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Nanar

Il est des jours ou l’on erre sur les chaines de la télé, sans trop plus savoir si c’est la télé qui nous regarde ou si c’est l’inverse. Et puis on tombe sur une pépite ! Le genre de film qui ne vous laisse pas indifferent, soit par un troublant jeu d’acteur, soit par l’intrigue ou encore par des effets spéciaux saisissants. Cette fois ci ce fut les 3 à la fois mais dans ce que l’on pourrait appeler le Saint Graal de la Nullité !

Le titre de cette merveille : MEGA SHARK CONTRE CROCOSAURUS ! que l’on pourrait résumer par une question tirée d’un autre film :

‘c’est qui le plus fort : l’éléphant ou l’hippopotame ?’

J’avoue j’ai loupé la première demi heure… mais comme tout nanar qui se respecte, il ne suffit que de 10 secondes de visionnage pour prendre conscience de toute la tension pipo-fantastico-dramatique du chef d’œuvre ! Une pure merveille de réalisation !

Le constat : un requin de type megaaaaaaaa shark (comprenez d’environ 1km de long ) ayant un aileron à faire pâlir d’envie les chinois, s’attaque un peu à tout ce qui bouge, et surtout au crocosaurus, comprenez un crocodile géantissime, à rendre fous tous les maroquiniers du monde
( 1km la aussi pour pas faire de jaloux, quoique selon les différents plans, ca taille semble varier
du simple au quart, surement un effet d’optique). Ou peut être que c’est le croco qui attaque le requin, ca reste quand meme un peu flou il est vrai…

Les héros :
– un black militaire (qui bizarrement ne meurt pas)
– un aventurier façon Crocodile Dundee
– une femme policière.

Les scènes d’actions : on sent bien que le budget est passé essentiellement dans la reproduction des
2 monstres (ce qui déjà fait peur au vu du résultat), car vu la qualité des décors, on se dit qu’ils ont du faire appel à un groupe de roms pour obtenir un tel niveau de reproduction (c’est bien connu les pauvres n’ont aucun gout) !

On peut les résumer en seulement 3 cadres (la crise, économies de budget, tout ça quoi) :
– Le QG militaire (qui a aussi du servir à faire le QG du sous marin, invertion des boutons )
– L’hélicoptère
– La plage

Maintenant le meilleur, le déroulement de l’histoire. Alors je vous le fait pelle mêle comme ça vient ! Ça était tellement un feu d’artifice que je n’ai pas pu tout garder en mémoire ! Un autre visionnage s’impose (quoique …) Donc le requin attaque le croco ! Il lui niaque la queue en poussant des grognements de T-Rex … Il n’est pas content, mais pas content du tout et compte bien lui faire savoir. A coté de ça les militaires lâchent la grosse armada pour tout péter (c’est quand même ce qu’ils savent faire de mieux avec l’élevage de chèvres ). Ça y va à coup de F16 façon défilé du 14 juillet (ou du 4). Vous y ajouter des bateaux de guerres et des hélicoptères, vous secouez le tout bien fort pendant 10 secondes …. Résultat : les saloperies de bestioles ne crèvent toujours pas !
C’est du costaud, du gros, du gras, du velu ! Ça résiste à tout ! C’est donc la que nos 3 héros entrent dans le coup ! Direction un helico pour survoler la zone sous marine où tout ça se passe, et la, coup de théâtre : ils se font attaquer par le requin, qui faisant un bon d’une bonne centaine de mètres hors de l’eau (record battu ) niaque l’arrière de l’helico qui va s’écraser sur la plage d’à cotée. Et la, et d’ailleurs c’est à ça qu’on reconnait les grands (z)héros, deux hématomes et une griffure plus tard, ils sortent tous les trois de la machine volante en flammes : indemnes … C’est bien connu, quand Rambo prend un obus dans le dos, il n’est qu’assommé ! S’ensuit une attaque sur la plage où le Croco Geant est à 2 doigts de tous les tuer. Mais c’était sans compter sur le génial roulé boulet du crocodile man suivi de 2 coups de revolver bien placés dans la glotte (oui la glotte) qui leur permet de courir hors de portée de celui ci ! Comme quoi les F16 c’est vraiment de la merde !

Attention, attention !!! Nouveaux éléments dans le scenario ! On apprend que le croco est une maman croco et que cette petite effrontée a pondu des œufs un peu partout sans rien dire, et qu’en plus ils vont éclore dans l’heure qui suit ! Et entre temps, mega shark n’a rien trouvé de mieux que de gober un sous marin nucléaire (et sans même toucher les bords) ! Il devient donc maintenant un requin nucléaire ! Autant vous dire que la, c’était plutot tendu de chez tendu ! Même pas une pub pour décompresser !

Epilogue :
Sur un bateau à moteur de type semi rigide (oui pneumatique), nos 3 héros (et je vous fait grâce
des dialogues) partent en pleine mer avec une balise émettant des signaux pour attirer toutes les bestioles. Et ça marche ! Et la, c’est encore un peu flou dans ma tête, je crois que les militaires tirent des missiles dans la croute terrestre de la mer pour engendrer une éruption volcanique sous marine ! Le requin s’étant trop approché à cause de la balise fond au contact de la lave en fusion et dans une explosion nucléaire ( oui faut suivre) fait péter tout ce qu’il y a autour, le croco et les bebes crocos avec ! Oui tout, enfin presque tout, mais pas le bateau avec nos 3 héros ! Pfffiouu ! Putain, on a eu chaud ! J’ai bien cru que jamais on aurait leur peau !

Donc je conseille :
– des dialogues à faire pâlir de honte un Horatio Caine ou un Chuck Norris !
– des images 3d de bestioles bluffantes de nullités
– des plans séquences sans aucune continuité
– les moultes énormités qui s’oublient aussi vites que constatées ! Y en a tellement !
– de n’avoir rien d’autre à faire avant de regarder ce nanar, qui littéralement vous scotche au canapé !

Bref, un film qui fait tout pour vous laisser du temps de cerveau disponible !

Sosie sonné

Y a vraiment des choses étonnantes des airs de déjà vu dans la vie de tous les jours : un morceau de musique qui vous rappelle furieusement un jingle d’un dessin animé de votre enfance, un paysage qui vous interpelle… Et il y a surtout les pochettes de dvds de films crevés dans les supermarchés. Dans toute grande surface qui se respecte, vous avez l’étalage des dernières sorties du moment, les opérations de promos et le stock classique d’ex succès. Mais à côté de ça vous avez une palanquée de films que jamais vous n’en avez entendu parlé, jamais vu au ciné et presque même pas en téléchargement illégal.

Ne faites pas ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle. Vous les avez nécessairement vu, touché du doigt et regardé d’un œil circonspect la pochette. Ils sont là, encore plus beau que les blockbusters, plus pyrotechniques, 75% de monstres en plus, 90% de stars inconnues à l’affiche et surtout 100% d’histoires repompées.

Un exemple bien parlant pour les quelques qui ne suivent pas (oui toi là bas avec ton pull bleu), ce magnifique là :

Une belle pochette : un gros vaisseau spatial au dessus de buidings, des explosions, des missiles. On sent le travail photoshopé.

Pour couronner le tout : une belle accroche édifiante : “Un film inspiré de faits réels“. Pour comprendre ce slogan un peu gros, il faut lire derrière : “En février 1942, des objets volants non-identifiés ont été aperçus dans le ciel de Los Angeles. L’Armée américaine n’a pas tardé à riposter. 70 ans plus tard, le même phénomène se reproduit.”

Si ça c’est pas une belle base scientifique !!

Bien sûr le film est une belle bouze. pour vous en convaincre lisez ces quelques commentaires.

Comme de par hasard, ce film est apparu en rayon en même temps qu’un blockbuster américain : World Invasion : Battle Los angeles.

Ce procédé de vampirisation n’est pas nouveau et porte même un nom : un Mockbuster.

Dès qu’une grosse production ho;llywoodienne est en cours de prod, des studios audacieux repompent à la louche le scénar avec un budget pourri, des effets spéciaux dégueux et sortent le film direct en dvd pour essayer de tromper l’ennemi. Et ça marche !!

 

 

Des exemples

  1. Transmorphers : copie de Transformers
    transmorphers Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  transformers Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  2. Metal Man : copie de Iron Man
    metal man Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  iron man Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  3. The Da Vinci Treasure : copie de The Da Vinci Code
    da vinci treasure Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  da vinci code Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  4. The Terminators : suite officieuse de la saga Terminator
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  5. Sunday School Musical : copie de High School Musical
    sunday school musical Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  high school musical Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  6. Ratanouilles : copie de Ratatouille
    ratanouilles Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  ratatouille Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  7. AVH : Alien vs. Hunter : copie de Alien vs. Predator
    avhunter Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  avpredator Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  8. Pirates of Treasure Island : copie de Pirate des Caraïbes 2
    pirates of the treasure island Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  pirates of the carribean 2 Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  9. Allan Quatermain and the Temple of Skulls : copie de Indiana Jones 4
    allan quatermain Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  indiana jones Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters
  10. Monster : copie de Cloverfield
    monsterasylum Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters  cloverfield Top 15 des pires mockbusters, plagiats foireux de blockbusters

 

Pour ceux qui veulent se marre un bon coup allez sur le site d’Asylum, un studio de production carrément spécialiste du genre

Et pour ceux qui veulent se marre encore plus, lisez le petit papier de M. Groovy sur ‘MEGA SHARK CONTRE CROCOSAURUS ‘ (prochainement…)

Circum Navigation

Pourquoi ce titre si mystérieux?

Même moi j’ai du mal à l’exprimer. C’est surement à cause de cette saloperie de rocade bouchée ce matin, de cet abruti qui a pris la voie de télépéage rapide sans avoir de boitier. C’est peut être du au remplacement des rouleaux de PQ par un distributeur de petites feuilles fines et traitresses qui nous oblige dans le doute à utiliser une quasi liasse( sauf si la feuille qui est sensé appeler les autres est resté perfidement dans le distributeur).

mais encore plus incroyable, cette expression a fait remonté de douloureuses expériences maritimes de ma jeunesse. mais là n’est pas le sujet de cet article. Donc j’en causerai en fin d’article.

Place au cinéma, show must go on, welcome to the kabaret, salade tomate oignon : 2 nouveaux films regardés

 

L’agence (The adjustment Bureau) : Film fantastique (et non pas de science-fiction à mon humble avis) : Adaptée d’une nouvelle de Philippe K. Dick (ce qui déjà promet), le film nous dépeint le destin d’un jeune député, david Norris, doué et prometteur dont la vie se trouve à la fois bouleversée par une défaite électorale et une rencontre plus qu’improbable avec une femme. Pourtant tout semble se lier pour empêcher notre héros de revoir cette personne. Mais tout semble aussi se faire pour que le destin les réunisse de nouveau.

Si ambiguïté, il y a c’est que derrières les apparences, une “agence” se charge de manipuler les événements pour les faire coller au Maitre Plan du Grand Patron (Signalons que jamais le nom de Dieu n’est prononcé).

David Norris, découvre par accident l’existence de cette organisation et se voit contraint de renoncer à revoir la femme qui l’aime, ce qu’il se refusera de faire.

Je vais éviter d’en dire plus. C’est le genre de films où en dire trop gâche tout l’intérêt de voir le film. Pour parler du reste, la réalisation, la mise en scène est correcte. Le jeu des acteurs est bon même si je commence à avoir un peu de mal avec Matt Damon. Je trouve par contre que la fin du film fait un peu too much.

Mais l’originalité l’emporte sur les quelques défauts apparents du film : à Regarder.

 

Priest : ce qui est bien avec les nanars, c’est qu’on les sent venir de loin. Quand on regarde le film en version 3d, le “loin” prend tout son sens. Quelques signes avant coureurs du phénomène s’étaient fait sentir : un scénario improbable (des prêtres Gi-Joe qui combattent des vampires), un réalisateur unijambiste qui avait déjà pondu le film Legion. Pour le reste, les décors, les effets spéciaux, ça tient la route même si on sent qu’on a pompé l’inspiration ici et là (le coup des statues géantes fait penser à celles du seigneurs des anneaux).

A part ça, c’est mal joué, mal amené et l’ambiance western qui aurait pu être un plus est franchement mal exploitée (les plans sont serrés ou dans le noir dès qu’on est obligé de mettre du vrai décor).

En fait, on comprend pas grand chose dans tout ça.

Une daube plus qu’un nanar.

 

 

 

Ah j’oubliais, l’épice n’existe que sur une planète et cette planète se nomme..

Euh non, c’est pas ça… Je voulais vous recauser de circum navigation. Ça m’a juste rappelé quand je jouais à Civilization premier du nom (celui tout plat). A un moment, on acquérait enfin la connaissance maritime et on pouvait construire des trirèmes. mais attention, pas question de partir vers des horizons inconnus car on ne connaissait pas les cartes et la boussole. Le seul moyen de découvrir de nouvelles terres étaient de longer les côtes lentement et surtout lentement. Il ne fallait pas faire le téméraire et s’éloigner sinon le bateau coulait corps et âmes au bout de 2 tours. Mais des fois on n’avait pas le choix et on sacrifiait de l’équipage à tour de bras. Sale époque…

 

 

Le reste…

Numéro Quatre : Un film sympatoche avec plein d’air de déjà vu : des jeunes avec des pouvoirs en devenir qui viennent en fait d’une autre planète parce que des méchants veulent les tuer : distrayant sans plus.

Salt : Thriller d’espionnage qui remet au gout du jour les complots venus de l’Est. C’est rythmé, le scénario quelque peu original mais certaines ficelles sont un peu grosses. Distrayant

Continuer la lecture de Le reste…

We are four Lions

CA commence un peu comme un documentaire à la Spinal Tap : on suit les pérégrinations d’apprentis terroristes en Angleterre qui veulent perpétrer un attentat à la bombe. Surfant sur la mouvance d’Al Quaïda, notre bande de pieds nickelés se cherchent une cible en même temps qu’ils se cherchent chacun :

– un père de famille qui a tout pour être heureux mais dont la vie de famille est en fait marqué par le sceau du Djihad (même dans les histoires racontées à son fils pour l’endormir) et par la présence d’un frère intégriste orthodoxe (mais pas belliqueux)

– un Irlandais barbu qui fait de la surenchère permanente un moyen d’affirmer son islam (il veut faire sauter une mosquée pour que les musulmans se révoltent)

– Un gentil crétin qui est là parce que son pote en est et qui ne comprend pas tous les aboutissements de son engagement.

– Un fils à papa qui voit là un moyen de s’affirmer.

– Un poseur de bombes qui rêvent d’utiliser des corbeaux comme arme de guerre.

 

Et voilà toute notre équipe qui complote, se cherche, part en camp d’entrainement en Afghanistan. Sous des dehors pathétiques et amateuristes, ils arrivent peu ou prou à monter leur affaire.

C’est très drôle, souvent pathétique et finalement triste dans l’épilogue et dans l’analyse qui est faite sur les choix individuels.

Cela ne cherche pas à se moquer ou à choquer : juste à montrer combien le conditionnement culturel et social vous conduit inexorablement vers une voie sans issue même si vous êtes conscients de prendre le mauvais chemin.

 

Là aussi, un film original…

Scott Pilgrim

Bon là je dis petite pépite : ce film inspiré de la BD éponyme (que je n’ai pas connu) est un divertissement plein de fraicheurs. Loin d’être un film pour adolescent kikoo lol, fan de manga et de jeux vidéo où le seul intérêt serait d’en mettre plein la vue et de vendre du produit dérivé, on a au contraire un subtil dosage de culture sub-pop et geek bon enfant.

Scott est un ado dans la phase la plus difficile : coeur brisé par une ancienne histoire d’mour, une copine actuelle qu’il n’aime pas autant qu’il le voudrait et un nouvel ovni de fille qui déboule dans sa vie. Scott est aussi joueur de guitare dans un groupe qui rêve autant d’indépendance que de signer avec une major.

La nouvelle relation va s’avérer plus compliqué que prévu car Scott va devoir de battre contre tous les anciens ex de sa copine pour avoir le droit de continuer sa relation. Autant de combats qui s’apparentent des jeux videos : guitar héro, street fighter… Les incrustations sonores et petites idéogrammes de jeu ponctuant le film rajoute à cet esprit général.

C’est bien fait, rigolo, décalé et jamais kitch ou étouffant. Ce n’est jamais cucul ni débile, juste parfois potache. Là aussi un réalisateur bien sympa est aux manettes, Edgard Wright qui a précédemment commis Shaun of the dead, hot fuzz et surtout la série Spaced dont je vous ai parlé il y a quelque temps.

 

Et Bingo : encore un super film approuvé par la patate

 

Source Code

Un peu de retard sur les films que j’ai pu voir dernièrement. Quitte à commencer, autant commencer par le plus récent, celui vu hier soir

Il s’agit de Source Code.

Ce film c’est un peu “Un jour sans fin” mais sans la marmotte. Un homme est amené à revivre en boucle 8 minutes d’une existence afin de trouver un poseur de bombes dans un train. L’intérêt du film n’est pas d’ailleurs cette recherche somme toute assez banale mais plutôt dans les questions qui entourent le personnage principal : comment est-il arrivé là, Comment font-ils et surtout que va t-il devenir une fois sa mission terminée.

Le réalisateur du film Duncan Jones avait déjà réalisé l’excellent Moon dont le scénario excellait déjà dans la tortuosité.

Un film bien sympa qui ne mise pas tous sur des effets spéciaux pour masquer la pauvreté de l’histoire.

Par contre, on reste sur un happy-end un peu tiré par les cheveux mais qui vu les circonstances fait plaisir

pour conclure : un bon film (faudrait que je fasse un petit bonhomme à la télérama tiens)

 

 

capes et d’été

Les vacances sont l’occasion de faire baisser la pile de films, séries en retard.

La petite pépite de cet été aura été Spaced. cette série anglaise de 14 épisodes ne devrait pas laisser de marbre les fans de “Shawn of the dead” ou “Hot Fuzz” puisque on y retrouve les deux comparses de ces Films : Simon Pegg et Mike Frost. Mais attention cette série est antérieure aux deux films puisqu’elle date de 1999-2001. Il ne faudrait pas oublier dans l’histoire Jessica Stevenson, co-scénariste et actrice de la série.

Cette série relate l’histoire de Tim Bisley, dessinateur de Comics, qui vient de se faire larguer par sa copine et de Daisy Steiner, jeune auteur en mal d’inspiration et paresseuse au possible. Dans l’impossibilité de se loger du fait de leurs maigres revenus, il se retrouve par concours de circonstances à se faire passer pour un couple pour être hébergé. Leur proprio, Marsha,vit avec sa famille (qu’on ne voit jamais) et passe sa journée avec un verre, voire deux, à la main et une clope au bec. La maison a déjà un locataire en Brian Topp, un artiste peintre tourmenté.

Tim a pour meilleur ami Mike, un militaire pur jus.Daisy, quant à elle, côtoie Twist, une férue du shopping.

La série est truffée d’allusions aux jeux vidéos (Tekken) et au cinéma ( robocop, Matrix, the bachelor, star wars et surement plein d’autres qui m’échappent). On y retrouve tout l’humour et le côté déjanté des films cités plus hauts)

 

Pour les films, J’ai vu deux manières d’aborder la parodie de films de films de capes et d’épées :

– La manière américaine avec “Your Highness“. C’est un film qui penche plus vers l’héroic fantasy avec des acteurs plutôt prestigieux comme James Franco ou Nathalie Portman. Disons le tout de suite, ce film est d’une grande vulgarité aussi bien visuellement que par les paroles. Ce qui sauve le film, en dehors de réels moments très rigolo, c’est la présence comme acteur principal de Danny McBride. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il sévit déjà dans la série Eastbound and Down. On le retrouve ici dans le même genre de personnage imbu, pleurnichard à l’égo démesuré.

– La manière française avec “Philibert“. Film pastiche des films de capes et d’épées à la jean Marais, on retrouve avec humour et nostalgie tous les ressorts dramatiques de ce film de genres :le jeune héros lisse, le torse bombé et naïf à souhait, le méchant vraiment méchant, le jeune valet futé. La recette aurait pu prendre si à trop pasticher, on s’étendait moins en longueur inutile qui font que souvent le film s’essouffle. Mais les petits clins d’œil ici et là, les dialogues bien travaillés et ce petit air du film du dimanche soir sauvent largement le film. Spéciale dédicace à l’espèce de sanglier au long Groin qui traverse culinairement le film

 

 

 

Sucker punch : critique

Commençons dès le départ par évacuer le côté tape à l’œil du film, à savoir les nombreuses scènes d’actions hallucinantes. Il est vrai qu’elles sont magnifiques, haletantes et stylisées. Si ce sont elles qui construisent entièrement la bande annonce, il serait réducteur de penser que c’est là véritable intérêt du film. Je vous dirais que je suis bien malin d’annoncer ça puisque j’ai mordu à l’hameçon.

Soyons clair, ce film parle d’inceste, de viol, de prostitution infantile, de l’incarcération en asile et de ses abus. Dès le départ la situation est posée et la malaise s’installe. Sans dévoiler la narration, Snyder met en place l’histoire du film comme il l’a fait dans les Watchmen : un lent déroulement des événements qui nous amène en ce lieu. Les traitements numériques habituels du réalisateur renforcent le côté “sale”, dérangeant de ce qui nous est dévoilé. la musique est aussi mis à profit pour nous étreindre et nous faire suffoquer.

Le film nous décrit le destin d’une jeune adolescente abusée par un beau père manipulateur et incestueux et conduit à l’asile pour masquer les sombres desseins de ce dernier. L’endroit n’est pas une échappatoire mais une destinée pire que la prison où règnent corruption et abus sexuel. On ne peut rêver pire pour étouffer l’espoir, la vie et la raison. On sait déjà que la descente vers l’enfer va continuer pour notre héroïne. Je m’arrêterai là.

C’est à partir de là que la fiction recouvre la fiction, que la couleur apparaît comme en surexposition d’une réalité insupportable. Et pourtant la couleur ne nous éloigne pas du vice et de la mort. De l’asile, nous passons au bordel clinquant où de jeunes ados se trémoussent pour de vieux notables pervers et aux cheveux gras. Mais la condition humaine n’a pas changé. On n’est toujours enfermé, abusé et plié.

Et dans toutes ces trames qui s’ajoutent, on tente se s’évader par l’action ou par les rêves. Les scènes d’action sont à la fois un rite de passage vers les arrières mondes libérateurs et une manière de donner l’illusion qu’on ne se soumet pas, qu’on ne peut briser la forteresse intérieure de notre être. J’exagère un peu mais il est difficile d’expliquer sans raconter le film.

Pour en finir avec les scènes d’action, elle renvoie aussi à l’univers du manga avec leurs héroïnes en costume d’écolières où l’esthétique flirte souvent avec la pédophilie. Là aussi, la confrontation avec de “vrais” personnages nous rappellent qu’on a bon dos de ne pas se soucier de ce détail quand c’est du dessin animé.

Pour conclure, c’est un écheveau plus complexe qu’il n’y paraît que nous livre ici Zack Snyder. Pour apprécier le film, il faut lever quelques écueils vus ici et là sur les forums (que je vous invite à ne pas lire) : ne comparez pas ce film à Inception, ça n’a aucun rapport (je pense plus à Brazil). Ne croyez pas que ce film est puéril et neuneu sous prétexte que les héroïnes sont de jeunes ados en costume de poupées steampunk (il est vrai que les voix françaises sont une fois de plus pénibles). Ne croyez pas ceux qui disent que le scénario est inexistant et qu’il se résume à du trémoussement obscène.

Voilà difficile de raconter sans trop dévoiler. En tout cas, ce film m’a perturbé et m’a fait pas mal cogité, ce qui pour moi est déjà le gage d’un bon film.

2 dernières choses :

– La BOF est très bonne : des remix et reprises entremêlés de Björk, les Beatles, Eurythmics, Iggy Pop et Skunk Anansie.

– Ce film m’a permis de me pencher sur les méthodes peu ordinaires des années 50 en ce qui concerne la lobotomie et notamment celle de Walter Jackson Freeman, le roi du pic à glace. C’est assez édifiant !!!

patate actu

j’ai un tel retard sur ce que je lis, fais, vois que je vais essayer de faire un condensé ici.

Bouquin :

J’ai enfin lu la suite de Spin de Robert-Charles Wilson, à savoir Axis. Comme d’habitude, nous avons plus à faire à un roman psychologique, lent et contemplatif. Pas de hard-science, de combat spatiaux, juste le croisement de différents destins. Ce n’est pas déplaisant mais pas transcendant non plus.

Film :

Je suis allé voir Tron Legacy et j’ai été agréablement surpris. Ce n’est pas révolutionnaire mais le scénario tient la route. L’esthétique en elle-même est très réussie. Mais je pense que ça ne peut intéresser que ceux qui ont aimé le premier sorti il y a moults temps.

Série :

Pour patienter jusqu’à la reprise de Breaking Bad, j’ai regardé de nouveau la série Twin Peaks. A part un petit côté vieillot, c’est toujours une très bonne série dont le côté décalé m’a encore plus séduit que lors de sa première diffusion. Par contre, il est vrai que la saison 2 traine en longueur.

J’en profite pour rattraper mon retard sur mes séries Geek préférées : Chuck puis Eurêka. C’est divertissant et sans prétention. Prochaine série dans la pile : Warehouse 13.

Une série pour laquelle j’ai de plus en plus de mal, c’est V. Mal joué, pas crédible : c’est à la limite du supportable.

Mort d’un poulet

Pas de considération philosophiques ce matin. Aucune considération matinale sur la route.

Par contre, ce matin j’au appris la mort de Julien Guiomar. J’ai mis la photo pour que ça cause. Perso, on m’aurait dit ce matin “jean Guiomar est mort” ça m’aurait fait l’effet d’un morceau de beurre sur un plat de spaghettis: ça aurait glissé puis fondu. Par contre, j’espère que la photo vous parlera un peu plus. Le premier rôle qui vient à l’esprit c’est celui de Tricatel, le rival véreux de de Funès dans l’Aile ou la Cuisse avec ses poulets en plastique. Il a souvent joué des rôles de commissaire : les Ripoux, Inspecteur la Bavure.

Il fait partie des acteurs qui ont traversé le cinéma français des années 70 et 80 à coup de second rôle. Attention cette considération n’est pas péjorative. Beaucoup de films ne tiennent la route que par la personnalité de ses seconds rôles. Guiomar faisait partie de ces gens là. Un présence qu’on ne remarque pas mais qui marque.

un souvenir de plus qui rejoint le cimetière.

Salutations

Résilience

C’était il y a longtemps, avant le top 50, avant Internet, avant un peu tout en fait, pratiquement la préhistoire.

L’année exacte ne me revient pas en mémoire mais c’était avant 1986 où on tentait de bloquer l’invasion des magnétoscopes à Poitiers.

Justement, cette affaire concerne un magnétoscope,  une gros parallélépipède rectangle gris d’au moins 15 cm de haut, des gros boutons et une télécommande avec fil (si si). Le nom de la bête s’affichait sur la façade tel une injure à l’industrie électronique française, fleuron des plans quinquennaux de modernisation : TOSHIBA !!! (ou Hitashi je sais plus)

C’était le début de l’apparition de ces bouffeurs de cassettes dans les foyers français et de l’arrivée des premiers vidéos clubs. Tous les mois, il fallait au moins aller louer un film pour ne pas se faire enfler niveau abonnement. D’un autre côté, ça ne se battait pas encore au niveau de la quantité disponible. En général, c’était l’occasion d’une sortie avec mon père dans ce temple de la bande magnétique.

Il arriva un jour ou mon père me permit de choisir le film qui ferait l’objet du visionnage dominical. Autant dire que le poids de la responsabilité s’abattit sur mes frêles épaules (je devais avoir 12 ans grand max). Et me voilà arpentant les allées de la boutique cherchant le film qui ferait de moi le cinéphile affirmé des soirées réussies. Mon yeux scrutaient les étagères, mon esprit imaginant le regard de mon père fier d’un choix si judicieux. Mais plus j’avançais et plus ma détermination s’effondrait.

Les jaquettes multicolores aux titres si peu évocateurs ne m’inspirait pas.  La mansuétude de mon père quant au choix du film s’était en plus arrêtée au rayon Comédie. A mon âge, tout le reste ne pouvait être que violence et vilenie.

En désespoir de cause, j’activais le mode pifomètre et ma main s’empara de ce film…..

Oui je sais, l’affiche parle d’elle même.  C’est un gros nanar des années 70, comédie bouffonne italienne où l’humour est aussi gras qu’une joue d’adolescent, où les allemands passent pour des cons qu’on se demande comment ils ont pu menacer le monde.

Même du haut de mes 12 ans, je n’ai pas ri à ce film, ma tête tentant de d’enfoncer dans mon corps telle la tortue apeurée.

Autant dire que ma réputation de fin connaisseur du 7ème art en avait pris un coup.

Cet épisode fut longtemps l’objet de blagues à mon encontre et on me bannit définitivement de tout ciné-club.

et presque 25 ans près, cet épisode hante encore mon esprit !!!

Anecdote : le film est ressorti sous une autre jaquette plus explicite qui aurait pu empêcher ce drame.