mawu les lui a données à l’aube des temps, il les a reprises à Tigre et les a confiées à Anansi qui en tisse si superbement la trame. »

Ce Dieu a un fils qui ignore tout des origines de son père, vieux charmeur à qui tout réussit, au contraire de son fils, qui ressent sa vie comme une perpétuelle humiliation. Et jour ce père tant détesté meurt. Mais voici que “Gros Charlie” se découvre un frère aussi embarassant que son père.

Se balançant entre réalité et conte, les aventures trublionnesques de Gros Charlie sont un bonheur. L’auteur s’amuse et nous aussi. C’est léger, parfois cousu de fil blanc. Mais peu importe!!! On s’attache, on voyage et on rigole !!! . On a l’impression de regarder un vieux film américain des années 50.

Peut-être pas un chef d’oeuvre mais une excellent roman d’un auteur qui plus que jamais est majeur. Vous devriez déjà être parti l’acheter !!!

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Now playing: Green Day – American Idiot
via FoxyTunes

Trolls c'est trop

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Now playing: Dog Eat dog – M.I.L.F.
via FoxyTunes
http://multimedia.fnac.com/multimedia//images_produits/grandes110/0/0/5/9782849468500.gifTrolls de Troy 10 : Les enragés du Darshan – Soleil

Je n’ai qu’une chose à dire : je me lasse. On est dans la redite des jeux de mots lourdingues, des cases trop fouillis. Je n’ai pas éprouvé un grand plaisr à lire cet album.

Trop l’impression de déjà vu : ça part dans tous les sens, les cases minimalistes où on ne voit plus grand chose. Ce dérivé de Lanfeust arrive de moins en moins à la hauteur de son ainé. Je ne vois plus trop comment cette série pourrait se renouveler. Ca commence à être trop marketé pour être intéressant. Ce n’est pas une mauvaise BD loin de là mais celà ne sort plus du lot.

K sauce qui prend..

mademoiselle KEt on vous fera croire que pomper du mp3 est nocif aux artistes. Mademoiselle K est une artiste découverte faite par le bouche à oreilles, téléchargée frauduleusement par la mumule. Et consécutivement à une écoute assidue et répétée, comme un grand, je suis allé acheter l’album.

Que retrouve t-on chez mademoiselle K, des influences certaines : du PJ Harvey, du M, des relents du Bashung du début pour les textes tordus, du Pixies, une voix éraillée à la Joplin. Mais on y retrouve assi une pêche et une petite folie propre à elle-même. Ca s’est nourrie du meilleur (j’entends par là les mêmes auteurs que j’aime), a accroché son rif et sa personnalité par dessus. Résultat un album unique et pêchu. Je sais bien que c’est la mode des albums de femmes alternatifs (Anaïs, Emilie Loizeau et consort). Mais pourquoi se plaindre qu’une mode marketing fasse émerger des piles d’énergie comme ça !!

Bref : c’est du Bon !!! Et franchement j’attends qu’elle passe dans le coin pour la voir en concert 🙂